JEAN FRANÇOIS NDONGOU MENACES ERNEST TOMO. JEAN FRANÇOIS NDONGOU MENACE ERNEST TOMO







English Version



Dear readers, the letter presented above is from Jean François Ndongou, Ali Bongo’s Minister of Interior, who just sent it to Ernest Tomo, a Gabonese politician whose religious activities are not a secret to anyone. The letter refers to thinly veiled threats to close the premises used as a religious base for pastor Tomo, for the simple reason that this site receives from time to time the activities of members of Gabonese free civil society and other free Gabonese activists.


Dear readers, the Declaration of the Human Rights is clear and unambiguous in its Article 10 saying that: "No one shall be disquieted on account of his opinions, even religious, provided their manifestation does not disturb the public order established by law." Ndongou, the Minister of the Interior should brush up a little more on his notions of human rights, because that provision above thus establishes that views are universally free, this prohibits discrimination by any authority on the basis of beliefs. What political activity is Ndongou complaining about? Is Gabonese secularism more endangered by Ernest Tomo or by the alliance between Ali Bongo and Imam Oceni?


Dear readers, in a country where Islam is almost the regime’s religion, where Imam Oceni regularly uses public television airwaves to openly and shamelessly launch into politico-religious proselytizing rants, Jean François Ndongou is never heard or seen asking Imam Oceni to stop talking about politics or stop opening "his" mosque to people who have a profile eminently political. When pastors of all kinds organize prayer vigils for the "emergence", we do not see or hear Jean François Ndongou threaten to close these temples. So why is the Ernest Tomo’s case special? The answer is simple: Marc Ona Essangui, George Mpaga, Seraige Kombile, Paulette Oyane Ondo etc ... That is the real goal, to close any outlet of communication that is open to the free civil society.


Dear readers, there is no law in the free world, which prohibits a religious order to receive those wishing to express their opinions. In democracies, there is the notion of the separation between church and state, which means that the state should not be governed on a religious basis. But churches and other religious institutions are free to receive within their concessions, who they want, when they want. This is also treated more specifically, in the name of freedom of communication, in Article 11 of the Declaration of Human Rights in the following terms: "The free communication of thoughts and opinions is one of the most precious rights of man: every citizen may therefore speak, write and publish freely, except to answer for the abuse of this liberty in the cases determined by law."Gabon is said to be a secular country, which means it has a charter of secularism. Could Jean Francois Ndongou show us how the presence of activists in Ernest Tomo religious establishment violates Gabon’s charter of secularism? What is the legal basis of the letter sent by Ndongou?


Where Jean François Ndongou erres, is to believe that in this day and age, they could still impose to smart people, a point of view they deem unfair. If Ali Bongo is an impostor, all the repression in the world will not help. If Ndongou wants to pretend to defend secularism, he should know that secularism imposes guarantee of pluralism of expression in which everyone is free to develop their views with conviction, but he cannot with a vengeance, prohibit the gathering of those who do not share his views.






Version française



Très chers lecteurs, la lettre présentée ci-dessus est un courrier que Jean François Ndongou, le Ministre de L’intérieur d’Ali Bongo, vient de faire parvenir à Ernest Tomo, homme politique gabonais dont les activités religieuses ne sont pourtant un secret pour personne. La lettre fait état de menaces à peine voilées de faire fermer le local qui sert de base religieuse au pasteur Tomo, pour la simple et unique raison que ce site accueille de temps à autre les activités des membres de la société civile libre et d’autres activistes gabonais.


Chers lecteurs, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen indique clairement et sans ambigüité dans son article 10, ce qui suit: « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». Ndongou, le Ministre de l’Intérieur devrait potasser un peu plus ses notions de droit de l’homme, car la disposition précitée établit donc que les opinions soient universellement libres, ce qui interdit à toute autorité toute discrimination sur la base des convictions. De quelle activité politique Ndongou veut-il se plaindre? La laïcité du Gabon est-elle plus mise en danger par Ernest Tomo ou par l’alliance Ali Bongo et l’Imam Oceni?


Chers lecteurs, dans un pays où l’Islam est presque la religion du régime, où L’Imam Oceni utilise régulièrement les ondes de la télévision publique pour se lancer dans un prosélytisme politico-religieux ouvertement honteux, on n’a jamais entendu Jean François Ndongou demander à l’Imam Oceni d’arrêter de parler de politique ou d’arrêter d’ouvrir « sa » mosquée à des personnes qui ont un profil éminemment politique. Quand des pasteurs de tout poil organisent des veillées de prière pour « l’émergence », on ne voit ni n’entend Jean François Ndongou menacer de faire fermer ces temples. Alors pourquoi le cas d’Ernest Tomo serait-il spécial? La reponse est toute simple : Marc Ona Essangui, George Mpaga, Seraige Kombile, Paulette Oyane Ondo etc… C’est là le véritable objectif ; faire fermer tout débouché de communication qui est ouvert à la société civile libre.


Chers lecteurs, il n’existe aucune loi dans le monde libre, qui interdit à un ordre religieux de recevoir des personnes voulant exprimer leurs opinions. Dans les grandes démocraties, on parle de la séparation entre l’église et l’Etat, ce qui veut dire que l’Etat ne doit pas être gouverné sur une base religieuse. Mais les églises et autres établissement religieux sont libres de recevoir en leur sein, qui ils veulent quand ils le veulent. Ceci est d’ailleurs traité de manière plus spécifique, sous le nom de liberté de communication, dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen en ces termes: « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Le Gabon se dit pays laïc, ce qui suppose qu’il dispose d’une charte de la laïcité. Jean Francois Ndongou est-il capable de nous démontrer que la présence d’activistes au sein de l’établissement religieux d’Ernest Tomo enfreint la charte gabonaise de la laïcité ? Quelle est la base juridique de la lettre de Ndongou ?


Là où Jean François Ndongou fait erreur, c’est de croire qu’aujourd’hui, on puisse encore imposer à des gens intelligents, un point de vue qu’ils jugent inique. Si Ali Bongo est un imposteur, toute la répression du monde n’y fera rien. Si Ndongou veut prétendre défendre la laïcité, il devrait savoir que cette laïcité impose la garantie du pluralisme d’expression dans lequel chacun est libre de développer avec conviction son opinion, mais qu’il ne peut pas à tour de bras, interdire de rassemblement, ceux qui ne partagent pas ses opinions.

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