POLITICAL BARGAINING: REHABILITATION IN EXCHANGE OF A FORM OF ALLEGIANCE (PART 1)! MARCHANDAGE POLITIQUE: RÉHABILITATION CONTRE UNE FORME D’ALLÉGEANCE (PART 1)!




Members of the leadership of Union Nationale
Des membres du leadership de l’Union Nationale




English version


In our previous post, we said that politics in Gabon was made of drawers with double bottom. That is to say that below the visible, there was often informal movements that guided what the future will be made of and determined the sharing of the national cake, sharing often predictable when you consider who holds the cutting knife. In recent months, the Union Nationale party is plagued by scams, suggestions and negotiations, barely camouflaged, wanting that in exchange for rehabilitation, the leaders of this party fall into the ranks of politics as usual for “emerging” Gabon. For this blog, it is time for volunteer and courageous Gabonese people to end the political circus surrounding the parties in Gabon. If these parties must stand for something, they must get out of the spiral of accommodations and compromises and firmly take positions on the purpose for which the people give them credit. Any posture that deviates from that trajectory will be rejected by the people and the party will be without members or vitality.

In an interview published in the magazine Jeune Afrique last October, Casimir Oye Mba, a former Prime Minister, said bluntly: "the 2009 presidential election was not transparent. Ali Bongo was declared the winner, which is true. He has the legality with him. But he has a problem of legitimacy and does not enjoy the support of all Gabonese people... And why should Ali Bongo Ondimba expects a formal recognition from us? If he wants allegiance, he will not get it." In this passage, Casimir Oye Mba is as clear as the not yet polluted waters of Lake Onangué, and we venture to say that over 90% of Gabonese people, even those who pretend to support Ali Bongo, know that what is said in this passage is the truth of their feelings. The truth is not relative, then we can conclude that to ask serious Gabonese people to formally recognize Ali Bongo as their president, a position he has held since 2009, is an insult to our collective intelligence and an attempt to reduce the collective Gabonese body into an amorphous mass incapable of the slightest burst of pride and empowerment.

The truth about Ali Bongo’s illegitimacy cannot be relative either in Gabon or elsewhere. Everyone sees through the comedy of this banana republic! Even the U.S. ambassador who demands with insistence to the leaders of the Union Nationale to recognize Ali Bongo and to play their partition as window dressing opposition, knows that the $ 20 million donation to the University of Oregon will not never rectify the truth of this illegitimacy that he is asking the Gabonese people to accept. It is one thing to impose an illegitimate president, and it is another to ask the population to kiss his ring. Fortunately, many Gabonese citizens have learned lessons from the 90s and are no longer willing to pay the price of these arrangements of double bottom drawers. It is clear that the leaders of the Union Nationale are currently under enormous political pressure, exerted on them by some embassies, mainly the U.S. and France incidentally, though feebly since Sarkozy’s departure. Nothing too surprising here, given that states first protect their interests. The leaders of the Union Nationale should know that they live in Gabon and not in France or the USA, and by that fact, when the interests of foreign powers do not fit with those of local communities, they simply have to let Western governments know that the people of Gabon has desires and causes it believes in and any good political party should first serve the ambitions of its militants and not the dictates of Western patterns. Allegiance to Ali Bongo is not and can never be on the agenda, for any self-respected political party in Gabon. To give allegiance to illegitimacy is to delegitimize oneself: it is as simple as that, Mr. Ambassador of the USA in Gabon!

This blog finds it particularly outrageous for a Gabonese political party to be asked to have to kiss the Ali Bongo’s ring to enjoy the legal cover regulating political parties. We say the following: if this is the price of rehabilitation, then a party like Union Nationale, by staying out of the political game as defined by the regime, remains more in tune with political "legitimacy" as perceived by the people. To Keep Union Nationale out of the totally discredited political circuit, does not affect the Union Nationale party because it can continue to function almost normally, without the consent of those in power. So dear readers, about the suggestion of allegiance and recognition of Ali Bongo, the answer should be a single syllable: NO!

