THE TRAGI-COMEDY OF THE CONCEPT OF POLITICAL DONATIONS. LA TRAGI-COMÉDIE DU CONCEPT DE LA POLITIQUE DES DONS

Vivien Pea (photo Infos Kinguelé)


English Version


Politics in Gabon, and at all levels, is characterized by the omnipresence of a reflex-called "must eat." That is to say, the permanent encounter a form of "give and take" which reinforces the slave population and cements the stagnation of the country as in a master-slave relationship, each remains in its place; nothing happens, no progress.

The concept of political donations has been so well assimilated into the workings of the Gabonese regime, that younger generations succeeding their elders who have ruled for 45 years, reproduce without asking any questions, the same absurd donor schemes which lead to such oddities as those that have just produced, perhaps at his own expense, Mr. Vivien Pea, the newly appointed head of UJPDG in power (Union of the Young of the Gabonese Democratic Party). It would be easy to just laugh at the antics of a negligible quantity such as Mr. Vivien Pea, but in costume of a social climber, briefly pinning the slats of a "dock", which he is the political godfather, for the purposes of a propaganda picture, this gentleman embodies all the evils of the regime that has been ruling Gabon for 45 years.

Nobody could deny that the area in which Mr. Pea went to do his little performance, is an area in great need. Nobody can deny the need for evacuation ways for residents, in suitable conditions. No, honesty forces us to admit all this! What is evident in the reflexivity of political donations in Gabon, is that it escapes rationality, impact assessment and often serves as a springboard for demonstrative donors seeking a way or another to amplify their often endemic popularity and dormant legitimacy. In going to nail some boards in Atong Abe, Mr. Vivien Pea wanted to use the population already despised by the regime he represents, as a sailing propeller of his own political career. That is unacceptable!

Mr. Vivien Pea would certainly defend himself by saying that he had only wanted to help people to better step over a swampy area. Whatever! But this blog would answer to him succinctly in the following manner: if his intention was to help the most seriously possible, these people; his position within the PDG in power could have allowed him to exert a lobbying effort for the registration of a consequential development plan for infrastructure in this area by the department of Public Works? Would it not have been wiser to develop a real remediation plan that would be implemented once and for all and take this area out of constant danger of flooding? In erecting the dock, what are the assurances of its strength? Can it support the weight of many people crossing at the same time? Can young children cross without the danger of falling under? What is the duration of this item? One or two good rains and the dock would disappear? Dear readers, you understand that wanting to play monkey, some will only scratch themselves when asked to answer such questions.

Someone wise said: "It is not on market day that one must think to fatten his chicken", a way of saying that if you want good results, you have to take it from the start and apply good methodology which along the way will demonstrate that you are serious about solving the problems of Gabon. All Gabonese citizens know that the country has huge revenues for a small population, and if we see disasters like the situation of people that Mr. Pea went to mock, this is due to the unequal distribution of state resources and municipal disparities in the provision of development infrastructure: schools, roads, clinics, electrification and water etc... Unable to resolve these imbalances at the source and therefore allow a balanced development of cities, the regime that has ruled Gabon for 45 years has to promote the deployment of pranksters like Mr. Pea, to go into neighborhoods to dramatize the saving action of his party.

The current regime, yesterday, today and tomorrow, aims as always to take shortcuts and never look at the depth of things. Mr. Pea’s platform is an illustration of that: to pretend to help people while in the background nothing gets solved. So succinctly, you can find this platform a little folkloric, but insidiously, it is indicative of a state of mind and governance of another age and helps explain why Gabon is in such a state of decay. But Mr. Pea and his cronies you might ask that you let them advance!



Version Française


La politique au Gabon, et ce à tous les niveaux, se caractérise par l’omniprésence du reflexe dit du « réfectoire ». C'est-à-dire la rencontre permanente d’une forme de « donner et recevoir » où se renforce l’esclavagisme des populations et se cimente la stagnation du pays car dans une relation de maitre à esclave, chacun reste à sa place; rien ne bouge; aucun progrès.

