WHAT DO THE AMERICANS THINK OF EMMANUEL MACRON'S VISIT TO AFRICA?(2) QUE PENSENT LES AMÉRICAINS DU SÉJOUR D’EMMANUEL MACRON EN AFRIQUE ? (2)
Traduction française de l’article de “The American Interest » (2)
Françafrique, hier et aujourd'hui
La Françafrique a commencé avec la décolonisation et le paternalisme et l’esprit vindicatif de Charles De Gaulle, qui ordonna que tous les bâtiments publics en Guinée soient désossés jusqu’aux ampoules, après que les Guinéens eurent choqué le Premier Ministre de France de l’époque, en votant massivement "oui" lors d'un référendum sur l'indépendance. Les années de la guerre froide furent caractérisées par le soutien indéfectible à des dictateurs kleptocrates sans pitié (dont un «empereur» autoproclamé), ce qui impliquait toutes les valises remplies d’espèces et de coups d'État hâtifs, qu’on pourrait associer au néocolonialisme.
Avec la chute du mur de Berlin et l'idée d'une «troisième vague» de démocratie à l'échelle mondiale et d'une «nouvelle génération» de dirigeants africains, beaucoup d'Africains et de Français espéraient que les politiques françaises changeraient en conséquence. Malheureusement, les années 1990 et 2000 ont été chaotiques a travers le continent, et la France, encore plus profondément impliquée dans la vie économique et politique de ses anciennes colonies, y déploya 16 interventions militaires entre 1990 et 2010 tout en entretenant des relations poussées avec des dirigeants peu recommandables.
La mentalité qui sous-tend la Françafrique s'est révélée omniprésente dans l'ensemble du spectre politique français, ne se limitant pas seulement à droite. Au crépuscule de l'empire français, le Premier ministre socialiste Guy Mollet, supervisa une contre-insurrection brutale contre le mouvement d'indépendance du FLN algérien et participa à l'invasion de Suez en 1956 pour punir le président égyptien Gamal Abdel Nasser pour son soutien aux insurgés du FLN. Sous le président socialiste François Mitterrand, les Français ont apporté un soutien militaire et économique considérable au gouvernement extrémiste hutu de Juvénal Habyarimana au Rwanda et lancé une intervention "humanitaire" après le début des tueries, qui a eu pour effet de fournir un refuge aux génocidaires (Mitterrand était aussi un homme suffisamment cynique pour bombarder un bateau de Greenpeace).
(A Suivre)
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