(To be continued)



Version française


Dans notre précédent billet, nous disions que la politique au Gabon était faite de tiroirs à double fond. C'est-à-dire qu’en dessous du visible, il y avait souvent des mouvements officieux qui orientaient ce dont sera fait le futur et déterminaient le partage de la galette nationale; partage souvent prévisible quand on sait qui détient le couteau du découpage. Depuis quelques mois, le parti Union Nationale est en proie à des combines, suggestions et négociations à peine camouflées, pour qu’en échange d’une réhabilitation, les dirigeants de ce parti entrent dans les rangs de la convivialité pour que vive le Gabon « émergent ». Pour ce blog, il est temps pour les gabonais volontaires et courageux de mettre un terme au cirque politique entourant les partis gabonais. Si ces partis doivent représenter quelque chose, il s’agit pour eux de sortir de l’engrenage des accommodations et compromissions et de se ranger résolument sur l’objectif pour lequel le peuple leur accorde du crédit. Toute posture déviant cette trajectoire sera rejetée par le peuple et le parti se retrouvera sans adhérents, ni vitalité.

Dans une interview publiée dans le Magazine Jeune Afrique en Octobre dernier, c’est Casimir Oye Mba, ancien Premier Ministre, qui déclarait sans ambages: « la présidentielle de 2009 n'a pas été transparente. Ali Bongo Ondimba a été déclaré vainqueur, c'est vrai. Il a la légalité pour lui. Mais il a un problème de légitimité et n'a pas le soutien de tous les Gabonais… Et pourquoi Ali Bongo Ondimba attend-il de nous une reconnaissance formelle? S'il souhaite une allégeance, il ne l'obtiendra pas ». Dans ce passage, Casimir Oye Mba est aussi clair que les eaux non encore polluées du lac Onangué; et nous nous risquons ici d’affirmer que plus de 90% des gabonais, même ceux qui font semblant de soutenir Ali Bongo, savent que ce qui est dit dans ce passage représente la vérité de leur sentiments profonds. La vérité n’étant pas relative, on peut alors conclure que de demander à des gabonais sérieux de reconnaitre formellement Ali Bongo comme leur président, fonction qu’il exerce depuis 2009, est une insulte à notre intelligence collective et une tentative de réduire le collectif gabonais en une masse amorphe incapable du moindre sursaut d’orgueil et de prise de responsabilité.

La vérité de l’illégitimité d’Ali Bongo ne saurait être relative que ce soit au Gabon ou ailleurs. Tout le monde voit au travers de la grosse comédie bananière! Même l’ambassadeur des USA qui demande avec insistance aux dirigeants de l’Union Nationale de reconnaitre Ali Bongo et de jouer la partition de la convivialité, sait que les 20 millions de dollars de donation à l’université de l’Oregon, ne pourront jamais rectifier la vérité de cette illégitimité qu’il demande aux Gabonais d’accepter. Il est une chose d’imposer un président illégitime; et il en est une autre de demander à la population d’embrasser sa chevalière. Heureusement, beaucoup de gabonais ont appris des leçons des années 90 et ne sont plus prêts à payer le prix des arrangements en double fond de tiroir. Il est évident que les dirigeants de l’Union Nationale subissent en ce moment d'énorme pressions politiques exercées sur eux par certaines chancelleries, principalement celle des USA et accessoirement la France, quoique mollement depuis la valse de Sarkozy. Rien de bien stupéfiant à cela, vu que les Etats protègent leurs intérêts en premier. Les dirigeants de l’Union Nationale doivent savoir qu’ils vivent au Gabon et non en France ou aux USA, et que par ce fait, quand les intérêts des grands pays ne cadrent plus avec ceux des communautés locales, il faut simplement faire savoir aux chancelleries occidentales que le peuple gabonais a des désirs et des causes auxquels il croit et tout bon parti politique doit d’abord servir les ambitions de ses militants et non les diktats des schémas occidentaux. L’allégeance à Ali Bongo n’est donc pas et ne saurait être à jamais, à l’ordre du jour pour tout parti politique qui se respecte au Gabon. Faire allégeance à l’illégitimité est se déclarer soit même illégitime: c’est aussi simple que cela, monsieur l’Ambassadeur des USA au Gabon!

Ce blog trouve donc particulièrement scandaleux qu’il soit demandé à un parti politique gabonais de devoir embrasser la chevalière d’Ali Bongo afin de jouir de la couverture juridique régissant les partis politiques. Nous disons ceci: si la réhabilitation est à ce prix, alors un parti comme l’Union Nationale, en restant hors du jeu politique tel que défini par le régime, demeure encore plus en phase avec la « légitimité » telle que perçue par les populations. Maintenir l’Union Nationale hors d’un circuit politique totalement discrédité, n’affecte nullement l’Union Nationale car ce parti peut continuer à fonctionner presque normalement, sans l’assentiment des tenants du pouvoir. Donc chers lecteurs, sur la demande de reconnaissance d’Ali Bongo, la réponse devrait tenir en une simple syllabe: NON !

(A suivre)

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