ERNESTO DE SOTO TELLS US THAT IN AFRICA, THE POOR ARE NOT NECESSARILY POOR! ERNESTO DE SOTO NOUS DIT QU’EN AFRIQUE, LES PAUVRES NE SONT PAS FORCÉMENT PAUVRES !
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With what is currently going on in Libreville where many homes
belonging to economically vulnerable families are being destroyed by the State,
we would be well advised to read the works of the economist Ernesto de Soto.
Ernesto de Soto (often referred to as Hernando de Soto) is a Peruvian
economist known for his work on the informal economy, poverty, and property
rights. His core arguments revolve around the idea that poverty in developing
countries is not primarily due to a lack of assets, but rather the lack of
formal, legal ownership of those assets.
De Soto argues that the poor in developing countries often possess
significant assets – houses, businesses, small farms – but these assets are
held in defective forms, meaning they lack formal legal titles or registration.
This informal ownership prevents these assets from being used as collateral for
loans, attracting investment, or being easily bought, sold, or transferred in
the formal economy. He calls these unformalized assets dead capital because
their potential to generate wealth is locked away.
He contends that governments in many developing countries create a legal
apartheid by making it incredibly difficult and costly for the poor to gain
formal property rights. This forces a large portion of the population to
operate in the informal sector, where they cannot fully participate in the
benefits of a modern market economy.
De Soto emphasizes that the poor are not lacking in entrepreneurial
spirit or the ability to innovate. He points to the bustling informal economies
in shantytowns as evidence of this drive. The problem, in his view, is the
institutional barriers that prevent this energy from being harnessed for
broader economic development.
De Soto's central thesis, especially in his book "The Mystery of
Capital," is that formal property rights are the fundamental reason why
capitalism triumphs in the West and struggles elsewhere. He argues that by
recognizing and formalizing property, Western nations allowed assets to become liquid
capital, which could then be leveraged for economic growth, investment, and
wealth creation.
Formal property systems, according to de Soto, are crucial because they
integrate dispersed information about assets into one standardized system. This
allows for clear ownership, reduces transaction costs, enables accountability
(e.g., tracking credit history), and makes assets fungible (easily
exchangeable). This streamlined system is what allows for the expansion of
markets and the creation of wealth.
He has estimated the amount of dead capital in the developing world to
be trillions of dollars, a massive hidden wealth that could be unlocked if
formal property systems were put in place.
De Soto sees shantytowns, or informal settlements, as prime examples of
where dead capital resides. The homes and small businesses built in these areas
often represent significant investments by the poor, but without legal titles
to the land or structures, these assets cannot be effectively utilized to
generate further wealth.
de Soto acknowledges that residents of shantytowns often develop their
own informal systems of property rights and dispute resolution. However, these
systems are limited to local networks and cannot connect to the broader formal
economy, thus hindering their growth potential.
Rather than seeing shantytowns as simply problems of poverty, de Soto
views them as opportunities. He believes that by formalizing property rights
for the residents of these settlements, governments can empower them to access
credit, invest in their homes and businesses, and contribute significantly to
the national economy. This, in turn, can help lift people out of poverty and
integrate them into the formal market system.
Version française
Compte tenu de la situation
actuelle à Libreville, où de nombreuses habitations appartenant à des familles
économiquement vulnérables sont détruites par l'État, il serait judicieux de nous
pencher sur les travaux de l'économiste Ernesto de Soto.
Ernesto de Soto (souvent
appelé Hernando de Soto) est un économiste péruvien reconnu pour ses travaux
sur l'économie informelle, la pauvreté et les droits de propriété. Ses
arguments principaux s'articulent autour de l'idée que la pauvreté dans les
pays en développement n'est pas principalement due à un manque d'actifs, mais
plutôt à l'absence de propriété formelle et légale de ces actifs.
De Soto soutient que les
populations pauvres des pays en développement possèdent souvent des actifs
significatifs — maisons, entreprises, petites exploitations agricoles — mais
que ces actifs sont détenus sous des formes défectueuses, ce qui signifie qu'ils
manquent de titres de propriété légaux formels ou d'enregistrement. Cette
propriété informelle empêche que ces actifs soient utilisés comme garantie pour
des prêts, qu'ils attirent des investissements, ou qu'ils soient facilement
achetés, vendus ou transférés dans l'économie formelle. Il qualifie ces actifs
non formalisés de capital mort, car leur potentiel de générer de la richesse
est bloqué.
Il affirme que les
gouvernements de nombreux pays en développement créent un apartheid juridique
en rendant incroyablement difficile et coûteux pour les pauvres d'obtenir des
droits de propriété formels. Cela force une grande partie de la population à opérer
dans le secteur informel, où elle ne peut pas pleinement participer aux
avantages d'une économie de marché moderne.
De Soto souligne que les
pauvres ne manquent pas d'esprit d'entreprise ni de capacité à innover. Il cite
les économies informelles florissantes des bidonvilles comme preuve de cette
dynamique. Le problème, selon lui, réside dans les barrières institutionnelles
qui empêchent cette énergie d'être exploitée pour un développement économique
plus large.
La thèse centrale de De
Soto, notamment dans son livre "Le Mystère du Capital", est que les
droits de propriété formels sont la raison fondamentale pour laquelle le
capitalisme triomphe en Occident et peine ailleurs. Il soutient qu'en reconnaissant
et en formalisant la propriété, les nations occidentales ont permis aux actifs
de devenir du capital liquide, qui pouvait ensuite être mis à profit pour la
croissance économique, l'investissement et la création de richesse.
Selon de Soto, les systèmes
de propriété formels sont cruciaux parce qu'ils intègrent des informations
dispersées sur les actifs dans un système standardisé unique. Cela permet une
propriété claire, réduit les coûts de transaction, favorise la responsabilisation
(par exemple, le suivi de l'historique de crédit) et rend les actifs fongibles
(facilement échangeables). Ce système rationalisé est ce qui permet l'expansion
des marchés et la création de richesse.
Il a estimé le montant du
capital mort dans le monde en développement à des milliers de milliards de
dollars, une richesse cachée massive qui pourrait être débloquée si des
systèmes de propriété formels étaient mis en place.
De Soto considère les
bidonvilles, ou les établissements informels, comme des exemples éloquents de
l'endroit où réside le capital mort. Les maisons et les petites entreprises
construites dans ces zones représentent souvent des investissements significatifs
de la part des pauvres, mais sans titres légaux sur les terrains ou les
structures, ces actifs ne peuvent pas être utilisés efficacement pour générer
davantage de richesse.
De Soto reconnaît que les
habitants des bidonvilles développent souvent leurs propres systèmes informels
de droits de propriété et de résolution des litiges. Cependant, ces systèmes
sont limités aux réseaux locaux et ne peuvent pas se connecter à l'économie
formelle plus large, entravant ainsi leur potentiel de croissance.
Plutôt que de considérer les
bidonvilles comme de simples problèmes de pauvreté, de Soto les voit comme des
opportunités. Il croit qu'en formalisant les droits de propriété pour les
habitants de ces endroits, les gouvernements peuvent leur donner les moyens
d'accéder au crédit, d'investir dans leurs maisons et leurs entreprises, et de
contribuer de manière significative à l'économie nationale. Ceci, à son tour,
peut aider à sortir ces gens de la pauvreté et à les intégrer dans le système
de marché formel.

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