Le concept de la politique des dons a été tellement bien assimilé dans les rouages du pouvoir gabonais, que les jeunes générations succédant à leurs ainés qui gouvernent depuis 45 ans, reproduisent sans se poser de questions, les mêmes schémas donateurs absurdes qui voient des cocasseries comme celles que vient de produire, peut-être à ses dépens, M. Vivien Pea, fraichement nommé responsable en chef de l’UJPDG au pouvoir (Union des Jeune du Parti Démocratique Gabonais). Il serait facile de simplement rire des simagrées d’une quantité aussi négligeable que ce Vivien Pea, mais dans son costume d’arriviste, clouant sommairement les lattes d’un « ponton », dont il est le parrain politique, pour les besoins de la photographie d’usage propagandiste, ce monsieur incarne toutes les tares du régime qui dirige le Gabon depuis 45 ans.

Personne ne pourrait nier que la zone dans laquelle M. Pea est allé faire son cinéma, soit une zone dans le grand besoin. Personne ne pourrait nier les besoins en artères d’évacuation des riverains dans des conditions convenables. Non, l’honnêteté nous forcerait à admettre tout cela! Ce qui est manifeste dans la réflexivité de la politique des dons au Gabon, est qu’elle échappe à la rationalité, à l’évaluation d’impact et ne sert souvent que de tremplin démonstratif pour le donateur cherchant d’une manière ou d’une autre à amplifier une popularité souvent endémique et une légitimité dormante. En allant clouer quelques planches à Atong-Abè, M. Vivien Pea a voulu se servir des populations déjà méprisées par le pouvoir qu’il incarne, comme voile propulseur de sa propre carrière politique. Voilà qui est inadmissible!

M. Vivien Pea voudrait certainement se défendre en arguant qu’il n’ait voulu qu’aider les populations à mieux enjamber une zone marécageuse. Soit! Mais ce blog lui répondrait succinctement de la manière qui suit: si son intention était celle d’aider le plus sérieusement possible ces populations, sa position au sein du PDG au pouvoir ne lui permettait-elle pas d’exercer un lobbying en vue de l’inscription d’un aménagement conséquent des voiries de cette zone par les travaux publics ? N’aurait-il pas été plus sage d’élaborer un véritable plan d’assainissement qui serait exécuté une fois pour toute et sortirait cette zone du danger permanent des inondations? En érigeant ce ponton, quelles sont les assurances de sa solidité ? Il peut supporter le poids de combien de personnes traversant simultanément ? Les enfants en bas âges peuvent-ils le traverser sans courir le danger de basculer? Quelles est la durée d’un tel ouvrage? Une ou deux bonnes pluies diluviennes et le ponton disparait? Chers lecteurs, vous comprenez qu’en voulant jouer au singe, certains ne pourront que se gratter quand ils auront à répondre à ce genre de questions.

Quelqu’un de sage avait dit : « ce n’est pas le jour du marché qu’on doit penser à engraisser son poulet », une manière de dire que si vous voulez avoir de bons résultats, il faut s’y prendre dès le départ et appliquer une bonne méthodologie qui à la longue démontrera que vous êtes sérieux quand à la solution des problèmes des gabonais. Tous les gabonais savent que le pays a d’énormes revenus pour une petite population et que si nous observons des calamités comme la situation qui prévaut pour les populations dont est allé se moquer M. Pea, c’est à cause de la redistribution inégale des ressources de l'État et des disparités municipales dans l'octroi des infrastructures de développement: écoles, routes, dispensaires, électrification et eau etc. Ne pouvant résoudre ces déséquilibres à la source et donc permettre un développement équilibré des agglomérations, le régime qui dirige le Gabon depuis 45 ans déploie des plaisantins comme M. Pea, pour aller dans les quartiers théâtraliser l’action salvatrice de son parti.

Pour le pouvoir en place, hier, aujourd’hui et demain, l’objectif reste de toujours prendre des raccourcis et ne jamais s’intéresser à la profondeur des choses. Le ponton de M. Pea en est l’illustration : on fait semblant de venir en aide aux populations alors que dans le fond on ne règle rien du tout. De manière lapidaire, on peut trouver ce ponton folklorique, mais insidieusement, il est révélateur d’un état d’esprit et de gouvernance d’un autre âge et permet d’expliquer pourquoi le Gabon est dans cet état de déliquescence. Mais M. Pea et ses acolytes vous demanderont certainement de les laisser avancer !

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