SOCIAL MEDIA AND THE FREE CIVIL SOCIETY DO NOT NEED SYLVIA BONGO. LES RÉSEAUX SOCIAUX ET LA SOCIÉTÉ CIVILE LIBRE N’ONT PAS BESOIN DE SYLVIA BONGO





Free Gabonese citizens on Trocadero Square in Paris
Des gabonais libres sur la place du Trocadero à Paris



English version


The events of these recent days have proven one thing: that the Ali Bongo regime is very afraid of the free Gabonese people. This dictatorship has a phobia and it is not necessarily the United States, NATO, the United Nations or any outside entity. No, the force that most threatens them is the possibility the slowly but surely, a majority of Gabonese citizens would learn to organized their strength and communicate and coordinate their effort in the objective of doing away with this regime. The tools for this outcome could be a vigorous social media in the hand of free Gabonese people and a strong local civil society that can mobilize and educate the average Gabonese citizens. Until a recent past, the regime thought that as long as it locked the Gabonese public media and terrorized the population into submission, it was guaranteed to keep the people quiet. But all of that is changing because free Gabonese people have learned to communicate using alternative means such as social media and use these means to alert the international opinion about what is going on in the country and the regime does not know what to do about that!

Originally designed during the expansion of the internet, as enhanced online chat forums for young Americans, Facebook, Twitter, blogs and the rest of these communication platforms have spread around the world and are now being used as instruments against authoritarian regimes like the one led by Ali Bongo. In Gabon, the repression against freedom of expression had been spreading. For mildly criticizing the repressive government, several independent have often been closed down by the security forces and anybody who does not say the most flattering things about Ali Bongo and his regime can be guaranteed never to appear on public television. Recently, a peaceful march against ritual crimes was denied a permit by the Gabonese Ministry of Interior, a move that shocked almost every Gabonese citizen with a conscience and not wanting to accept this new sign oppression, they made the decision to organize their campaign on social media, independent Gabonese newspapers and through the local Gabonese civil society. The regime thought that the Gabonese people would never carry out these actions. Yet surely, within a few days, social media were abuzz of the campaign against ritual crimes to the point where all major news organizations such as France 24, Reuters, AFP, the BBC etc., were talking about this appalling phenomenon of ritual crimes in Gabon; the fierce organization Anonymous announced that it was joined the battle and the Ali Bongo regime saw that it was losing the battle.

The first immediate sign was the quiet cancellation of Ali Bongo’s trip to Washington, where numerous activists being alerted to the problems in Gabon because of the condemnation of Marc Ona Essangui, were waiting for him. Several members of the media were also waiting to ask him about the ritual crimes that his government was shamefully tolerating in the country. This pressure and heat forced Ali Bongo to cancel his trip to the USA. Having experienced the power of a determined citizenry efficiently using social media and wanting to stop the bleeding since the campaign was continuing to gain momentum, the regime decided the hijack the issue of ritual crimes by making the Sylvia Bongo’s foundation the sponsor of a march against these crimes, when everybody with a brain knows that it is precisely the people in power who are responsible for these crimes. Who is Sylvia Bongo going to march against? Who is Sylvia Bongo protesting against? Is she going to march against the impunity that her husband tolerates? Is she going to march so that some sponsors could be brought to justice?

But dear readers, the real question is: who needs Sylvia Bongo and why? Did the free Gabonese civil society need Sylvia Bongo to raise awareness on this issue? Did the free Gabonese people need Sylvia Bongo to mount their campaign on social media? The only people who need Sylvia Bongo to get involved are the same people who are the sponsors of these crimes. They want to control the movement against ritual crimes in Gabon because it is ultimately a movement against them, therefore it is a powerfully dangerous movement; and they think Sylvia Bongo is the perfect Trojan horse to allow them to take control of this movement. This is why dear readers, we must be vigilant and continue the truly independent campaign on social media and in independent blogs and newspapers. What does the authorized march of May have that the one that was refused didn’t? Najma Sylvia Bongo Ondimba, that’s all! Remember, dear readers, what we had told you: this regime is telling us that we will only march for them!

Keep your eyes wide open!



Version française


Les événements de ces derniers jours ont prouvé une chose: que le régime Bongo Ali a très peur du peuple gabonais libre. Cette dictature a une phobie, et ce n'est pas nécessairement pour les Etats-Unis, l'OTAN, les Nations-Unies ou de toute entité extérieure. Non, la force qui les menace le plus, c'est la possibilité que lentement mais sûrement, une majorité de citoyens gabonais serait organisée à réunir leur force et communiquer et coordonner leurs efforts dans le but d'en finir avec ce régime. Les outils pour en arriver là pourraient être de vigoureux réseaux sociaux entre les mains du peuple gabonais libre et une société civile locale forte et libre pouvant mobiliser et éduquer les citoyens gabonais ordinaires. Jusqu'à un passé récent, le régime a pensé que tant qu'il verrouillait les médias publics gabonais et terrorisait la population, il lui était garanti de garder les gens dans la soumission. Mais tout cela est en train de changer parce que les Gabonais libres ont appris à communiquer par d'autres moyens tels que les réseaux sociaux et utiliser ces moyens pour alerter l'opinion internationale sur ce qui se passe dans le pays et le régime ne sait pas que faire pour juguler cela!

