TO WHOM BELONGS THE PUBLIC SPACE IN GABON? À QUI APPARTIENT L’ESPACE PUBLIC AU GABON ?
English
version
With everything going on in Gabon where the
Bongo regime is increasingly restricting the use of public space, amenities and
even infrastructure, by citizens; especially citizens who are critical of this
regime, this blog is asking who really owns the public space in Gabon and what
does the law say about the prohibition of its use by Gabonese citizens.
Streets, squares, boulevards, airports,
neighborhoods, fairs, courthouses, ministries, cemeteries etc. In these times
when the health imperative is used at all costs by the Bongo regime to prohibit
access to public space, are we not witnessing abuses of authority which
prohibit Gabonese people to have equality and freedom of access to what is
rightfully theirs?
Dear readers, while it is true that the public
space is organized and administered by the State, the owners of this public
space remain the citizens and only the citizens. This consequently implies a
notion of basic equality between all citizens: that is to say that the State
which manages the public space cannot under any circumstances and for any
reason, authorize the use of the public space on the basis of political partisanship.
Public space is the space of democracy,
plurality, of our ethnic, confessional and political diversity. Even when
relations between citizens may appear to be conflicting, the state should never
take sides by prohibiting access to public space to one party and not to the
other. The state must not make the use of public space into a factor of
exclusion.
Remember, in 2011, during the Egyptian
revolution that toppled Hosni Mubarak, the Egyptian people would protest in Tahrir
Square, a major public square in downtown Cairo. There is a strong connection
between public space and public discourse. A mobilization in a private space
does not carry the same symbolism as one that happens in a public space. Dear
readers, this is why dictators want to restrict the use of public spaces.
Public space is deeply political because it
embodies freedom; this is why opponents of the Bongo regime are being banned
from its use.
Version française
Avec tout ce qui se passe
au Gabon en ce moment, où le régime Bongo restreint de plus en plus
l'utilisation de l'espace public, des équipements et même des infrastructures
publics, par les citoyens; surtout les citoyens qui critiquent ce régime, ce
blog se demande à qui appartient réellement l'espace public au Gabon et que dit
la loi sur l'interdiction de son utilisation par les citoyens gabonais.
Rues, places, boulevards,
aéroports, quartiers, foires, palais de justice, ministères, cimetières etc. En
ces temps où l'impératif sanitaire est utilisé à tout va par le régime Bongo
pour interdire l’accès à l’espace public, n’assistons-nous pas à des abus d’autorité
qui interdisent aux Gabonais l’égalité et la liberté d’accès à ce qui leur
appartient de droit ?
Chers lecteurs, s’il est
vrai que l’espace public est organisé et administré par l'Etat, les propriétaires
de cet espace public restent les citoyens et seulement les citoyens. Ceci
implique par conséquent une notion d'égalité de base entre tous les citoyens :
c’est-à-dire que l’Etat qui gère l’espace public ne peut en aucun cas et en
aucune circonstance, autoriser l’utilisation de l’espace public sur la base de
la partisanerie politique.
L'espace public c'est
l'espace de la démocratie, de la pluralité, de notre diversité ethnique,
confessionnelle et politique. Même lorsque les rapports entre citoyens peuvent
paraitre conflictuels, l’Etat ne doit jamais prendre parti en interdisant l’accès
à l’espace public d’une des parties et pas de l’autre. L’Etat ne doit pas faire
de l’utilisation de l'espace public un facteur d'exclusion.
Rappelez-vous, en 2011,
lors de la révolution égyptienne qui a renversé Hosni Moubarak, le peuple
égyptien manifestait sur la place Tahrir, une grande place publique du
centre-ville du Caire. Il existe un lien étroit entre l'espace public et le
discours public. Une mobilisation dans un espace privé ne porte pas le même
symbolisme qu'une mobilisation dans un espace public. Chers lecteurs, c'est
pourquoi les dictateurs veulent restreindre l'utilisation des espaces publics.
L’espace public est profondément
politique car il incarne la liberté ; voici pourquoi les opposants au régime
Bongo se voient interdire son utilisation.
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