PEUT-ON ÉLIRE QUELQU’UN D’AUTORITAIRE À 95% ET ESPÉRER LA DÉMOCRATIE ? PEUT-ON ÉLIRE QUELQU’UN D’AUTORITAIRE À 95% ET ESPÉRER LA DÉMOCRATIE ?

 



 

English version

 

Lately, moderate Oliguists have a hung over; they have buyers’ remorse. They are now realizing that C’BON is imposing authoritarianism in Gabon. What did they expect?

 

The political climate is very volatile at the moment in Gabon, because C’BON is leading the country erratically. The country is losing islands, the Bongo-Valentins are being freed quietly, and he is demolishing people’s homes without providing them with alternatives.

 

The people are lost and surprised that their liberator is turning out to be a brutal authoritarian. C’BON’s behavior is that of a classic autocrat. He makes all major decisions independently, without consulting or seeking input from subordinates, advisors, or the public. He told the delegates of the displaced people that he is the one who ordered their homes to be destroyed and that these people were squatters who deserved no compensation. Many evidence are available showing that these people were not squatters and that many had lived in these dwellings for generations; but C’BON does not care, he asserts absolute power and demands unquestioning obedience from those under them; and that include the people.

 

We now see that in C’BON conception of power, feedback, suggestions, or opposing viewpoints from citizens, political parties, or other institutions are consistently minimized and actively suppressed. His focus is on execution and compliance, not collaborative problem-solving. We see that C’BON is a unilateralist; he alone sets policies and procedures without widespread discussion or consensus-building. He relies heavily on the state's punitive institutions: military, police, courts, prisons, to disable political rivals and ensure compliance. He typically rewards those who obey him, while punishing those who don’t.

 

The dangers facing Gabonese democracy under C’BON are the erosion of the rule of law, the illusion of an independent judiciary, the lack freedom of the press and the abolition of the right to protest.

 

Did our Oliguist compatriots really thing that an army general who took power via a coup could become a great democrat once elected? Did they really believe that once democratically elected, he would become more polished and adhere to traditional democratic norms?

 

The sad thing is that some Oliguists saw in C’BON unconventional and often confrontational style, a refreshing challenge to the political establishment, rather than a threat to democratic norms. They might have been more concerned with getting rid of the Bongo-Valentins than with potential overreach of executive power by C’BON.

 

The election showed that 95% of Gabonese people valued order, obedience to authority, and hostility towards freedom and democracy. For them, C’BON's authoritarian tendencies should not be surprising, but rather appealing, as they align with their own values and desire for a strong man who will crush dissenters and set the country in the right way, military style. 95% of the people wanted this, now they have it. They should be happy!

 

 

 

 

 

Version française

 

Ces derniers temps, les Oliguistes modérés ont la gueule de bois ; ils regrettent leur soutien. Ils réalisent maintenant que C'BON impose l'autoritarisme au Gabon. À quoi s'attendaient-ils ?

 

Le climat politique est très volatile en ce moment au Gabon, car C'BON dirige le pays de manière erratique. Le pays perd des îles, les Bongo-Valentin sont libérés discrètement, et il démolit les maisons des gens sans leur fournir d'alternatives.

 

Le peuple est perdu et surpris que son libérateur se révèle être un autocrate brutal. Le comportement de C'BON est celui d'un tyran classique. Il prend toutes les décisions importantes de manière indépendante, sans consulter ni solliciter l'avis de ses subordonnés, de ses conseillers ou du public. Il a dit aux délégués des personnes déplacées que c'est lui qui avait ordonné la destruction de leurs maisons et que ces derniers étaient des squatters qui ne méritaient aucune compensation. De nombreuses preuves sont disponibles montrant que ces personnes n'étaient pas des squatters et que beaucoup vivaient dans ces lieux depuis des générations ; mais C'BON s'en moque, il exerce un pouvoir absolu et exige une obéissance inconditionnelle de ceux qui sont sous ses ordres ; et cela inclut le peuple.

 

Nous voyons maintenant que dans la conception du pouvoir de C'BON, les échanges, suggestions ou points de vue divergents des citoyens, des partis politiques ou d'autres institutions sont systématiquement minimisés et activement abrogés. Son objectif est l'exécution et la conformité, non la résolution collaborative de problèmes. Nous voyons que C'BON est un unilatéraliste ; il établit seul les politiques et les procédures sans discussion généralisée ni recherche de consensus. Il s'appuie fortement sur les institutions punitives de l'État : l'armée, la police, les tribunaux, les prisons, pour neutraliser ses rivaux politiques et assurer l'obéissance. Il récompense généralement ceux qui lui obéissent, tout en punissant ceux qui ne le font pas.

 

Les dangers qui menacent la démocratie gabonaise sous C'BON sont l'érosion de l'État de droit, l'illusion d'une justice indépendante, le manque de liberté de la presse et l'abolition du droit de manifester.

 

Nos compatriotes Oliguistes pensaient-ils vraiment qu'un général d'armée qui a pris le pouvoir par un coup d'État pourrait devenir un grand démocrate une fois élu ? Croyaient-ils vraiment qu'une fois démocratiquement élu, il deviendrait plus raffiné et adhérerait aux normes démocratiques traditionnelles ?

 

Le plus triste est que certains Oliguistes ont vu dans le style non conventionnel et souvent conflictuel de C'BON un défi rafraîchissant à l'establishment politique, plutôt qu'une menace aux normes démocratiques. Ils se sont peut-être plus préoccupés de se débarrasser des Bongo-Valentin que d'éventuels abus de pouvoir exécutif de la part de C'BON.

 

L'élection a montré que 95 % des Gabonais valorisaient l'ordre, l'obéissance à l'autorité et l'hostilité envers la liberté et la démocratie. Pour eux, les tendances autoritaires de C'BON ne devraient pas être surprenantes, mais plutôt attrayantes, car elles correspondent à leurs propres valeurs et à leur désir d'un homme fort qui écrasera les dissidents et mettra le pays sur la bonne voie, à la manière militaire. 95 % du peuple voulait cela, maintenant il l'a. Il devrait être heureux !


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