THE ALI BONGO REGIME TO THE GABONESE PEOPLE: “YOU WILL MARCH ONLY IN OUR SUPPORT!” LE REGIME ALI BONGO AUX GABONAIS: «VOUS NE MARCHEREZ QUE POUR NOUS SOUTENIR!»





English version


The Ali Bongo regime has banned the march, yet explicitly said to have wanted to be peaceful, that was to be held this Saturday, April 13 in Libreville, on the ridiculous grounds that the march could have resulted in public disorder. Obviously, this excuse is an alibi for the regime which is desperately trying to prevent the rest of the world to know what is happening to the Gabonese people in their daily lives. The excuse of risk of disturbing the public order is a classic reason used in dictatorships in order to deny people their fundamental rights.

Why was it necessary to seek permission to hold the march that was to occur this Saturday?

The organizers of this event, members of the Association to Combat Ritual Crimes Rituals (ALCR), have logically and consciously wanted to do things by the rules. It is that now in Gabon, the current state of law says that to organize a demonstration, a parade, a concert or even an exhibition, the administration imposed a series of requirements which, if not met and accepted by the authorities, could cause the organizers to run the risk of seeing their work cut short tour on the day of the event, with the security forces sent to break up the demonstration. It is therefore in a desire to fill this paperwork and not give the government the excuse to say that the ALCR is outlawed, that John Elvis Ebang Ondo contacted the Ministry of Interior for this request.

Is the refusal to allow this march surprising?

While in other countries, including France, it is the municipalities that provide such authorizations, in Gabon one must rely on the Ministry of the Interior. Why this refusal by the Ministry of Interior? Is it the purpose of the march that is inconvenient for the regime? For us, it is clear that once again the regime is not willing to give to the Gabonese people a little piece of freedom, even to express its commitment to what is most precious, life. Just look at the copy of the application that we published previously, and you realize that its content explicitly states that the march would be peaceful, with the aim of expressing the indignation of the people against these crimes and show to families of the victims the popular solidarity. Is the regime afraid of these goals? If yes, for what reason? If not, then why ban the march? The letter gives the itinerary of the march as starting on the roundabout of the city of democracy and leading to the presidency of the republic. Does this itinerary scare the regime? Is the regime afraid to see the Gabonese people demonstrating in front of the presidency and requesting that ritual crimes are solved once and for all and the guilty punished? Clearly, is the regime simply afraid to face the truth? From this perspective, the refusal to authorize the march is not surprising because its aim is to disguise the reality of Gabon and not present the country as it is!

The Constitution recognizes and authorizes demonstrations, meetings, processions, parades on the streets. This is also guaranteed by provisions of the Criminal Code. But again, no big surprise on our part, we observe that the Bongo regime does not observe the rules and principles in the management of citizens constitutional and civil rights. But the regime pushes it when it states that the application for the march as proof of the will of “spoiler-organizers" to create disorder in the peaceful Gabon where all is well in the best of all worlds. We are in an Orwellian situation in which only demonstrations supporting the dictatorial regime are permitted and all others deemed threats to public order. So, only government supporters can march because they are the only ones who have reassuring dispositions for public safety and all other Gabonese beings are deemed too dangerous and resistant, to be given some freedom! The message to the Gabonese people is: “you want to march? Organize a march in support of the glory of Ali Bongo and you will get all the permissions!”

The epilogue of this tragi-comedy is the Prime Minister Raymond Ndong Sima, who told reporters that the permission was refused because the organizers, please do not laugh, used the wrong adjective to describe these crimes, the term "ritual" was too much for the sensitivity of this so fragile regime!

Then, there will always be some minions who will say: "The President of the Republic reaffirms his commitment to respect the constitutional rights and freedoms" and blah blah blah ...

Meanwhile, some Gabonese citizens, who are refractory to the dictates of the torturers of the people, are adamant in expressing their disgust this Saturday, April 13, 2013, in the public square.

So goes the Bongo's Gabon!




Version française


Le régime Ali Bongo vient d’interdire la marche pourtant explicitement pacifique qui devait se tenir ce samedi 13 Avril à Libreville, au motif ridicule que cette marche laissait augurer des craintes de troubles à l'ordre public. Evidemment, cette excuse n’est qu’un alibi pour le régime qui veut à tout prix empêcher au reste du monde de savoir ce que subissent les populations gabonaises dans leur quotidien. L’excuse de risques de trouble à l'ordre public est un classique utilisé dans les dictatures pour nier aux populations leurs droits fondamentaux.


