RESPONSE TO THE PRESENTATION BY SÉRAPHIN MOUNDOUNGA BEFORE THE PDG NATIONAL ASSEMBLY OF GABON. RÉPONSE Á L’EXPOSÉ BIDON DE SÉRAPHIN MOUNDOUNGA DEVANT L’ASSEMBLÉE NATIONALE PDG DU GABON
English version
This blog has examined the contents of the presentation by Seraphin Moundounga, the Minister of Education, who recently was addressed the PDG Parliament of Gabon. If the purpose of his statement before the parliament was to enlighten the legislators and the general public opinion on the current situation of Gabonese education and more specifically on the ongoing crisis in that sector, we must tell you that he fell short. We explain why.
Generally, when a sector is faced with difficulties, when it is facing a given problem, a serious and deep evaluation of the sector is required. For this evaluation to be effective, there must be a formulation of hypotheses to explain the problem in question, thorough analyses that are accurate and deep must be conducted, which will allow everyone to validate or invalidate these assumptions and to ultimately better understand the problem and the resources needed to intervene in order to achieve better results in the future. The intervention of Moundounga did not respect any of these principles, unfortunately!
At first, Moundounga spoke about the situation in the pre-primary sector, giving a series of unverifiable statistics because not available independently and then claiming that of one thousand six hundred thirty four (1,634) teachers of the pre-Primary, only three hundred and six (306) had the right formation and were in position, and six hundred ninety one (691) are newly out of training as of July 2013. The problem here, dear readers, would be for Moundounga to define for us what he means by the idiom "having the right formation." Because it seems that Moundounga only considers a teacher to be well formed, if they have undergone a “Moundounga" formation, that is to say if the teacher has passed between the mesh of the net spread by him. But in talking with stakeholders, the teachers, it has been revealed to this blog that many teachers trained in conventional manner recognized by the international educational standards bodies, are not recognized trained by Moundounga who now requires a passage through nets for which he alone holds the keys. A rather strange position for someone who claims to advocate excellence. For example, if you were active in pre-primary school before 2009, with all the training materials related to that position, you may be declared untrained by Moundounga, if you have not trained according to his criteria, in institutes with which he has links and that are paid by the Gabonese government. Dear readers, this smells like sulfur and is unacceptable.
In this presentation on pre-primary sector, Moundounga would have been better advised to explain how teachers who have gone through his training were now better equipped than others to provide education to pre-primary children; this would have enabled us to understand his approach and to identify its strengths and weaknesses but also and especially to prove that the extended method was appropriate to achieve the goals. But unfortunately, he did nothing of this! It seems that once again the arbitrary has prevailed. This is unacceptable!
Responding to the situation at the Faculty of Law and Economics, Moundounga launched for the umpteenth time in the enumeration of a tiring list of old ideas he likes to repeat every time he opens his mouth. He spread superficial observations that offer no realistic vision of what education should be in Gabon. He spoke in the abstract, of decrees, of future decisions, of vows, of wishes...; but he forgot that the determinants of success of any educational system are: the enthusiasm of teachers, the adhesion of learners and parents' confidence in the system. Regarding these fundamentals, Moundounga has failed miserably, because those who are at the forefront of the Gabonese education system, that is to say learners and teachers, reject his approach. Instead of thinking about why the rejection of his approach, he rushes headlong like a mule, to the wall of refusal!
Seraphin Moundounga’s address before the National Assembly shows that he does not know that to check whether a goal has been reached, one should start by defining that goal. The more a project is concise and its terms are known, the more its evaluation will be easy. For a domain as large as education, with multiple, shifting and sometimes conflicting goals, more concise areas must be defined to be able to direct the actions. These areas may be the number and type of teachers, their function, material supply, enrollment in classes, the number of succeeding students, number of failing students, number of graduates at the baccalaureate, the organization of university studies etc... The definition of these areas is indeed necessary if we want to be able to stay focus in a theme as large as education. It is important that the data collection and statistical processing be done in a transparent and non-partisan manner to identify real trends; a useful exercise if you want to know where we are and where we are going but also if the we want to provide the means that will be needed in the future. Moundounga did nothing of all this; and we believe that his speech did not move things a bit!
Version Français
Ce blog a examiné le contenu de l’exposé fait par Séraphin Moundounga, le Ministre de l’Education Nationale, qui est passé récemment devant le Parlement PDG du Gabon. Si l’objet de cette déclaration devant le parlement était d’éclairer et les législateurs, et l’opinion, sur la situation actuelle de l’éducation gabonaise et plus précisément sur la crise en cours dans le secteur, nous vous disons d’entrée être restés sur notre faim. Nous nous en expliquons.
