ALI BONGO SEEMS TO WANT TO PUT A SOLDIER BEHIND EVERY PUPIL AND STUDENT! ALI BONGO SEMBLE VOULOIR PLACER UN SOLDAT DERRIÈRE CHAQUE ÉLÈVE ET ÉTUDIANT !
The security forces chasing the peaceful students
Les forces de sécurité
pourchassant les élèves
(Photos CNN-iR)
English version
The past week has been the scene of significant events for Gabon, events that may have the potential to redefine its future. In fact, unbelievable in Gabon as some people like to think that the Gabonese people are lethargic, students in most high schools of Libreville and some of Port-Gentil, spontaneously left their establishments, without leaders telling them to do so, and took their demands on the public square, in the street, in such a genuine and honest way that the regime panicked and closed the schools throughout the entire territory until further notice. Faced with the demands of these students, demands that the regime knows by heart for having already heard them dozens of times, Ali Bongo sent the hounds of his security forces to break the students and teach them how to obey and comply with the dictatorship. We see a boomerang effect for this regime because it does not even notice that the new generations are less intimidated by blows, and that for the regime to silence all students, Ali Bongo will have to literally put a soldier behind every child; an impossibility.
What is going on in Gabon is truly a grass roots effort in that it is driven exclusively by the youthful demographic, away from any organized and recognized political movement. There are obviously other sectors of the population who are truly supportive of the students, but these sectors are yet to manifest themselves. At the moment, the students are leading the charge. What the students did spontaneously this past week has come to challenge the notion that the Gabonese people’s appetite for peaceful resistance against the dictatorship was soft and seems to indicate an urgent need for a revision of how the Gabonese people and especially its youths are gaged in their ability to resist vis-a-vis the regime. But it also has to be understood that the situation in Gabon cannot simply be expressed in terms of the dictator vs. the population; of course the population is hardly monolithic in its desires, its fears, or its commitments. The Bongo regime for 45 years now has maintained a delicate matrix of tribal or clan support, political patronage, and methods of social inclusion and favoritism to balance themselves atop the heterogeneous Gabonese populations. A lot a people benefit from the Bongo regime and for these people, the longer they stay in power the better; but thankfully, the new generations wants no part of that bargain with the devil.
The spontaneous events of this past week also confirmed the failure of the regime to isolate the demands of the students from those of the rest of the population. The regime has always actively fomented a situation that would cause the Gabonese youth, their desires, and concerns, to be isolated from the remainder of the population. After 45 years of dictatorship, the Gabonese population can be roughly broken down into 3 distinctive groups: the disaffected, meaning those who despise the regime; the supportive, meaning those who are benefiting from the regime; and the ambivalent, the3 most numerous made of people who really do not see themselves in either camp. What this past week events have shown is that given the fact the demographics of the country are very young, these students actions are showing that the country is slowly but surely radicalizing and that more and more people who were ambivalent yesterday, are ready to reconsider their allegiance and come out against the regime. This is a new ball game!
When we hear pupils in the 6th grade ask in front of agents of the security forces, armed to the teeth, for a better treatment of their teachers, for better school facilities, for water and electricity in schools, high schools, for good roads to get to school; we realize the maturity of these students and that maturity potentially could be the death knell of the regime, provided that other sectors of the population join the trail blazed by these students.
How will Ali Bongo’s regime react? What is his willingness to use violence against the populace? The only means by which Ali Bongo can rule is by fear; if the students show that they are not afraid of him, what would Ali Bongo Do? Put an armed soldier behind every pupil and student? This student movement has the potential to end this regime and this is why the schools have been closed. Dear readers, make no mistake about it, this regime is closer to crumbling than we thing!
