THE GABONESE JUDICIARY DOES WHAT IT IS HERE FOR: IT CONDEMNS MARC ONA ESSANGUI OF THE FREE CIVIL SOCIETY. LA JUSTICE GABONAISE FAIT CE POURQUOI ELLE EXISTE: ELLE CONDAMNE MARC ONA ESSANGUI DE LA SOCIÉTÉ CIVILE LIBRE





Marc Ona Essangui (photo MOE)



English version


Gabonese judicial system did not surprise anyone. The ritual Criminals are still running under the tightest of impunity. The embezzlers public of public funds are still exercising their financial bulimia with as much aplomb as before, openly; but the republic has been saved by the conviction of its public enemy number one, Marc Ona Essangui, who had the audacity to speak about the too obvious collusion between the Singaporean company Olam and Ali Bongo’s cabinet in the person of this Gabonese pure juice since he says to be from Ndjolé via Mogadishu, Liban Soleman. What did they reproach to Marc Ona Essangui? "Do you have evidence of the collision?” Nonsense, dear readers, because Mborantsuo must as well be exonerated of any charge of voter fraud, and anybody daring to accuse her of being the mistress (in more ways than one) of electoral fraud in Gabon, must be sentenced to hanging because none of us has evidence of Omar Bongo inserting himself into her, or she inserting false figures on electoral documents in Gabon. But dear readers, there are situations that are so obvious that requiring proof reflects only the bad faith of the requerant. So when the Gabonese justice system demands that Ona Essangui provides evidence of the collision between Olam and the Gabonese presidency, it is like asking a person not suffering from blindness to prove that the sky is blue ... There is evidence which does not even deserve an answer ...

Should we even question that the regime is trying to prove by condemning Marc Ona Essangui? Should we still push through gaping doors? Should we still take the time to explain the revenge felt by those for whom merit means nothing when they must enjoy the pleasure of "punishing" one of the most prominent Gabonese nationals who they think has been disrespectful to them? Gabon rulers in their authoritarian logic, continue to turn the country into a Gulag for those who make the “mistake” of thinking that Gabonese citizens are also entitled to experience new freedoms, which have been universal for centuries. So, as usual, the sadistic twist in addition, with the authoritarianism of the attained, they condemn, hoping to discourage those who care about fundamental freedoms, and those who refuse to live in a country that goes down, while the world rises and flourishes.

The condemnation of Marc Ona Essangui and the echoes it raises beyond Gabon’s national borders, is the best indication that under the Bongos, Gabon will have difficulties to wake up from the long night of dictatorship and the regime’s chill toward fundamental freedoms remains impervious to dissent. Indeed, under the Bongos, what else could be expected but pessimism when the rulers do not want to understand that justice, equality and freedom are the sine qua non for building a modern society that is growing? When they want at all costs to continue to force the Gabonese people to internalize oppression? When they find it normal that the state is arbitrary and its representative supersedes any law? When they require power to be hereditary and that the President, his tiny majesty, must be seen as a god, an absolute monarch, whose ideas, orders are not discussed? When they want to believe that Ali Bongo of Gabon and his court have all the rights and opponents and members of the free civil society are insolent. Gabon, will not recover as long as things remain as they are. The condemnation of Marc Ona Essangui is the expression of a state that wants to silence free people, yet if it wants to silence it is that it has something to hide, and if it has something to hide, it means that it is afraid and if it is afraid, is means that it can fall.

It is time that in Gabon, the most complacent toward this regime under the pretext of political, ethnic or cultural differentiation realize that we must fight against the darkness in which the regime keeps the Gabonese people. The condemnation of Marc Ona Essangui is not a private matter, but an attack on our collective rights. How can it be said now in Gabon, that violence and deprivation of rights only affects some and not others? We cannot accept that there is power on the one hand and human rights on the other. This should not even be debatable because we should require that power respects international law and complies with the terms of these universal laws. Marc Ona Essangui will not pay the fine and will not do a day in jail. Let them arrest him!




