TO STIMULATE INTEREST, THE GABONESE REGIME GOES INTO POOR NEIGHBORHOODS TO DISTRIBUTE CAN FOOTBALL TICKETS. POUR STIMULER L’INTÉRET, LE RÉGIME GABONAIS DISTRIBUE LES BILLETS DE LA CAN DE FOOTBALL DANS LES QUARTIERS POPULAIRES

Distribution des billets de la CAN 2012 dans les quartiers dits « sous intégrés »
Distribution of CAN 2012 tickets in poor neighborhoods

English version

There are several indicators in Gabon predicting that the population is very cool toward the CAN 2012 and that its presence in the stadiums is not a guarantee. It looks like the tickets for the matches being played in Gabon are not selling very well. This is probably a sign that the Gabonese people are not prepared to spend their money on football tickets, while they find themselves in the middle of a serious economic crisis. The CAN cannot be considered a priority by these people who are out of jobs. To help fill the stadiums, the regime is distributing tickets in popular neighborhoods in the hope that these people would show up.

Reliable information indicate that with more than 30% unemployed, a poorly paid workforce, the Gabonese public may not be ready to use their meager finances to spend on football tickets. This population is well aware of the fact that in about a month, after this competition, once the dust of celebration has settled and that the champagne bottles have been emptied and the people have woken up from their drunken stupor, the ugly face of their poverty and lives in crises will dawn on them again. The circus will be over, and life will be back to the daily drudgery under the Bongo regime. The national pride of hosting the most celebrated sporting event in Africa will erode very fast. Back to reality, most Gabonese will still find themselves still standing in the midst of sickening poverty.

The regime is distributing free tickets, to give the illusion that the masses are adhering to this sporting event. For the regime, it is imperative that on the surface it appears that the Gabonese masses have totally embraced Ali Bongo’s leadership of the country. Because empty stadium would deny that adhesion, the regime has to distribute tickets so the more of the population would be likely to go to the stadium in Libreville. This CAN 2012 is badly needed to establish the legitimacy of the regime and also present an artifice of political and national unity of a Gabonese society that is in reality deeply fractured by inherent struggles stemming from the monarchy being imposed on the people.

But despite the distribution of these tickets, it is this blog’s prediction that the population would choose not to go to the stadium and sit alongside its torturers to cheer the national team, because everybody knows full well that the football national team is being used in a project to whip up chauvinism to pacify the masses. The Gabonese people should not replace their critical political and social judgment of the situation of the country with sporting euphoria.

So goes Gabon

Version française

Il y a plusieurs indicateurs au Gabon qui laissent présager que la population soit très tiède envers la CAN 2012 et que sa présence dans les stades ne soit pas une garantie. Il semble aussi que les billets pour les matchs joués au Gabon ne se vendent pas très bien. Ceci est probablement un signe que le peuple gabonais ne soit pas prêt à dépenser son argent pour des billets de matchs de football, alors qu'ils se trouvent au prise avec une grave crise économique. La CAN ne peut alors pas être considérée comme une priorité par ces personnes qui pour beaucoup, sont sans emploi. Pour aider à remplir les stades, le régime distribue donc des billets dans les quartiers populaires, dans l'espoir que ces personnes se présenteraient au stade.

Des informations fiables indiquent qu’avec un taux de chômage de plus de 30%, des emplois souvent mal payée, le public gabonais n’est pas être prêt à utiliser ses maigres finances pour des billets de matchs de football. Cette population est bien consciente du fait que dans environ un mois, après cette compétition, une fois les célébrations finies et que les bouteilles de champagne auraient été vidées et les gens se seraient réveillés de leurs ivres torpeurs, le visage hideux de leur pauvreté et de la crise se révélera à nouveau à eux. Le cirque sera fini, et la vie sera de retour avec ses corvées quotidiennes sous le régime Bongo. La fierté nationale d'accueillir l'événement sportif le plus célèbre d’Afrique va s’éroder très rapidement. Retour à la réalité, la plupart des Gabonais ne se trouvent encore toujours vivant au milieu d’une pauvreté écœurante.

Le régime distribue des billets gratuits, pour donner l'illusion que les masses adhèrent à cet événement sportif. Pour le régime, il est impératif qu’en surface, il semble que les masses gabonaises aient totalement embrassé le leadership d'Ali Bongo. Parce que des stades vides pourraient faire la négation de cette adhésion, le régime a décidé de distribuer des billets de sorte que plus de personnes soient susceptibles d'aller au stade de Libreville. Cette CAN 2012 est absolument nécessaire pour établir un tout petit peu de légitimité au régime et aussi présenter un artifice d'unité politique et nationale d'une société gabonaise qui est en réalité profondément fracturée par des luttes intrinsèques découlant de la monarchie qui est imposée au peuple.

Mais en dépit de la distribution de ces billets, ce blog prédit que la population choisirait de ne pas aller au stade s'asseoir aux côtés de ses tortionnaires pour acclamer l'équipe nationale, car tout le monde sait très bien que l'équipe nationale de football est utilisée dans ce projet pour attiser le chauvinisme qu servirait à pacifier les masses. Le peuple gabonais ne devrait pas remplacer son jugement critique politique et social de la situation du pays, par l'euphorie sportive.

Ainsi va le Gabon