Conçu à l'origine lors de l'expansion de l'Internet, comme des forums améliorés d’échanges en ligne pour les jeunes Américains, les Facebook, Twitter, blogs et le reste de ces plates-formes de communication se sont répandus à travers le monde et sont maintenant utilisés comme instruments contre des régimes autoritaires comme celui dirigé par Ali Bongo. Au Gabon, la répression contre la liberté d'expression continue de s’étendre. Pour avoir osé critiquer même légèrement le régime répressif, plusieurs journaux indépendants ont souvent été frappés d’interdiction de publication par les organes du régime et tous ceux qui ne disent pas les choses les plus flatteuses à propos d’Ali Bongo et son régime peuvent avoir l’assurance de ne jamais apparaître à la télévision publique. Récemment, une marche pacifique contre les crimes rituels s'est vu refuser un permis par le ministère gabonais de l'Intérieur, une décision qui a choqué presque tous les citoyens gabonais ayant une conscience et qui, n’ayant pas voulu accepter ce nouveau signe d’oppression, ont pris la décision d'organiser leur campagne via les réseaux sociaux, les journaux gabonais indépendants et la société civile gabonaise locale et libre. Le régime pensait que le peuple gabonais ne serait jamais capable de mener à bien ces actions. Pourtant, en quelques jours, les réseaux sociaux étaient en effervescence à propos de la campagne contre les crimes rituels à tel point que tous les grands organes de presse tels que France 24, Reuters, AFP, BBC, etc., parlaient de ce phénomène effroyable des crimes rituels au Gabon, l'organisation féroce Anonymous annonçait qu'elle se joignait à la bataille et le régime Ali Bongo se rendit à l’évidence qu’il était en train de perdre la bataille.

Le premier signe immédiat a été l'annulation en catimini du voyage d'Ali Bongo à Washington, où de nombreux activistes ayant été sensibilisés de ce qui se passe au Gabon en raison de la condamnation de Marc Ona Essangui, l'attendaient de pieds ferme. Plusieurs membres des médias l’attendaient aussi afin de lui poser des questions sur les crimes rituels que son gouvernement continuait de honteusement tolérer dans le pays. Cette pression et montée de la température ont forcé Ali Bongo à annuler son voyage aux Etats-Unis. Ayant expérimenté la puissance d'une citoyenneté déterminée et utilisant efficacement les réseaux sociaux et désirant d'arrêter l'hémorragie puisque la campagne continuait à prendre de l'ampleur, le régime a décidé de détourner cyniquement la question des crimes rituels à son profit en faisant de la fondation Sylvia Bongo le sponsor d'une marche contre ces crimes, quand tout le monde muni d’une cervelle sait que ce sont précisément les gens au pouvoir qui sont responsables de ces crimes. Contre qui donc va Sylvia Bongo marcher? Contre quoi va Sylvia Bongo protester? Va-t-elle marcher contre l'impunité que son mari tolère et maintient? Est-ce qu'elle va marcher pour que certains commanditaires soient traduits en justice?

Mais chers lecteurs, la vraie question est: qui a besoin de Sylvia Bongo et pourquoi? La société civile gabonaise libre a-t-elle eu besoin de Sylvia Bongo pour organiser la sensibilisation sur cette question? Les citoyens gabonais libres ont-ils eu besoin de Sylvia Bongo pour monter leur campagne sur les réseaux sociaux? Les seules personnes qui ont besoin que Sylvia Bongo s'implique, sont les mêmes qui sont les commanditaires de ces crimes. Ils veulent contrôler le mouvement contre les crimes rituels au Gabon car c'est finalement un mouvement contre eux, donc c'est un mouvement puissamment dangereux, et ils pensent que Sylvia Bongo est le cheval de Troie idéal pour leur permettre de prendre le contrôle de ce mouvement. C'est pourquoi, chers lecteurs, nous devons être vigilants et continuer la campagne véritablement indépendante sur les réseaux sociaux, les blogs et les journaux indépendants. Qu’est-ce que la marche autorisée de Mai a que celle refusée d’Avril n’avait pas? Najma Sylvia Bongo-Ondimba, un point c’est tout! Souvenez-vous, chers lecteurs, de ce que nous vous avons dit: ce régime nous dit en filigrane: vous ne marcherez que pour nous!

Gardez les yeux grands ouverts!

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