PARALLELISM: BRUNO MBOULOU BEKA LIKE JIMMIE LEE JACKSON. PARALLÉLISME : BRUNO MBOULOU BEKA COMME JIMMIE LEE JACKSON







English Version

Dear readers, we continue to dissect the events surrounding the various liberation movements in the world. In doing so, we find many parallels with the experiences of the Gabonese people and believe these enriching parallels have to be shared with our readership because we have to learn from others, if we want to get to the proverbial Promised Land.

The parallelism that we offer today is that of Bruno Mboulou Beka and Jimmie Lee Jackson. One died on 20 December 2014 at the age of 30 in Libreville, Gabon; the other at the age of 27 on February 26, 1965 in Selma, Alabama, in the United States of America. Both were shot dead by security forces, for the same reason: their desire to live free in their respective countries.

You already know the bottom line of the Mboulou Beka case; therefore we will only remind you of that of Jimmie Lee Jackson. Who was he?

Born in Marion, Alabama in 1938, Jimmie Lee Jackson after his studies was drafted into the army for his compulsory military service (in place at the time) and sent to fight the Vietnam War in the name of "freedom ". Upon his return from Vietnam, he moved to Indiana before returning to his family hometown in Alabama, where he became a father. He joined the civil rights movement after being rebuffed by the administrative services of his city when he wanted to register to vote. He argued that he had served in the US military and that he should be allowed to vote; but he was told to get lost, military or not, he remained a nigger.

On 18 February 1965, Jimmie Lee Jackson with his mother and his 82 years old grandfather took part in a march organized by the movement for civil rights of Martin Luther King. This march was declared illegal by the segregationist administration of the State of Alabama. But despite many pitfalls, protesters were able to march in the afternoon and they did so until dusk, under the threat of police and the racist bystanders who stood along the route taken by marchers. But it was a trap because the forces of repression were waiting for the dark of night to take action.

As protesters continued to march after dusk non-violently, suddenly, all the street lights of the city were turned off and the security forces violently charged the demonstrators; scattering them in all directions in the dark. Having troopers chasing them, Jimmie Lee Jackson and his family took refuge in a restaurant called Mack's Café. The troopers saw them enter and followed. One officer named James Bonard Fowler, pointed his gun at Jimmie Lee Jackson’s mother and grandfather, who given their age could not move quickly and avoid the troops. It was at this time that Jimmie Lee Jackson jumped and put his body between the soldier’s gun and his mother and grandfather; receiving the brunt of the bullets.

Jimmie Lee Jackson did not die instantly, but was taken between life and death to a nearby hospital by other protesters. He will stay for a week between life and death, week during which the security forces filed an arrest warrant against him for disturbing public order, and served him on his deathbed in the hospital. What cynicism! He died in the hospital on 26 February 1965. During his fight against death in the hospital, Martin Luther King and other activists pay him visits and protected him from abduction by security forces. On 3 March 1965, Martin Luther King delivered a memorable eulogy at his funeral, from which is extracted the following passage; dear readers while reading this passage, think of Bruno Mboulou Beka:



Who Killed Jimmy Lee Jackson? (excerpt of a eulogy pronounced by Martin Luther King on 3 March 1965)

A State trooper pointed the gun, but he did not act alone.

He was murdered by the brutality of every sheriff who practices lawlessness in the name of law.

He was murdered by the irresponsibility of every politician, from governors on down, who has fed his constituents the stale bread of hatred and the spoiled meat of racism.

He was murdered by the timidity of a federal government that can spend millions of dollars a day to keep troops in South Vietnam and cannot protect the rights of its own citizens seeking the right to vote.

He was murdered by the indifference of every white minister of the gospel who has remained silent behind the safe security of his stained-glass windows.

And he was murdered by the cowardice of every Negro who passively accepts the evils of segregation and stands on the sidelines in the struggle for justice.



Version française

Chers lecteurs, nous continuons à décortiquer les évènements entourant les divers mouvements de libération dans le monde. Ce faisant, nous trouvons de nombreux parallélismes avec ce que vivent les populations Gabonaises et estimons que ces parallélismes enrichissant doivent être partagés avec notre lectorat, car nous devons apprendre des autres, si nous voulons arriver à la proverbiale terre promise.

Le parallélisme que nous vous proposons aujourd’hui est celui de Bruno Mboulou Beka et de Jimmie Lee Jackson. L’un est mort le 20 décembre 2014 à l’âge de 30 ans à Libreville au Gabon; l’autre à l’âge de 27 ans le 26 février 1965 à Selma en Alabama, aux Etats Unis d’Amérique. Tous les deux ont été abattus par les forces de sécurité, pour la même raison : leur désir de vivre libre dans leurs pays respectifs.