En règle générale, lorsqu’un secteur se retrouve face à des difficultés, face à un problème donné, une évaluation sérieuse et profonde du secteur s’impose. Pour que cette évaluation soit efficace, on va formuler des hypothèses pour expliquer le problème en question; on va procéder à une analyse profonde, précise et chiffrée, qui permettra à tout le monde de valider ou invalider ces hypothèses, pour au final mieux cerner le problème et les ressources afin d’intervenir pour pouvoir atteindre un meilleur résultat dans le futur. L’intervention de Moundounga n’a respecté aucun de ces principes, malheureusement !
Dans un premier temps, Moundounga s’est exprimé sur la situation dans le pré-primaire, en donnant une série de statistiques invérifiables, car non disponibles de manière indépendante, puis en affirmant que des mille six cent trente-quatre (1634) enseignants du Pré-Primaire, seuls trois cent six (306) sont formés et en poste, et six cent quatre-vingt-onze (691) seraient nouvellement sortis de formation en juillet 2013. Le problème ici chers lecteurs serait à Moundounga de nous définir ce qu’il entend par l’idiome « être formé ». Car il nous semble que Moundounga ne considère qu’un enseignant soit formé, que si celui-ci a subit une formation « Moundounga », c'est-à-dire que si cet enseignant est passe entre la maille du filet tendu par ce dernier. Mais enquête faite auprès des intéressés, c'est-à-dire des enseignants, révèle a ce blog que de nombreux enseignant pourtant formés aux normes reconnues conventionnelles par les instances éducatives internationales, ne le sont pas par Moundounga qui exige désormais un passage à travers un filet dont lui seul détient les contours. Situation assez étranges pour quelqu’un qui prétend prôner l’excellence. A titre d’exemple, si vous étiez en activité dans le pré-primaire avant 2009, avec tous les documents de formation afférents, Moundounga peut vous déclarer non formé, si vous n’avez pas suivi sa formation à lui, dans les instituts avec lesquels il a des liens et qui sont payés par l’Etat gabonais. Chers lecteurs, ça sent le soufre tout ça et c’est inacceptable.
Dans cet exposé sur le pré-primaire, Moundounga aurait été mieux avisé d’expliquer en quoi les enseignants passés par sa formation était désormais mieux équipés que les autres à dispenser les enseignements dans le pré-primaire, cela nous aurait permis de comprendre sa démarche et d’en juger et cerner les forces et les faiblesses mais aussi et surtout à prouver que la méthode déployée servait bien à atteindre les buts fixés. Mais malheureusement, il n’a rien fait de cela! On a l’impression qu’encore une fois, c’est l’arbitraire qui a prévalu. Chose inacceptable!
Répondant à la situation à la Faculté de Droit et de Sciences Economiques, Moundounga se lance pour la énième fois dans une énumération fatigante des mêmes idées reçus qu’il aime à répéter à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Il se répand en constat superficiel qui n’offre aucune vision réaliste de ce que devrait être l’éducation au Gabon. Il nous parle dans l’abstrait, de décrets, de décisions futures, de vœux, de souhaits…; mais il oublie que les facteurs déterminants du succès de tout système éducatif sont: l’enthousiasme des enseignants, l’adhésion des apprenants et la confiance des parents à ce système. Sur ces fondamentaux, Moundounga fait échec sur toute la ligne car ceux qui sont en première ligne du système éducatif gabonais, c'est-à-dire les apprenants et les enseignants, rejettent son approche. Au lieu de réfléchir sur le pourquoi du rejet de cette approche, il fonce tête baissée comme une mule, vers le mur du refus !
L’exposé de Séraphin Moundounga devant l’Assemblée Nationale démontre que ce dernier ignore que pour vérifier si un but a été atteint, il faudrait commencer par définir ce but. Plus le projet à évaluer est concis et les termes sont connus, plus l’évaluation sera aisée. Pour un domaine aussi vaste que l’éducation, aux buts multiples, changeants et parfois antagonistes, il faut définir des domaines plus concis afin d’être en mesure de diriger les actions. Ces domaines peuvent être le nombre et type de salariés, leur fonction, l’approvisionnement en matériel, les effectifs dans les classes, le nombre de réussites, d’échecs, de bacheliers, l’organisation du cursus universitaire etc… La définition de ces domaines est en effet nécessaire si l’on veut se retrouver dans un thème aussi large que l’école. Il est important que la collecte des données et leur traitement statistique se fasse de manière transparente et non partisane, afin de dégager les vraies tendances, exercice utile si l’on veut savoir où l’on est et où on va mais aussi si l’on veut prévoir les moyens qui seront nécessaires dans le futur. Moundounga n’a rien fait de tout ceci et nous pensons que son intervention n’a pas fait avancer les choses d’un iota !
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