A CALL FOR DIALOGUE AS A WAY TO RESCUE ALI BONGO? UN APPEL AU DIALOGUE POUR VOLER AU SECOURS D’ALI BONGO?

Alexandre Barro Chambrier (photo: Gabonreview)




English Version

Dear readers, you certainly have not failed to perceive for the umpteenth time, the attempts by the schemers of all stripes, given the pressure that has been exerted for months on Ali Bongo, to try to defuse the time bomb that threatens to destroy his power, by flying to the rescue of the regime by proposing to the Gabonese people to adopt a falsely republican position in circumstances that let the regime keep all the attributes of a dictatorial regime; it is a proposal that only fools would accept.

Indeed lately, we have carefully observed the intervention of the US representative in Gabon about the political climate in the country; which followed the incessant calls from the UN representative on the same subject; which in turn was followed by the announcement by the regime to invalidate the decision of dissolution of political parties; which was followed by the declaration of Alexandre Barro Chambrier, taking the lead in the regime’s camp and expressing support for the opening of a dialogue to save the country which is in a bad shape. If this sequence may seem encouraging in many ways for the future of Gabon, it is necessary here to coolly consider the objectives of these calls. Are these calls to release the Gabonese people from dictatorship? Or calls for appeasement in order to save Ali Bongo and allow him to continue his reign?

The powerful embassies that are getting involved, are they totally naive and blind to the reality of those in power in Gabon? Do they believe that they are witnessing a democratic and republican regime? So why are they dragging their feet to rally to the cause of the Gabonese people? More locally, when Alexandre Barro Chambrier calls for dialogue, we are willing to join in; but to talk about what and to go where? What can be the content of a republican dialogue with someone as constitutionally objectionable as Ali Bongo? Is it a trick to change the tectonic plates of the regime and provoke cosmetic rearrangements of the regime, while leaving the bulk of the system intact, that is to say, with Ali Bongo and his clan still at the helm of Gabon? Is it a solution to defuse the bomb? This blog said flatly no to these maneuvers!

Dear readers, this is what Gene Sharp writes in his book "From Dictatorship to Democracy" in the chapter entitled: "The Dangers of Negotiations"


Negotiations are a very useful tool in resolving certain types of issues in conflicts and should not be neglected or rejected when they are appropriate.

In some situations where no fundamental issues are at stake, and therefore a compromise is acceptable, negotiations can be an important means to settle a conflict. A labor strike for higher wages is a good example of the appropriate role of negotiations in a conflict: a negotiated settlement may provide an increase somewhere between the sums originally proposed by each of the contending sides. Labor conflicts with legal trade unions are, however, quite different than the conflicts in which the continued existence of a cruel dictatorship or the establishment of political freedom are at stake.

When the issues at stake are fundamental, affecting religious principles, issues of human freedom, or the whole future development of the society, negotiations do not provide a way of reaching a mutually satisfactory solution. On some basic issues there should be no compromise. Only a shift in power relations in favor of the democrats can adequately safeguard the basic issues at stake. Such a shift will occur through struggle, not negotiations.


Dear readers, this argument is clear and historically verified. But we also know that some will see in our attitude, what they would qualify as a hawkish rigidity. That would not be true. To refuse to sell off freedom on the altar of superficial dialogue and negotiations with a dictatorship is not warmongering but a duty. For democracy to become a reality in Gabon, as it exists in countries such as Senegal and Ghana, there is no compromise; the departure of the Bongos from power is required. Can foreign and Gabonese elites who remain strangely silent in the face of the growing misery of the Gabonese people and before the dizzying excess, and irreverence of the occupants of the presidential palace of Libreville, impose a compromise of dialogue which we do not want? At this stage of Gabon’s decrepitude, the only thing to negotiate is the departure of the Bongos from power!

So, dear readers, they must stop trying to impose a phony dialogue, to honest and courageous Gabonese, who do not accept to be pushed around by shady people who are now afraid to be accountable to the Gabonese society as a whole.



Version française

Chers lecteurs, vous n’avez certainement pas manqué de percevoir pour une énième fois, les tentatives des combinards de tous poils, vu la pression qui s’exerce depuis des mois sur Ali Bongo, d’essayer de désamorcer la bombe à retardement qui menace de l’emporter, en volant au secours du régime en proposant au peuple Gabonais d’adopter une position faussement républicaine dans des circonstances qui laissent au régime tous les attributs d’une dictature; c’est une proposition que seuls les dupes accepteraient.

