HA HA, LES ÉMERGENTS AYANT ÉPUISÉ LEURS EFFETS D'ANNONCE, EN SONT MAINTENANT Á UTILISER L'ARGUMENT DE LA "BONNE DICTATURE"
Ils sont drôles les zouaves qui gouvernent le Gabon. Ayant constaté l'échec de leurs effets d'annonce, les chantres de l'émergence parlent désormais d'une nécessaire restriction des droits humains au Gabo, pour faire "avancer" et le pays et "reformer" les mentalités. Certains vont même jusqu'à défendre les ministères mono-ethniques à la Moundounga, avec des arguments du genre: "tant que le ministre s'entoure de gens capables, même s'ils sont tous de la même région, où est le problème?" Chers lecteurs, n'est-ce pas là l'argument chef de tout régime totalitaire et discriminatoire? Les blancs d'Afrique du Sud au temps de l'apartheid ne disaient t-ils pas que les noirs étaient incapables de se gouverner et justifiaient leur politique d'exclusion en disant que le pouvoir était a 100% blancs et compétent. Donc les noirs n'avaient pas à se plaindre.
1. Une campagne médiatique tentant de convaincre les gabonais que leur vie va changer
Une campagne médiatique de grande ampleur a été déclenchée, véhiculée par les média d'état de l'invention, par Ali Bongo, d'une théorie politico-économique novatrice et révolutionnaire en Afrique, qui permet l'élaboration d'un programme politique et économique qui préconise un remède à tous les maux du Gabon et des gabonais. Ce programme, qu'Ali Bongo appelle "émergence", est essentiellement basé sur la proposition d'un changement radical de l'organisation politique, économique et social du pays, et par conséquence de ses dirigeants. Ce programme a pour but, selon Ali Bongo, de transformer homme et société, en préservant les valeurs et repères traditionnels, comme nous expliquerait son épouse Sylvia, pour qui le Gabon est "sa terre". L'"emergence", une doctrine donc? Pas uniquement voyons! Car elle vise à transformer l'homme sur le plan moral, professionnel, religieux, métaphysique, social, économique et civilisationnel, donc une métamorphose plus profonde et plus vaste que jamais vu dans l'histoire de notre pauvre humanité d'africains. Seul un homme de l'envergure d'Ali Bongo, rallié par les compétences de ses collaborateurs (tous intellectuels de haut niveau, bien sur), pouvait entreprendre une telle œuvre, sans peur de faillir devant les énormités et les ambitions d'un tel programme. Les tentatives historiques de transformation du Monde (fraude du communisme, mythe du libéralisme, les religions, les systèmes de pensée, etc.) gisent moribonds aux pieds du alibongoïsme. C'est la révolution gabonaise du 21ième siècle !
2. Argument numéro 2: pour réussir Ali Bongo a besoins d'une dictature
Quelles sont les grandes lignes du projet alibongoïste pour le Gabon? Nous pouvons affirmer qu'il prend naissance dans le réveil d'un homme exceptionnel, qui après tant d'années d'observation scientifiques détaillées du "système" de papa, a découvert l'élixir du bonheur et de la prospérité. Au lieu de breveter cette formule, il a par compassion avec le peuple gabonais décidé de lui en réserver la consommation bénévole et exclusive. Suprême, noble et fier, dans un élan de générosité et de sacrifice, Ali Bongo nous livre enfin le fruit de son labeur. Sous les applaudissements des démocrates gabonais, en tête desquels Mborantsuo, il s'avance vers ses admirateurs et dévoile les conclusions de ses recherches, et les objectifs de son ambition, ciblant la décennie 2010-2020 pour ce nouvel élan (avertissement pour ceux pas très familiers avec Platon et sa "République", introduisez vous vite à la philosophie grecque).
Chers lecteurs, le mythe séducteur de la "bonne dictature" façon Ali Bongo, voudrait qu'en temps de crise et de stress, un pays souffrant comme le Gabon ait besoin d'une poigne ferme au gouvernail avec un minimum possible de pluralisme. Ce mythe veut que seul "un homme fort" façon dictateurs africains, soit capable de maintenir la paix entre les ethnies et les intérêts variés dans le pays. Quand nous savons que le pouvoir perturbe les meilleurs esprits, et que seuls quelques êtres d’exception ont totalement résisté à la tentation de l’abus de pouvoir, nous ne voyons pas comment Ali Bongo pourrait amorcer la transformation dont on parle au Gabon. Les signes de l'échec sont déjà la, partout, autour de nous. Le régime Ali Bongo est déjà victimes de l’ivresse du pouvoir. On voit déjà se presser autour de ce régime des flatteurs qui deviennent de plus en plus présents. La mécanique de la corruption est déjà la aussi. A partir du moment où nous vivons le tout-Etat, nous sommes donc en présence avec Ali Bongo, d'un système de tout-corruption. L'argument selon lequel la dictature d'Ali Bongo est nécessaire pour changer le Gabon n'est qu'une autre connerie de gens n'ayant plus d'idées.
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