LA DIASPORA GABONAISE DOIT PRATIQUER L'INTRANSIGEANCE FACE AUX POLITIQUES DE TOUS BORDS




Depuis un certain temps, dans les différents pays où qu'elle se trouve, la diaspora Gabonaise affiche des signes encourageants de maturité. Dans chacun des pays, en Afrique, Europe, Amérique et Asie en général, on remarque une logique plus ou moins forte, selon les cas, d'indépendance et de rigueur dans ses positions, souhaits et choix par rapport à la gestion du Gabon et sa destinée politique. Il est vrai qu'on observe toujours les quelques étudiants qui s'empressent d'aller à l'aéroport de New York, de Paris ou Rome, rencontrer Ali Bongo en espérant recueillir les 200 euros obligataires d'une telle rencontre. Mais la bonne nouvelle est que ce genre de Gabonais devient de plus en plus rare dans la diaspora. Ceci à tel point que lors du dernier passage d'Ali Bongo à New York, il a fallu aligner le personnel de l'ambassade à l'aéroport pour donner l'impression d'un accueil, et la presse présidentielle due interroger en caméra des personnes acquises à la cause bongoïste en les faisant passer pour des étudiants moyens, pour les besoins de la propagande d'Ali Bongo sur la RTG1.

En général donc, la diaspora Gabonaise commence à utiliser envers ses gouvernants, les mêmes standards utilisés dans les pays où elle se trouve. Un Gabonais étudiant au Mali, ne comprend pas pourquoi le Mali connait l'alternance et pas le Gabon. Un étudiant Gabonais en Afrique du Sud aimerait bien voir le Gabon avoir une presse aussi libre que celle de ce pays. Cet élevage des standards conduit donc la diaspora Gabonaise à un peu plus de radicalisme qui tend à déteindre sur les relations qu'elle entretiendrait désormais avec tous les aspirants à la politique au Gabon. André Mba Obame et Bruno Ben Moubamba ont pu vérifier la nouvelle donne de la diaspora Gabonaise le week-end dernier; Ali Bongo avait dû rencontrer rien que des étudiants et ressortissants Gabonais acquis au PDG lors de sa récente visite à Paris.

Malgré la faible importance démographique de la diaspora Gabonaise, nombre qui ne lui permettrait pas d'influencer les élections (si le Gabon était une démocratie), son pouvoir et influence directionnels au niveau des idées n'est plus à négliger. On a vu par exemple comment les manifestations de la diaspora Gabonaise furent couverte par les media en France lors de la présidentielle, on a vu comment les media couvrirent l'affaire des biens mal acquis, on a vu comment la presse a couvert le récent rapport du sénat Américain sur la corruption d'Ali Bongo et les détournements de fonds au Gabon par valises diplomatique pleine de millions de dollars. La diaspora a son rôle à jouer. Elle peut jouer un très grand rôle en demeurant exigeante dans sa volonté d'en finir avec les principes de républiques bananières au Gabon. En exigeant que l'ordre soit désormais de mise dans la gestion du pays. Si par exemple l'ambassade du Gabon à Paris ou à Washington est truffée de membres de la famille d'Ali Bongo, il faut qu'on le dise clairement. Quand André Mba Obame a présenté, ce weekend end, à la diaspora un plan utopique pour l'alternance, celle-ci ne s'est pas gênée pour le lui faire savoir. C'est désormais l'attitude à adopter. En principe de management, on appelle ça: "feedback in real time", c'est-à-dire "réponse immédiate". La complaisance a fait son temps, sauf naturellement, au PDG où les vieilles habitudes ne mourront jamais. On a toujours un parti sans vision, au gouvernail du Gabon. Il faut que la diaspora continue d'afficher la volonté de promouvoir les standards internationaux au Gabon. C'est-à-dire qu'il faille se défaire d'anachronismes comme Mborantsuo, Ali Bongo et autres, et exiger, même au péril de son bien être, que la méritocratie s'installe. Evidemment que pour le clan Bongo, ces exigences complexifient leur habileté à se maintenir au pouvoir, car si on insistait sur les capacités intrinsèques des individus, il y a fort à parier qu'il n'y aurait pas beaucoup de Bongo capables d'être compétitifs et occuper les positions qui sont les leurs aujourd'hui par le biais de la dictature et de l'arbitraire.

Donc, pour la diaspora, nouvelles règles. Plus de complaisance, plus de grand-frèrisme. Il faut expliquer clairement ce que vous voulez faire si vous êtes un politique et si la diaspora trouve que votre projet est une passoire qui n'a aucune chance de succès, vous le saurez séance tenante. Par cette nouvelle attitude, la diaspora Gabonaise contribuera à l'avancée du Gabon vers une société libre débarrassée du bongoïsme, car il dépend du grand frèrisme, du larbinisme et de la peur. Ceux qui jouent la carte de l'émotivité doivent savoir que les gens se veulent désormais analytiques. Prendre le gens par les sentiments ne marchera plus. Si le Gabon devenait un pays où le mérite serait la clé de voûte de la réussite, le PDG et le bongoïsme seraient lourdement compromis et ne sauraient se maintenir au pouvoir par des politiques discriminatoires. Dépourvus du pouvoir, les Bongo disparaitraient à jamais.

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