ALI BONGO IN THE LOGIC OF ETERNITY IN POWER. ALI BONGO DANS LA LOGIQUE DE L’ÉTERNITÉ AU POUVOIR

Ali Bongo (photo: COCOM)




English Version

Since 1967, the President of Gabon is named Bongo. If from 1960 to 1967, the management of the State by a single family was absent in Gabon, it is clear that from 1967 to the present day, Gabon has been governed by the saying that one is never better served than by themselves.

The collective adherence by citizens to the values advocated by a Republican State have disappeared in practice in Gabon. Today one usually builds a career in Gabon by giving allegiance to a person, a family, who needs it as a guarantee of its sustainability. It was Plato who stated the law of corruption and decadence by saying that "all that is born is subject to corruption," and "that over time, all power can only deteriorate, and eventually annihilate ". That is why all power must be subject to a time clause; all power must know the end of the course, to be able to regenerate. When the end of the path is not forthcoming, the power switches to its disintegration phase, which starts with the birth of tyranny. In Gabon, we are there.

When one is in power as long as the Bongo have been in Gabon, almost 50 years, one ends up not being able to distinguish where they end and where the state begins; the two become un-dissociable in their mind. With Bongo, we are there.

Gabon is not operating today as a State, but as private property whose owners are the Bongos. The country's government acts as a concerto for the glory of the raïs. All institutions of the country are aligned on the same music. Ditto for the state press. No dissenting voice, not the slightest false note. Looking at the newscast of the public broadcaster, one would think that Gabon is not led by a human but by a deity in geostationary orbit in the cosmos. In Gabon, dear readers, there is never a question of confrontation of proposed visions and policies projects to the people; but the continued propping up of the regime by thwarting any process of political change that would aim at questioning it. Clearly, the farcical spectacle the regime is engaged in, with its self-support marches, its repression of opponents and the free press, etc., has as objective the preservation of the regency of the country. All those who would disturb the course of things, are immediately put on the enemies list to be disposed of. But we are in the process of disintegration, the regime will eventually implode!

There are some basic questions that Ali Bongo and his regime refuse to answer. Gabon and the Gabonese people are now torn and living the nightmare of being led by someone who does not respect the fundamental law of the country, its constitution, nor public opinion which does not admit a paperless person be in power. With the extraordinary development of modern mass media, the time of political concoctions developed in secret and imposed on the Gabonese people, is over. The Gabonese people do not want in the presidency, a person as corrupt as Ali Bongo; they want to settle in the country, a normal political life, with normally elected leaders who succeed one another; and not monarchs who believe in the eternity of their power.

Under current conditions, could Ali Bongo continue to lead the country? Can the country one day operate normally with Ali Bongo as president? We doubt it on this blog, because running a country is not just a matter of titles, stature and honors; but it is about giving confidence to the people who want to see these leaders as people whose values are obvious to them. But what are Ali Bongo’s values? Today, in contrast to an Ali Bongo who believes that Gabon cannot exist without him, there is the perception in the Gabonese people of a desire to change everything reflecting the exasperation of a majority of citizens before the imposture, the mismanagement and the corruption that has reigned supreme for nearly 50 years. Rarely have there been a country, like Gabon, as opulent to be so sliced and diced by a few families that have been sharing its riches for decades. This has to stop, and to stop the bleeding, Ali Bongo must leave, willingly or by force. His logic of eternity in power must be defeated.


Version Française

Depuis 1967, le président du Gabon s’appelle Bongo. Si de 1960 à 1967, la gestion de l’Etat par une ossature familiale était absente au Gabon, force est de constater que de 1967 à nos jours, le Gabon est gouverné selon l’adage qu’on ne soit jamais mieux servi que par soit même.

