BYE BYE, JEAN PING
AFRICA NEWS ROOM du 30/01/12 - SEYCHELLES -... by AFRICA24
An Excellent analysis of the AU situation on the TV Channel Africa 24
Une excellente analyse de la situation a l'UA sur la chaine Africa 24
Une excellente analyse de la situation a l'UA sur la chaine Africa 24
English version
The African Union leadership vote led to an impasse with neither candidate able to garner the two third of the vote needed to be elected. While this result looks like a no win for either candidate, this blog is of the opinion that Gabon and Francophone Africa are the losers of this contest. Here is why:
1. Jean Ping was the incumbent
Jean Ping was standing for reelection. This was clearly a referendum on his leadership. He ran on his record and since he did not receive the needed two third of the vote, it can be concluded that his leadership of the African Union was rejected. Ping failed in his bid to win a second term as AU chair, quite an unusual situation since in most international organization, leaders are almost always reelected. This is therefore a personal failure for Ping, a national failure for Gabon and a regional failure for francophone Africa.
2. South-Africa succeeded in shifting the AU leadership from francophone to Anglophone
During the campaign, South African officials made no bones about their disdain for Ping and the rest of francophone Africa. Many South-African diplomats used the very undiplomatic epithet of "stooges" to qualify Ping and his francophone brethrens. For South-African diplomats, francophone Africa is a wasteland of cowards and shameful yes men Uncle-Tom type leaders totally beholden to France and the West. For these South-Africans, it is for African peoples to decide who their regimes and leaders are, given that Africans are not in Europe dictating the politics of Europeans and neither are they dictating how European economies should be run to the benefit of foreigners only. For Jacob Zuma, Thabo Mbeki and the ANC leadership, Jean Ping was just another of these francophone Uncle Tom stooge-leaders who had to be removed from that post and to that effect, South Africa succeeded. For the South African, the French ruling elite sees Africa as a resource hole, that is why they prefer for the stooges to pocket the crumbs while the resources are looted by French companies. The resources are stolen by France to power its industry. With stronger Anglophone Africans at the helm of African institutions, South Africa thinks that the influence of the west would be reduced.
3. South Africa wanted a regime change at the African Union
According to several news reports, the South-African delegation erupted in joy and danced, when, after the fourth round of the election during which Jean Ping was the only candidate, Ping failed to garner the required number of votes. To demonstrate their strength and determination to unseat Jean Ping, South-Africa inflicted to the francophone countries the ultimate humiliation. After the first 3 rounds of votes, neither of the two candidates was able to win outright. For the 4th round, the South-African candidate, Nkosazana Dlamini-Zuma, withdrew from the election, leaving Jean Ping to run unopposed. But even as the only candidate, Jean Ping failed to obtain the two-thirds majority vote required, which was a humiliating result for Francophone countries and for Ping. Several reports are reporting that when Nkosazana Dlamini-Zuma withdrew her candidacy, South-Africa asked its block of supporters to not vote for Ping. The result is that Ping still failed even when he was the only candidate and South Africa succeeded in imposing a regime change at the head of the AU.
4. Jean Ping cannot be candidate again in 6 months in Malawi
Under the AU rules, neither Jean Ping nor Nkosazana Dlamini-Zuma can be allowed to stand again for an election for President of the African Union commission. Thus, a new president will come out of the new election that will be held at the next summit, in Malawi in six months' times. For that election in 6 months, South-Africa will have all the cards in its hands; because it would be in Malawi, in the southern hemisphere and francophone countries will have a lot of trouble finding a new stooge who could be a consensus candidate against the person South Africa would designate.
It would be interesting to read and hear how the Gabonese government media would contort itself in the coming days in trying to explain away this utter failure of Gabonese diplomacy.
Version française
Le vote pour le leadership de l'Union africaine a débouché sur une impasse, aucun des deux candidats n'étant en mesure de recueillir les deux tiers des voix nécessaires pour être élu. Bien que ce résultat ressemble à un nul entre ces candidats, ce blog est d'avis que le Gabon et l'Afrique francophone sont les grands perdants de ce scrutin. Voici pourquoi:
1. Jean Ping était le titulaire du poste
Jean Ping se présentait à la réélection. Ce scrutin a été clairement un référendum sur son leadership. Il se présentait pour défendre son bilan et comme il n'a pas reçu les deux tiers des voix nécessaires, il peut être conclu que son bilan et leadership de l'Union africaine aient été rejetés. Ping a échoué dans sa tentative de remporter un second mandat en tant que président de l'UA, une situation inhabituelle dans la plupart des organisations internationales, puisque les dirigeants sortant se représentant sont presque toujours réélus. C'est donc un échec personnel pour Ping, un échec national pour le Gabon et un échec régional pour l'Afrique francophone.
