WOULD MARC LOUIS ROPIVIA BE ABLE TO SAVE THE UNIVERSITY OF LIBREVILLE? MARC LOUIS ROPIVIA POURRA-T-IL SAUVER L’UNIVERSITÉ DE LIBREVILLE?
Marc Louis Ropivia (photo: anonymous)
English version
In the wake of the events that have occurred this week, both in the Libreville university campus and the surrounding areas. A change occurred at the head of the university with the appointment of Dr. Marc Louis Ropivia as rector. He is not a stranger to the house, being one of its most famous and respected teachers; but the academic laurels should not prevent us from analyzing coldly what seems to motivate the appointment of Professor Ropivia at a crucial moment in the existence of the University of Libreville.
The university crisis is deep and far from the path of being solved, the government merely makes vague promises instead of leaning in the direction of those who seek a real improvement of academic conditions in this supposed temple of knowledge. In such a context, one can ask what the appointment of Marc Louis Ropivia, as brilliant as he is, would change to the situation faced by students when it is Ali Bongo and the Seraphin Moundounga who pull the strings of Education in Gabon. History teaches us that in the past in Gabon, those who have often naively believed that a change of rector or minister would significantly contribute to improving the educational and social conditions at universities, have been bitterly disappointed. Indeed, a simple longitudinal analysis reveals that the university and in fact the Gabonese education system, are plunged into the worst continuities, that is the constant lack of interest in these places of learning, knowledge and Culture by Gabonese political leaders who prefer to use workarounds rather than curative solutions. Would the appointment of Ropivia be another workaround?
The idea of a privileged and central role of the university in building the country is not really advocated in Gabon. For proof, there is no discernible hurry to arrive at a worthy recovery of the operating conditions of schools, high schools and universities. At all levels, among educators and learners, people are left to their own device. Instead of having an education system obeying well-defined rules and receiving significant resources from the state, there is a system where education is a "jungle", where anything and everything goes, teachers and learners are in precarious situations that continue to wreak havoc with all the disastrous consequences that are now visible.
Instead of solving the problems of sustainable educational environment, the dictatorial regime in Gabon sinks into the art of diversion; appoint a new rector and think that the problems are resolved. The art of diversion is to divert the attention of the masses from the reality of their situation. As Gabonese like appointments, then the government appoints to entertain and make people believe they are trying to solve problems. What will Ropivia do exactly? Will he stand out from the idiocies of Seraphin Moundounga and give to the University of Libreville its good name back? Will it tackle the gap between what a university worthy of the name should be and the situation in the one of Libreville? Will Marc Louis Ropivia try to correct the evil of indifference exhibited by the leaders of Gabon toward the intelligentsia? If the answer to these questions proved to be a scathing "no", then the appointment of Marc Louis Ropivia would have been a vast smokescreen.
Version française
Dans la foulée des évènements qui se sont produit aussi bien au campus universitaire de Libreville que dans ses environs, cette semaine. Un changement est survenu à la tête de cette université avec la nomination du professeur Marc Louis Ropivia comme recteur. Ce dernier n’est pas un inconnu de la maison, étant l’un de ses professeurs les plus célèbres et respectés qui y officient; mais les lauriers académiques ne devraient pas nous empêcher d’analyser avec froideur ce qui semble motiver la nomination du professeur Ropivia à un moment si crucial de la vie de l’université de Libreville.
La crise universitaire est profonde et loin d’être sur la voie du règlement, le gouvernement se contentant de faire de vagues promesses au lieu d’abonder dans le sens de ceux qui demandent une amélioration réelle des conditions académiques dans ce supposé temple du savoir. Dans un tel contexte, on peut se demander ce que la nomination de Marc Louis Ropivia, aussi brillant soit-il, changera à la donne que subissent les étudiants gabonais quand ce sont les Ali Bongo et Séraphin Moundounga qui tirent les ficelles de l’éducation gabonaises. L’histoire nous enseigne que par le passé au Gabon, ceux qui ont, souvent naïvement, cru qu’un changement de recteur ou de ministre contribuerait significativement à une amélioration de la situation éducative et sociale à l’université, en sont toujours pour leurs frais. En effet, une simple analyse longitudinale permet de constater que l’université gabonaise et en fait tout le système éducatif gabonais, sont plongés dans la pire des continuités; celle du constant manque d’intérêt accordé à ces lieux d’apprentissages, de savoir et de culture, par les dirigeants politiques gabonais qui s’illustrent par un recours aux solutions palliatives plutôt que curatives. La nomination de Ropivia serait-elle un autre palliatif?
L’idée d’un rôle privilégié et central de l’Université́ dans la construction du pays n’est pas vraiment d’actualité au Gabon. Pour preuve, on ne repère aucune hâte à un rétablissement digne des conditions de fonctionnement des écoles, lycées et collèges et universités du pays. A tous les niveaux, chez les éducateurs et les apprenants, c’est le système «D» qui a cours, la débrouille est la règle. Au lieu d’avoir un système éducatif obéissant à des règles bien définies, des ressources conséquentes de la part de l’Etat, on a un système éducatif où c’est le «sauve-qui-peut» qui prévaut, enseignants et apprenants étant livrés à eux-mêmes dans une précarité qui continue à faire des ravages avec toutes les conséquences désastreuses que l’on voit.
Au lieu de régler durablement les problèmes du milieu éducatif, le régime dictatorial gabonais s’enfonce dans l’art de la diversion; nommer un nouveau recteur et penser que les problèmes sont réglés. L’art de la diversion consiste à détourner l’attention des masses populaires sur la réalité de leur situation. Comme les gabonais aiment les nominations, alors on nomme pour divertir et faire croire aux gens qu’on essaie de régler les problèmes. Que va faire exactement Ropivia? Pourra-t-il se démarquer des idioties de Séraphin Moundounga et rendre à l’université de Libreville ses lettres de noblesses? Va-t-il s’atteler à réduire l’écart entre ce que devrait être une université digne de ce nom et la situation qui prévaut au sein celle de Libreville? Marc Louis Ropivia va-t-il essayer de corriger le fléau de l’indifférence qu’affichent les dirigeants gabonais envers l’intelligentsia? Si la réponse à ces questions s’avérait être un cinglant «non», alors la nomination de Marc Louis Ropivia n’aurait été qu’un vaste écran de fumée.
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