Version Français
La semaine écoulée aura été le théâtre d’évènements significatifs pour le Gabon; évènements qui ont peut-être le potentiel de redéfinir son avenir. En effet, chose incroyable au Gabon tant d’aucuns aiment à penser que les Gabonais soient léthargiques; les élèves de la plupart des lycées et collèges de Libreville et aussi certains de Port-Gentil sont sortis spontanément de leurs établissements, sans leaders leur disant de le faire, et ont porté leurs revendications sur la place publique, dans la rue, d’une manière tellement authentique et intègre, que le régime a paniqué et fait fermer les écoles sur toute l’étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre. Devant les revendications de ces élèves, que d’ailleurs le régime connait par cœur pour les avoir entendu déjà des dizaines de fois, Ali Bongo a déployé les molosses de ses forces de sécurité, pour casser de l’élève et leur apprendre à vivre et à respecter la dictature. Nous entrevoyons un effet boomerang pour ce régime, car il ne s’aperçoit même pas que les nouvelles générations soient de moins en moins intimidées par les coups; et pour que le régime fasse taire tous les élèves, il va falloir qu’Ali Bongo mette littéralement un soldat derrière chaque enfant; chose impossible.
Ce qui se passe au Gabon est vraiment un phénomène organique de terrain en ce qu'il est mené exclusivement par la jeunesse, loin de tout mouvement politique organisé et reconnu. Il y a évidemment d'autres secteurs de la population qui sont naturellement de cœur avec le combat des élèves, mais ces secteurs ne se sont pas encore manifestés. À l'heure actuelle, les élèves mènent la charge. Ce que les élèves ont spontanément fait la semaine écoulée est venu de remettre en question l'idée que l'appétit du peuple gabonais pour la résistance pacifique contre la dictature soit inexistant; et semble indiquer un besoin urgent d'une révision de la façon dont le peuple gabonais et surtout ses jeunes sont évalués dans leur capacité à résister au régime. Mais il faut aussi comprendre que la situation au Gabon ne peut pas simplement être exprimée en termes du dictateur contre la population; car bien sûr la population n’est pas monolithique dans ses désirs, ses craintes ou ses engagements. Le régime Bongo depuis 45 ans aujourd’hui, a maintenu une délicate matrice de dosage ethnique, de clientélisme politique et de méthodes d’inclusion sociale et de favoritisme, dont le but était de placer le régime en équilibrer au sommet du pays et de ses populations hétérogènes. Beaucoup de personnes bénéficient du régime Bongo et pour ces personnes, plus ce régime se maintiendrait au pouvoir, mieux ça serait. Mais heureusement, les nouvelles générations ne veulent plus de ce pacte avec le diable.
Les événements spontanés de la semaine dernière ont également confirmé l’échec du régime à isoler les revendications des élèves et étudiants de celles du reste de la population. Le régime a toujours activement fomenté une situation voulant que la jeunesse gabonaise, ses désirs et préoccupations, soient isolés de ceux du reste de la population. Après 45 ans de dictature, la population gabonaise peut être grosso modo divisée en 3 groupes distincts: les mécontents, ce qui signifie ceux qui dédaignent le régime (et avec raison), les soutiens du régime, ce qui signifie ceux qui bénéficient et profitent du régime; et les ambivalents, les plus nombreux des trois, composés de gens qui ne se voient pas vraiment dans aucun des deux camps. Ce qui s’est passé la semaine écoulée a démontré que compte tenu du fait de la démographie du pays qui est très jeune, l’action de ces élèves indique que le pays est lentement mais sûrement en train de se radicaliser et que de plus en plus de gens qui étaient ambivalents hier encore, sont désormais prêts à reconsidérer leur allégeance et se déclarer ouvertement contre le régime. Il s'agit là d'une nouvelle donne!
Quand on entend des élèves de classes de 6ieme réclamer face à des agents des forces de sécurité armés jusqu’aux dents, un meilleurs traitement de leurs professeurs, de meilleurs infrastructures scolaires, de l’eau et de l’électricité dans les écoles, lycées et collèges, des routes praticables pour se rendre à l’école; on réalise la maturité de ces élèves et cette maturité sonne potentiellement le glas du régime, si les autres secteurs de la population emboitaient le pas à ces élèves.
Comment va réagir le régime Ali Bongo r? Quelle est sa volonté d'utiliser la violence contre le peuple? Le seul moyen par lequel Ali Bongo peut régner est par la peur, si les élèves lui démontrent qu'ils n'ont pas peur de lui, que ferait Ali Bongo? Mettra-t-il un soldat armé derrière chaque élève et étudiant? Ce mouvement étudiant a la possibilité de mettre fin à ce régime et c'est pourquoi les écoles ont été fermées. Chers lecteurs, ne vous méprenez pas à ce sujet, ce régime est plus proche de la chute que nous le réalisons!
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