Pourquoi était-il nécessaire de demander l’autorisation d’organiser cette marche qui doit se tenir ce Samedi?

Les organisateurs de cette manifestation, les membres de l’Association de Lutte Contre les Crimes Rituels (ALCR), ont logiquement et consciencieusement voulu faire les choses dans les règles. Il se trouve qu’aujourd’hui au Gabon, dans l’état actuel des lois en vigueur, pour organiser une manifestation, un défilé, un concert ou même une exposition, l’administration impose une série de formalités qui si elle ne sont pas faites et acceptées par les pouvoirs publiques, font courir aux organisateurs le risque de voir leur activité tournée court le jour J, avec envoie de la force publique armée pour disséminer les manifestants. C’est donc dans un désir de remplir ces formalités administratives et de ne pas donner l’excuse aux pouvoirs publics de dire que l’ALCR est hors la loi, que Jean Elvis Ebang Ondo a saisi le Ministère de l’Intérieur pour cette demande d’autorisation.

Le refus d’autoriser cette marche est-il surprenant?

Alors que dans d’autre pays et notamment en France, ce sont les mairies qui donnent ce type d’autorisations, au Gabon il faut s’en remettre au Ministère de l’Intérieur. Pourquoi ce refus du Ministère de l’Intérieur? Est-ce l’objet de la marche qui est gênant pour le régime? Pour nous, force est de constater qu'encore une fois, le régime ne soit pas disposé à céder au peuple gabonais une petite parcelle de liberté, même pour exprimer son attachement à ce qu’il y a de plus précieux, la vie. Il suffit de regarder la copie de la demande que nous avons publiée précédemment, pour vous rendre compte de son contenu qui indique explicitement que la marche sera pacifique, avec comme objectif d’exprimer l’indignation du peuple face à ces crimes et aussi témoigner aux familles des victimes la solidarité populaire. Ces objectifs font-ils peur au pouvoir? Si oui, pour quelle raison? Si non, alors pourquoi interdire la marche? La lettre donne l’itinéraire de la marche comme partant du rond-point de la cité de la démocratie et aboutissant à la présidence de la république. Est-ce cet itinéraire qui fait peur au régime? Le régime a-t-il peur de voir les gabonais s’amasser devant la présidence et demander que les crimes rituels soient résolus une fois pour toute et les coupables punis? En clair, le régime a-t-il purement et simplement peur d’affronter la vérité? Vue sous cet angle, le refus du pouvoir d’autoriser cette marche n’est pas surprenant car l’objectif reste de maquiller la réalité gabonaise et non de la présenter comme elle est!

La constitution reconnait et autorise les manifestations, les réunions, les cortèges, les défilés, sur la voie publique. Ceci est aussi prévu par des dispositions du code pénal. Mais encore une fois, sans grand étonnement de notre part, nous observons que le régime Ali Bongo, n’observe point les règles et principes établis dans la gestion des droits constitutionnels, donc civiques, des citoyens. Mais le régime pousse le bouchon jusqu'à déclarer qu’il considère cette demande de marche comme une preuve de la volonté des « organisateurs trouble-fêtes » de créer le désordre dans le paisible Gabon où tout va bien dans le meilleur des monde. Nous sommes bien dans une situation orwellienne dans laquelle seuls les démonstrations de soutien au régime dictatorial en place sont permises et toutes les autres jugées comme des menaces à l’ordre public. Alors comme ça, seuls les partisans du pouvoir peuvent marcher car ils sont les seuls gabonais qui ont des dispositions rassurantes pour la sécurité publique; tous les autres gabonais étant trop dangereux et réfractaires pour se voir donner quelques libertés! Le message aux gabonais: vous voulez marcher? Organisez une marche de soutien à la gloire d’Ali Bongo et vous aurez toutes les autorisations!

L’épilogue de la tragi-comédie viendra du Premier Ministre Raymond Ndong Sima, qui devant les journalistes, affirmera que si l’autorisation a été refusée, c’est parce que les organisateurs avaient, ne riez pas, utilisé le mauvais adjectif pour qualifier ces crimes; le terme « rituel » aurait été de trop pour la sensibilité ho combien fragile du régime!

Ensuite, il y aura toujours des larbins qui viendront dire: « le président de la République réaffirme son attachement au respect des droits et libertés constitutionnels » et bla bla bla…

Entretemps, certains gabonais réfractaires aux diktats des tortionnaires du peuple, tiennent mordicus à exprimer leur ras le bol ce Samedi 13 Avril 2013, sur la place publique.

Ainsi va le Gabon des Bongo!

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