Version française


Le système judiciaire gabonais n’aura surpris personne. Les criminels rituels courent toujours grâce à la plus étanche des impunités. Les détourneurs de fonds publics exercent avec autant d’aplomb que par le passé leur boulimie financière au vu et au su de tout le monde; mais la république vient d’être sauvée par la condamnation de son ennemi public numéro un, Marc Ona Essangui, qui a eu l’outrecuidance de clamer haut et fort la collusion trop évidente entre la société singapourienne Olam et le cabinet d’Ali Bongo en la personne de ce gabonais pur jus puisqu’originaire de Ndjolé via Mogadiscio, Liban Soleman. Le reproche à Marc Ona Essangui ? « Avez-vous les preuves de la collision ? » Ridicule chers lecteurs, car autant disculper Mborantsuo de tout bidouillage et condamner à la pendaison tout gabonais osant l’accuser d’être la maitresse (à plus d’un titre) tripatouilleuse, car aucun de nous n’a la preuve d’un Omar Bongo s’insérant en elle, ni elle insérant de faux chiffres sur les documents décisionnels d’élections au Gabon. Mais chers lecteurs, il y a des situations qui sont tellement évidentes qu’en demander la preuve ne traduit que la mauvaise foi des demandeurs. Alors, quand la justice gabonaise demande à Marc Ona Essangui de fournir la preuve de la collision entre Olam et la présidence gabonaise, c’est comme demander à toute personne ne souffrant pas de cécité de prouver que le ciel est bleu… Il y a des évidences qui ne méritent même pas réponse…

Faut-il même s’interroger sur ce que cherche à prouver le pouvoir en condamnant Marc Ona Essangui ? Faut-il encore enfoncer les portes béantes ? Faut-il encore prendre le temps d’expliquer la revanche que peuvent ressentir ceux pour qui le mérite ne signifie rien quand ils doivent se donner le plaisir de « châtier » l’un des plus éminents ressortissants gabonais, pour leur avoir manqué de respect ? Les gouvernants gabonais, dans leur logique autoritaire, continuent de transformer le pays en goulag, pour ceux qui ont le tort de penser que les citoyens gabonais ont aussi doit à l’expérience de nouvelles libertés, qui ailleurs sont universelles depuis des siècles. Alors, comme à leur habitude, la petite touche sadique en sus, avec l’autoritarisme du parvenu, ils condamnent, espérant ainsi décourager ceux pour qui ces libertés restent fondamentales, ceux qui refusent de vivre dans un pays qui descend, alors que le monde lui, monte et s’épanoui.

La condamnation de Marc Ona Essangui et l’écho qu’elle suscite hors des frontières nationales, est la meilleure indication que sous les Bongo, le Gabon aura toutes les peines à se réveiller de la longue nuit dictatoriale et que le glacis du régime face aux libertés fondamentales, reste imperméable aux dissidences. En effet, sous les Bongo, quoi d’autre que le pessimisme quand les gouvernant ne veulent pas comprendre que la justice, l’égalité et la liberté sont la condition sine qua non pour construire une société moderne qui se développe ? Quand on veut à tout prix continuer à forcer le peuple gabonais à intérioriser l’oppression ? Quand on trouve normal que l’Etat soit arbitraire et que son moindre représentant se substitue à la loi ? Quand on exige que le pouvoir soit héréditaire et que le président, en toute petite majesté, soit perçu comme un dieu, un monarque absolu, dont les idées, les ordres ne sont pas discutés ? Quand on veut que les gabonais pensent qu’Ali Bongo et sa cour ont tous les droits et que ses opposants et les membres de la société civile libre ne sont que des insolents. Le Gabon ne se relèvera pas, tant que les choses resteront en l’état. La condamnation de Marc Ona Essangui est l’expression d’un Etat qui veut faire taire ; or s’il veut faire taire, c’est qu’il a des choses à cacher ; et s’il a des choses à cacher, c’est qu’il a peur ; or, s’il a peur, c’est qu’il peut tomber.

Il est grand temps au Gabon, que les plus complaisants envers ce pouvoir sous prétexte de différencialisme politique, ethnique ou culturel, prennent conscience qu’il faut lutter contre l’obscurantisme dans lequel ce pouvoir enferme les gabonais. La condamnation de Marc Ona Essangui n’est pas une affaire privée, mais bien une attaque à nos droits collectifs. Comment peut-on prétendre aujourd’hui au Gabon, que la violence et la privation des droits ne touche que certains et pas d’autres? On ne peut pas accepter qu’il y ait le pouvoir d’un côté, et les droits humains de l’autre. Cela ne devrait même pas être sujet à discussion car on devrait exiger que le pouvoir respecte le droit international et se conforme aux clauses universelles de ce droit. Marc Ona Essangui ne paiera pas l’amende et ne fera pas un jour de prison. Qu’ils aillent l’arrêter !

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