ÉDITION TRIPLE : ÉDUCATION "NATIONALE" OU ÉDUCATION « ETHNIQUE »? LES FEMMES DU G2, ET LE GABON DE LÉON MBA (IV)
Moundounga installe le communalisme éhonté au ministère de l’éducation nationale
A écouter les émergents, seul la compétence devrait déterminer les nominations aux postes de responsabilités aux Gabon. OK, on veut bien les croire. On pourrait s’imaginer que les émergents seraient les premiers à observer ce principe dans leurs actions et nominations. Surtout que les gabonais pensant vous diront que dans un pays qui se targue de vouloir être moderne et ouvert, l’appartenance ethnique ne devrait pas se substituer, à la compétence. Mais lors du conseil des ministres d’hier, un nombre élevé de nominations a été fait dans le ministère de l’éducation nationale. Environ 172 nominations ont été faites dans le ministère que dirige Moundounga. Ce qui est scandaleux est que sur ces 172 nominations, ce blog a compté environ 122 d’entres elles, dont les nommés étaient de la même région géographique que Séraphin Moundounga. En gros, c’est 71% des postes qui sont revenus aux personnes de mêmes régions que le ministre de tutelle. Nous sur ce blog ne savons pas quelles formules compliquées vont utiliser les émergents pour expliquer cet anachronisme. Les faits sont en train de prouver que malgré tout le bavardage des émergents, la question ethnique occupe toujours une place importante dans les nominations du pouvoir bongoïste. Par conséquent, il est donc clair que le régime Ali Bongo n’a pas perdu les automatismes ethniques instaurés sous Bongo père. La méritocratie dont parle les émergents, n’est qu’un énorme mensonge destiné à tromper des gamins. Nous ne dirons pas que les 122 nommés sur 172 qui viennent de la même région que Moundounga, sont des incompétents, non. Ce que nous dirons par contre est qu’il soit difficile de concevoir qu’un tel pourcentage ait été obtenu en tenant uniquement compte des qualités personnelles et intrinsèques des 122 nommés. Quand on prétend vouloir faire évoluer la société, la rendre émergente, il est ironique qu’on reste prisonnier des atavismes d’une autre époque. Avec les Bongo à la tête du Gabon, il restera bien du chemin à parcourir avant de transcender la question ethnique. Plutôt que d’avancer, nous reculons avec ces exemples de clientélisme renforcé.
Les femmes du Haut-Ogooué rencontrent Sylvia Valentin
Les femmes du Haut-Ogooué ont rencontré, ce jour Sylvia Valentin, pour lui apporter leur soutient qui se voulait très « jingoïstique » et « inconditionnel ». A la table d’honneur de ces femmes du Haut-Ogooué, on retrouvait : Mborantsuo la maitresse de Bongo père, Sylvia Valentin la femme de Bongo fils, Joséphine Nkama épouse de Bongo père et Pascaline Bongo fille de Bongo. Une image bien symbolique du mal gabonais.
Le Gabon de Léon Mba (IV)
Demain, la suite...
CE 17 AOUT 2010, POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS SA CRÉATION, CE BLOG NE SERA PAS PUBLIÉ. CETTE MESURE EST PRISE EN SOLIDARITÉ AVEC LE SITE LVDPG QUI OBSERVE UN BOYCOTT DE CE JOUR. NOUS COMPTONS LES IMITER.
Ils n'ont pas fini de narguer les Gabonais en faisant tout le contraire de ce qu'il attendent en matière de changement de mentalités. Il le feront jusqu'à ce que le faussé se creuse d'avantage et que les gabonais aient recourt à la violence.
ReplyDeleteCher compatriote,
ReplyDeleteNous restons dubitatifs face à la démarche du pouvoir en place qui s’entête à défier et les gabonais à tous les détours. Tout compte fait, on a l’impression qu’effectivement, on veut pousser le peuple gabonais à bout ; ce qui est naturellement une stratégie suicidaire pour le régime. Pour notre part, l’important est que nous nous affranchissions de l’attentisme et nous prenions en main, car un peuple éduqué est un peuple plus libre et un peuple plus libre ne saurait tolérer des mécanismes qui nous emprisonnent dans des méthodes archaïques.
Bien a vous.