2. Afrique du Sud a réussi à passer le leadership de l'UA à partir francophones à anglophones
Pendant la campagne, les responsables sud-africains n'ont pas caché leur dédain pour Ping et le reste de l'Afrique francophone. Beaucoup de diplomates sud-africains ont utilisé l'épithète très peu diplomatiques de «larbin» pour qualifier Ping et ses collègues leaders francophones. Pour les diplomates sud-africains, l'Afrique francophone est un réservoir d'hommes politiques lâches et honteux, des béni-oui-oui de type Oncle-Tom entièrement redevable à la France et l'Occident. Pour ces Africains du Sud, il est temps pour les peuples africains de décider qui, leurs régimes et les dirigeants seront; étant donné que les Africains ne sont pas en Europe à dicter la voie politique des Européens et ils n'y sont pas non plus, à dicter comment les économies européennes doivent être managées au bénéfice des seuls étrangers. Pour Jacob Zuma, Thabo Mbeki et les dirigeants de l'ANC, M. Jean Ping était juste un autre de ces francophones larbins, Oncle-Tom, de dirigeants qui devait être écarté de ce poste et à cette fin, l'Afrique du Sud a réussi. Pour l'Afrique du Sud, l'élite dirigeante française voit l'Afrique comme une niche de ressources, c'est pourquoi ils préfèrent que leurs faire-valoir empochent les miettes alors que les ressources sont pillées par des sociétés françaises. Les ressources sont soustraites par la France pour alimenter son industrie. Avec des Africains anglophones fort à la tête des institutions africaines, l'Afrique du Sud pense que l'influence de l'Occident serait réduite.
3. L'Afrique du Sud souhaitait un changement de régime à l'Union africaine
Selon les rapports de plusieurs agences d'information, la délégation sud-africaine a éclaté de joie et a dansé, quand, après le quatrième tour de l'élection au cours duquel Jean Ping était le seul candidat, ce dernier n'a pas recueilli le nombre requis de voix. Pour démontrer sa force et sa détermination à destituer Jean Ping, l'Afrique du Sud a infligé aux pays francophones une humiliation ultime. Après les 3 premiers tours de vote, aucun des deux candidats n'a été capable de gagner d'emblée. Pour le 4e tour, le candidat sud-africain, Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est retiré de l'élection, laissant Jean Ping se presenter sans opposition. Mais même en tant que seul candidat, Jean Ping n'a pas pu obtenir la majorité des voix, les deux tiers requis, ce qui est un résultat humiliant pour les pays francophones et pour Ping. Plusieurs rapports font état du fait que lorsque Mme Nkosazana Dlamini-Zuma a retiré sa candidature, l'Afrique du Sud ait demandé à son bloc de partisans de ne pas voter pour Ping. Le résultat est que Ping, même quand il était le seul candidat, a échoué et l'Afrique du Sud a réussi à imposer un changement de régime à la tête de l'UA.
4. Jean Ping ne peut être candidat à nouveau dans six mois au Malawi
Selon les règles de l'UA, ni Jean Ping, ni Nkosazana Dlamini-Zuma, ne peuvent être autorisés à présenter à nouveau à une élection à la présidence de la Commission de l'Union africaine. Ainsi, un nouveau président va sortir de la nouvelle élection qui aura lieu lors du prochain sommet, au Malawi, dans six mois. Pour ces élections dans six mois, l'Afrique du Sud aura toutes les cartes entre ses mains, parce que le sommet se tiendra au Malawi, dans l'hémisphère sud et les pays francophones auront beaucoup de mal à trouver un nouveau larbin qui pourrait être un candidat consensuel contre la personne que l'Afrique du Sud aurait désignée.
Il serait intéressant de lire et d'entendre comment les médias gouvernementaux gabonais vont se contorsionner dans les prochains jours à essayer d'expliquer cet échec total de la diplomatie gabonaise.
Thank you for your support and please come back everyday to read our posts.
ReplyDeleteCharlie