En effet ces dernier temps, nous avons attentivement observés l’intervention du représentant des USA au Gabon au sujet du climat politique dans le pays ; qui suivaient les incessants appels du représentant de l’ONU sur le même sujet ; qui eux-mêmes ont été suivis par l’annonce par le régime de rendre caduque la décision de dissolution de certains partis politiques ; qui a été suivie par la sortie d’Alexandre Barro Chambrier, prenant les devants dans le camp pouvoiriste, et se déclarant favorable à l’ouverture d’un dialogue pour sauver le pays qui va très mal. Si cette séquence pour sembler encourageante à bien des égards pour le devenir du Gabon, il convient ici d’examiner froidement les objectifs de ces appels. Sont-ils des appels visant à libérer le peuple Gabonais de la dictature ? Ou des appels à l’apaisement de façon à sauver Ali Bongo et lui permettre de continuer son règne ?

Les puissantes chancelleries qui interviennent, sont-elles totalement naïves et aveugles de la réalité du pouvoir en place au Gabon ? Croient-elles observer un régime démocratique et républicain ? Alors, pourquoi traînent-elles les pieds à se rallier à la cause du peuple Gabonais ? Plus localement, quand Alexandre Barro Chambrier appelle au dialogue, on veut bien y adhérer ; mais dialoguer sur quoi et pour en arriver où ? Quel peut être est le contenu d’un dialogue républicain avec quelqu’un d’aussi constitutionnellement répréhensible qu’Ali Bongo ? S’agit-il d’une ruse de modification des plaques tectoniques du pouvoir, et de provocation de réaménagements cosmétiques du pouvoir, tout en laissant l’essentiel en l’état, c'est-à-dire avec Ali Bongo et son clan toujours au gouvernail du Gabon ? Est-ce une solution pour désamorcer la bombe ? Ce blog dit carrément non à ces manœuvres !

Chers lecteurs, voici ce qu’écrit Gene Sharp dans son livre « DE LA DICTATURE À LA DÉMOCRATIE » au chapitre dont le titre est : « LES DANGERS DE LA NÉGOCIATION »


La négociation est un outil très utile dans la résolution de certains types de problèmes et ne doit être ni négligée, ni rejetée lorsqu’elle est appropriée.

Dans certaines situations qui ne portent pas sur des questions fondamentales et donc sur lesquelles un compromis est acceptable, la négociation peut être un moyen appréciable pour régler des conflits. Une grève ouvrière pour une augmentation de salaire est un bon exemple de conflit pouvant se traiter par la négociation : on trouve un point d’accord situé entre les propositions des parties en présence. Mais les conflits sociaux impliquant des syndicats reconnus sont bien différents de ceux dont l’enjeu est l’existence même d’une dictature cruelle ou le rétablissement de la liberté politique.

Lorsque les enjeux sont fondamentaux, qu’ils affectent des principes religieux, des libertés humaines ou le développement futur de toute la société, les négociations ne peuvent pas trouver une solution acceptable. Sur des questions fondamentales, il n’y a pas de compromis possible. Seul un changement radical des relations de pouvoir en faveur des démocrates peut assurer la sauvegarde des enjeux fondamentaux. Un tel changement s’obtiendra par la lutte et non pas par des négociations.


Chers lecteurs, cette argumentation est claire et historiquement vérifiée. Mais nous savons aussi que certains verront dans notre attitude, une certaine rigidité qu’ils qualifieront de belliciste. Il n’en est nullement question. Refuser de brader la liberté sur l’autel de négociations et de dialogue superficielles avec une dictature, n’est pas du bellicisme mais un devoir. Pour avoir la démocratie au Gabon, comme elle existe dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana, il n’y a pas de compromis possible ; un départ des Bongo du pouvoir s’impose. Les élites étrangères ou Gabonaises qui restent étrangement silencieuses face à la misère grandissante du peuple Gabonais et devant les excès vertigineux, et ludiques des occupants du palais présidentiel de Libreville, peuvent-elles nous imposer un dialogue de compromission dont nous ne voulons pas ? A ce stade de la décrépitude du Gabon, la seule chose à négocier est le départ des Bongo du pouvoir !

Alors, chers lecteurs, que l'on arrête de vouloir imposer un dialogue bidon, à des Gabonais honnêtes, courageux, et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds par des personnes véreuses qui ont peur maintenant de rendre les comptes qu'ils doivent à la société Gabonaise dans son ensemble.

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