Vous connaissez déjà les dessous de l’affaire Mboulou Beka ; par conséquent nous ne vous rappellerons que celle de Jimmie Lee Jackson. Qui était-il ?

Né à Marion en Alabama en 1938, Jimmie Lee Jackson après ses études, fut enrôlé dans l’armée pour son service militaire obligatoire (en vigueur à l’époque) et envoyé faire la guerre au Vietnam au nom de la sauvegarde de la « liberté ». A son retour du Vietnam, il s’installe en Indiana avant de retourner dans sa famille en Alabama où il devient père de famille. Il s’engage dans le mouvement des droits civiques après avoir été refoulé par les services administratifs de sa ville alors qu’il voulait s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter. Il plaide qu’il a défendu militairement les USA et qu’on devrait le laisser voter ; mais on lui répond d’aller voir ailleurs car militaire ou non, il reste un nègre.

Le 18 février 1965, Jimmie Lee Jackson en compagnie de sa mère et de son grand père alors âgé de 82 ans, prennent part à une marche organisée par le mouvement pour les droits civiques de Martin Luther King. Cette marche est déclarée illégale par les services administratifs ségrégationnistes de l’Etat de l’Alabama. Mais malgré les embuches, les manifestants marchent quand même dans l’après-midi et la marche se poursuit jusqu’au crépuscule, sous la menace des forces de l’ordre et les quolibets des racistes qui se tenaient en bordure de la voie empruntée par les marcheurs. Mais ce n’était qu’un guet-apens car les forces de répression attendaient la nuit noire pour agir.

Alors que les manifestants continuaient de marcher après le crépuscule, de manière non violente, tout d’un coup, tous les lampadaires de la ville furent éteints et la police chargea violement les manifestants qui s’éparpillèrent dans tous les sens dans le noir total. Ayant les soldats à leur trousse, Jimmie Lee Jackson et sa famille se refugièrent dans un restaurant appelé Mack's Café. Les soldats les virent y entrer et les y suivirent. Un des soldats du nom de James Bonard Fowler, pointa son arme vers la mère et le grand père de Jimmie Lee Jackson, qui vu leurs âges, ne pouvaient se mouvoir rapidement et éviter les soldats. C’est à ce moment-là que Jimmie Lee Jackson sauta et plaça son corps entre le revolver du soldat et sa mère et son grand père ; recevant de plein fouet les balles.

Jimmie Lee Jackson ne mourut pas sur le coup, mais fut transporté entre la vie et la mort dans un hôpital proche par d’autres manifestants. Il tiendra une semaine entre la vie et la mort, semaine pendant laquelle les forces de sécurité viendront déposer un mandat d’arrêt pour trouble à l’ordre public, à son égard, sur son lit de mort à l’hôpital. Le cynisme ! Il meurt à l’hôpital le 26 février 1965. Pendant son combat contre la mort à l’hôpital, Martin Luther King et les autres activistes lui rendent visites et le protègent d’un enlèvement par les forces de sécurité. Le 3 Mars 1965, Martin Luther King prononce une mémorable oraison dont est extrait le passage qui suit, lors de ses funérailles ; chers lecteurs en lisant ce passage, pensez à Bruno Mboulou Beka:



Qui a tué Jimmie Lee Jackson? (extrait d'une oraison funèbre prononcé par Martin Luther King, le 3 Mars 1965)

Un soldat de l’Etat a pointé le fusil, mais il n'a pas agi seul.

Il a été assassiné par la brutalité de chaque shérif qui pratique le déni du droit au nom de la loi.

Il a été assassiné par l'irresponsabilité de tous les politiciens, depuis les gouverneurs jusqu’à leurs subalternes, qui nourrissent les populations du pain rassis de la haine et de la viande avariée du racisme.

Il a été assassiné par la timidité d'un gouvernement fédéral qui peut dépenser des millions de dollars par jour pour maintenir des troupes au Sud-Vietnam et ne peut pas protéger les droits de ses propres citoyens qui demandent le droit de vote.

Il a été assassiné par l'indifférence de chaque évangéliste blanc qui a gardé le silence derrière la bonne sécurité des vitraux de son église.

Et il a été assassiné par la lâcheté de chaque noir qui accepte passivement les maux de la ségrégation et se tient à l'écart de la lutte pour la justice.

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