CAN ALI BONGO IDENTIFY HIMSELF WITH CHARLIE HEBDO? ALI BONGO PEUT-IL S’IDENTIFIER À CHARLIE HEBDO?

Ali Bongo (photo: Binto Media)





English Version

The attack against the weekly Charlie Hebdo, for any normal person, is a barbaric and heinous act. But it is more so for people who want to live in a secular, free and democratic world, an act of extreme gravity because it is an attack against freedom of the press, thus against the freedom of expression which is a key human rights.

Spontaneously, millions of people around the world have elected by solidarity to identify themselves with Charlie Hebdo. But can this identification be opened to dictators who deny their people the same fundamental freedoms? Specifically, Ali Bongo, who has decided to go to the scene of the tragedy on Sunday to march with the French people and their leaders; can he identify with the cause of freedom, when his regime denies this freedom to the Gabonese people?

The march in Paris this Sunday is called "republican". In a context where the Charlie Hebdo’s hooded attackers laugh as much at republican values as the hooded assailants belonging to Ali Bongo militias who attacked the free Gabonese citizens who marched on 20 December, who can think to identify Ali Bongo with anything Republican? How can Ali Bongo who does not hesitate to torturing and brutalizing peaceful Gabonese, be in solidarity with the victims of brutality in France? How can Ali Bongo consider himself Charlie?

Freedom of movement is a fundamental notion in a State under the rule of law. The French newspaper Le Monde tells us that on 2 January 2015, Jean Ping was prevented by the regime, at the Libreville airport, from boarding a flight for Paris where he was to participate in a panel discussion at the military school. Other people regularly suffer the same treatment at the hand of the regime. With on his record this kind of violations of fundamental freedoms, how can Ali Bongo consider himself Charlie?

Dear readers, what afflicts us here is the hypocrisy of the comedy in which Ali Bongo is engaged; that instead of sweeping his home, where a Gabonese citizen can be massacred or arrested and detained, for trying to show their displeasure over the conduct of the country by his regime; he will go exhibit himself in France for supposedly disapprove of violence and human rights abuses. Why go march in France, while in Gabon freedom is muzzled? Why not address the issue of human rights abuses in Gabon, if this is really his feeling? What nerve! His presence at the march in Paris is totally misplaced.

How many Gabonese, free journalists, free intellectuals, ordinary men and women, union members, etc., suffer daily from the arbitrariness that is prevalent in Gabon? How many innocent Gabonese have been slain for ritual purposes, without their families receiving any consideration from the judicial authorities of the country? These families continue to mourn their own; at no time have they been comforted by the authorities. Worse, it is these authorities that protect these bloodthirsty sponsors of such crimes.

To go march in Paris when you have yourself prevented the Gabonese people from marching in Libreville, proves that you just to give a picture of yourself as someone who sympathizes with the pain of France and to get support from her, you are ready to do anything.

Ali Bongo cannot associate himself with Charlie; he may not represent the Gabonese people to any march and he knows it; and fortunately, the French also know that he is not Charlie.


Version Française

L’attaque contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, pout toute personne normale, est un acte barbare et abominable. Mais c’est surtout pour les gens qui veulent vivre dans un monde séculier, libre et démocratique, un acte d'une extrême gravité car c’est une attaque contre la liberté de presse, donc la liberté d’expression qui est un des principaux droits de l’homme.

Spontanément, des millions de personnes partout dans le monde, ont choisi par solidarité, de s’identifier à Charlie Hebdo. Mais cette identification peut-elle être ouverte aux dictateurs qui dénient à leurs peuples ces mêmes libertés fondamentales ? Plus précisément, Ali Bongo qui a décidé de se rendre sur les lieux du drame ce dimanche pour marcher avec le peuple français et ses dirigeants, peut-il s’identifier à cette cause de liberté, quand son régime dénie cette même liberté aux Gabonais ?

La marche organisée à Paris ce dimanche est appelée marche « républicaine ». Dans un contexte où les assaillants encagoulés de Charlie Hebdo se moquent autant des valeurs républicaines que les assaillants encagoulés, appartenant aux milices d’Ali Bongo, qui ont attaqué les Gabonais libres lors de la marche du 20 Décembre, qui peut penser à identifier Ali Bongo à quoi que ce soit de républicain ? Comment Ali Bongo qui n’hésite pas à martyriser et à brutaliser des gabonais pacifiques, peut-il être solidaire des victimes de brutalité en France ? Comment Ali Bongo peut-il se considérer Charlie ?

La liberté de mouvement est une des libertés fondamentales dans un Etat de droit. Le journal Français Le Monde nous apprend que le 2 janvier 2015, Jean Ping a été interdit par le régime, à l’aéroport de Libreville, d’embarquer pour Paris où il devait participer à une table ronde à l’école militaire. D’autres personnes subissent régulièrement le même traitement de la part du régime. Avec à son actif ce genre de violations des libertés fondamentales, comment Ali Bongo peut-il se considérer Charlie ?

Chers lecteurs, ce qui nous afflige ici, est l’hypocrisie de la mise en scène à laquelle se livre Ali Bongo; qui au lieu de balayer devant chez lui, où un citoyen Gabonais peut se faire massacrer ou arrêter et incarcérer, pour avoir voulu manifester son mécontentement sur la conduite du pays par son régime ; il va s’exhiber en France pour soit disant désapprouver la violence et les atteintes aux libertés fondamentales. Pourquoi aller marcher en France, alors qu’au Gabon toute liberté est muselée ? Pourquoi ne pas s'attaquer au problème des atteintes aux libertés fondamentales au Gabon, si tel est vraiment son sentiment ? Quel culot ! Sa présence à cette marche à Paris est totalement déplacée.

Combien de Gabonais, journalistes libres, intellectuels libres, femmes et hommes ordinaires, syndicalistes, etc., souffrent tous les jours de l’arbitraire en vigueur au Gabon ? Combien d’innocents Gabonais ont été égorgés pour les besoins rituels, sans que leurs familles ne reçoivent la moindre considération des autorités judiciaires du pays ? Ces familles continuent de pleurer les leurs seules ; à aucun moment ont-elles été consolées par les autorités. Plus grave encore, ce sont ces autorités qui protègent ces mêmes commanditaires sanguinaires.

Aller marcher à Paris quand on a soit même interdit aux Gabonais de marcher à Libreville, ça prouve que rien que pour se donner une image de quelqu’un qui compatit à la douleur de la France et pour se faire soutenir par cette dernière, on est prêt à tout.

Ali Bongo ne peut se réclamer de Charlie ; il ne peut représenter le peuple Gabonais à aucune marche et il le sait, et heureusement, les Français aussi savent qu’il n’est pas Charlie.

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