L’adhésion collective des citoyens aux valeurs prônées par un Etat républicain a disparu dans la pratique au Gabon. Aujourd’hui on fait généralement carrière au Gabon en donnant comme caution son allégeance à une personne, à une famille, qui en a besoin comme garantie de sa pérennité. C’est Platon qui avait énoncé la loi de corruption et de décadence en disant ceci: «tout ce qui naît est soumis à corruption», et «qu’avec le temps, tout pouvoir ne peut que se dégrader, puis finalement s’anéantir ». C’est la raison pour laquelle tout pouvoir doit être soumis à une clause temporelle; tout pouvoir doit connaitre une fin de parcours, pour pouvoir se régénérer. Quand cette fin de parcours tarde à venir, le pouvoir passe à sa phase de désintégration qui commence par la naissance à la tyrannie. Au Gabon, nous y sommes.

Quand on est au pouvoir aussi longtemps que les Bongo au Gabon, près de 50 ans, on finit par ne plus pouvoir distinguer où s’arrête sa personne et où commence l’Etat ; les deux deviennent dans son esprit indissociables. Avec les Bongo, nous y sommes.

Le Gabon fonctionne aujourd’hui non comme un Etat, mais comme un bien privé dont les propriétaires sont les Bongo. Le gouvernement du pays agit à la manière d’un concerto à la gloire du raïs. Toutes les institutions du pays s’alignent sur la même musique. Idem pour la presse d’Etat. Aucune voix dissonante, pas la moindre fausse note. A regarder le journal télévisé de la chaine publique, on penserait que le Gabon ne soit pas dirigé par un être humain, mais par une divinité en orbite géostationnaire dans le cosmos. Au Gabon, chers lecteurs, il n’est jamais question de la confrontation des visions et des projets politiques proposés au peuple; mais du maintien du système en faisant échec à tout processus de changements politiques qui viserait sa remise en cause. En clair, le spectacle guignolesque dont se livre le régime, avec ses marches d’auto-soutien, sa répression des opposants et de la presse libre etc., n’a que pour objectif la conservation de la régence du pays. Tous ceux qui viendraient perturber le cours des choses, sont immédiatement mis sur la liste des ennemis à abattre. Mais nous sommes en plein processus de désintégration, le régime finira par imploser !

Il y a des questions fondamentales auxquelles Ali Bongo et son régime refusent de se soumettre. Le Gabon et les Gabonais aujourd’hui vivent le cauchemar et la déchirure d’être dirigés par quelqu’un qui ne respecte ni la loi fondamentale du pays, sa constitution, ni l’opinion publique qui n’admet pas qu’un sans papier soit au pouvoir. Avec le développement extraordinaire des moyens modernes d'information de masse, le temps des concoctions politiques élaborées dans le secret et imposées au Gabonais, est révolu. Les Gabonais ne veulent pas à la présidence, d’une personne aussi corrompue qu’Ali Bongo ; ils veulent que s’installe dans le pays, une vie politique normale, avec des dirigeants normalement élus qui se succèdent les uns aux autres ; et non des monarques qui s’inscrivent dans l’éternité de leur pouvoir.

Dans les conditions actuelles, Ali Bongo peut-il continuer à diriger le pays ? Le pays peut-il un jour fonctionner normalement avec Ali Bongo comme Président ? Nous en doutons sur ce blog, car diriger un pays n’est pas juste une question de titres, de stature et d’honneurs; mais c’est donner confiance au peuple qui veut voir en ces dirigeants des gens dont les valeurs lui sont évidentes. Mais quelles sont donc les valeurs d’Ali Bongo ? Aujourd’hui, en contraste d’un Ali Bongo qui estime que le Gabon ne puisse exister sans lui, il y a la perception au sein du peuple Gabonais d’une volonté de tout changer traduisant l’exaspération d’une majorité de citoyens devant l’imposture, la gabegie et la corruption qui règnent en maître depuis près de 50 ans. Rarement on aura vu un pays, comme le Gabon, aussi opulent être à ce point mis en coupe réglée par quelques familles qui se le partagent, depuis des décennies. Cela doit s’arrêter, et pour arrêter l’hémorragie, Ali Bongo doit partir, de gré ou de force. Sa logique de l’éternité au pourvoir doit être mise en échec.

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