WHAT IF THE ORGANIZATION OF CHAOTIC ELECTIONS WAS JUST A WAY TO DISCREDIT DEMOCRACY? ET SI L’ORGANISATION D’ÉLECTIONS CHAOTIQUES N’ÉTAIT QU’UNE FAÇON DE DISCRÉDITER LA DÉMOCRATIE?

 

English version

We believe that the individuals behind C’BON who orchestrated the coup d'état in his favor, with its nerve center located in Congo-Brazzaville, sought to consolidate their candidate's power for the upcoming decades. Their strategy aimed to discredit democracy in Gabon without formally abandoning it (a concept sometimes referred to as “democratures”), by organizing elections that were confusing or illegitimate.

These disorganized elections served the following strategic objectives:

• Formal Legitimation: The mere act of holding a poll, even a flawed one, allows the regime to present a veneer of legitimacy on the international stage. It can thus claim to adhere to minimal democratic standards, while retaining control over the outcome.

• Citizen Disengagement: The electoral chaos (deliberate delays in opening polling stations, incomplete voter lists, violent incidents during the voting process, etc.) discourages participation. A high abstention rate weakens the election’s credibility and enables the regime to maintain power without strong popular support.

• Disorientation and Confusion: When results are contested, figures are dubious, and the process is opaque, it sows widespread doubt. Citizens struggle to discern fact from fiction and ultimately question the value of the vote or the possibility of genuine change. This confusion makes it harder for the opposition to mobilize and unite voters.

• Neutralization of the Opposition: By creating obstacles (legal or logistical) for opposition parties, fragmenting the process, and making monitoring impossible, the regime ensures that dissenting voices cannot be effectively translated into a change of power.

Tactics for Electoral Disruption

To achieve these chaotic elections, C’BON and his accomplices implemented several tactics:

• Logistical Obstacles: Shortage of ballot papers in sectors hostile to the ruling power, deliberate delays in opening polling stations, and last-minute changes to rules.

• Information Manipulation: Extensive use of disinformation or censorship to confuse the opposition's messages.

• Institutional Control: Ensuring that the bodies responsible for elections (electoral commissions within the Ministry of the Interior, constitutional courts) are under influence or in the hands of close associates, thereby guaranteeing the systematic rejection of challenges.

• Violence and Intimidation: Use of police, militias, or intimidators to physically threaten opponents and dissenting individuals.

In conclusion, we assert that the objective of C’BON and his sponsors was not necessarily to prevent voting, but rather to ensure that the process was simultaneously unjust, incoherent, and disorganized, in order to delegitimize the very notion that democracy can function normally in Gabon.

Version française 

Nous pensons que les individus derrière C’BON et ayant orchestré le coup d’État en sa faveur, dont le centre névralgique se situait au Congo-Brazzaville, cherchaient à consolider le pouvoir de leur poulain pour les prochaines décennies. Leur stratégie visait à discréditer la démocratie au Gabon, sans y renoncer formellement (ce que l'on qualifie parfois de « démocratures »), par l'organisation d'élections confuses et illégitimes.

Ces élections désorganisées servaient les objectifs stratégiques suivants :

• Légitimation formelle : Le simple fait d'organiser un scrutin, même imparfait, permet au régime d'arborer un vernis de légitimité sur la scène internationale. Il peut ainsi prétendre respecter des standards démocratiques minimaux, tout en contrôlant le résultat.

• Désengagement des citoyens : Le chaos électoral (retards délibérés dans l'ouverture des bureaux de vote, listes électorales incomplètes, incidents violents en plein scrutin, etc.) décourage la participation. Un taux d'abstention élevé affaiblit la crédibilité de l’élection et permet au régime de maintenir son pouvoir sans une forte adhésion populaire.

• Désorientation et confusion : Lorsque les résultats sont contestés, les chiffres douteux et le processus opaque, cela sème un doute généralisé. Les citoyens ne parviennent plus à discerner le vrai du faux et finissent par douter de la valeur du vote ou de la possibilité d'un véritable changement. Cette confusion rend la tâche plus difficile pour l'opposition de mobiliser et d'unir les électeurs.

• Neutralisation de l'opposition : En créant des obstacles (légaux ou logistiques) pour les partis d'opposition, en fragmentant le processus et en rendant la surveillance impossible, le régime s'assure que les voix dissidentes ne puissent pas se traduire efficacement en une alternance du pouvoir.

Les tactiques de la désorganisation électorale

Pour parvenir à ces élections chaotiques, C’BON et ses complices ont mis en œuvre plusieurs tactiques :

• Obstacles logistiques : Pénurie de bulletins de vote dans les secteurs hostiles au pouvoir, retards délibérés dans l'ouverture des bureaux, modification des règles de dernière minute.

• Manipulation de l'information : Recours massif à la désinformation ou à la censure pour brouiller les messages de l'opposition.

• Contrôle institutionnel : S'assurer que les organes responsables des élections (commissions électorales au sein du ministère de l’Intérieur, cours constitutionnelles) sont sous influence ou aux mains de proches, garantissant le rejet systématique des contestations.

• Violence et intimidation : Utilisation de la police, de milices ou d'intimidateurs pour menacer physiquement les opposants et les récalcitrants.

En définitive, nous affirmons que l'objectif de C’BON et de ses sponsors n'est pas nécessairement d'éliminer le vote, mais plutôt de faire en sorte que le processus soit à la fois injuste, incohérent et désorganisé, afin de délégitimer l'idée même que la démocratie puisse fonctionner normalement au Gabon.