LA FRANCE S'INTERDIT LE NÉPOTISME AU SOMMET DE L'ÉTAT, MAIS L'ENCOURAGE EN AFRIQUE
Entre 1967 et 2010, la France, la puissance coloniale du Gabon, a eu 6 présidents sans aucune relation familiale entre eux. Dans les mêmes temps, le Gabon, cette soit disant république au goût prononcé de banane, n'en a eu que 2; le premier étant le père du second.
La définition du népotisme est: l'attitude de quelqu'un qui use des privilèges liés à sa fonction pour favoriser ses proches. Tout simplement. L'histoire nous apprend que si les Français on pu avoir ces 6 présidents différents de 1967 à nos jours, c'est parce qu'en 1787, de courageux citoyens Français décidèrent d'en finir une fois pour toute avec le népotisme d'état et le pouvoir héréditaire. Trois causes expliquent l'avènement de la révolution française:
1. Le peuple Français ne voulait plus d'une société qui depuis des siècles donnait trop de pouvoirs à une classe fermée, trop riche et trop peu nombreuse, par rapport à la majorité de la population qui elle était très pauvre et ne disposant que de droits minimaux.
2. Malgré leur extrême pauvreté, les paysans devaient malgré tout s'acquitter de leurs obligations en matière d'impôts pour nourrir la couronne. La situation devint donc de plus en plus insupportable.
3. Des causes sociales, résultantes des celles exposées ci-dessus conduisirent le peuple, face à cette société injuste, à un jusqu'auboutisme intransigeant, qui les conduisit à prendre la Bastille, symbole du pouvoir autoritaire et où étaient stockées les munitions et les armes de la monarchie. Ces armes seront très utiles aux révoltés pour faire entendre leurs revendications et changer à jamais la France.
Comme les Français du 18ième siècle, le peuple Gabonais en a plus que mare de ce népotisme étouffant et ses corolaires qui facilitent l'ascension des médiocres à la tête de l'état et produisent le blocage du pays et de sa population dans la médiocrité. Le temps est arrivé pour que les Gabonais soient contraints d'agir pour se délivrer de ces insupportables griffes. Mais il est monstrueux pour les Français de continuer à nous enfermer dans un système de gouvernement dont ils connaissent les effets corrosifs; système qu'ils ont eux-mêmes subit et dont ils se sont débarrassés au prix d'une sanglante révolution. Les Français ne considèrent donc pas que ce qui est bon pour un Français en termes de gouvernement puisse aussi être bon pour un Gabonais, ou un Africain. Les Français savent bien qu'aucun système monarchique n'a fourni un pays industrialisé. Pour que l'Europe s'industrialise, il a fallu séparer presque dans tous les pays, les monarchies de la gestion des affaires. Il est écœurant que cette même France cautionne la consolidation au Gabon, d'un système de discrimination d'état qui réserve la plus haute marche du podium de l'administration Gabonaise à une seule et même famille
Dans cet état des choses, le Gabon est condamné à ne jamais progresser, malgré tout le cinéma qui se fait autour de "l'émergence", car toute nation aspirant au développement ne peut y arriver qu'en s'appuyant sur ses enfants les plus brillants. Mais quand le pouvoir est népotique et héréditaire, il y a forcement étouffement des compétences, car tout le monde sait que les plus hautes fonctions sont interdites aux méritants et réservées à des déméritants issues d'une famille. Quand ce mode de gouvernement arrive malheureusement à s'inscrire dans une continuité certaine, comme c'est le cas au Gabon avec les Bongo, ses effets pervers se font ressentir dans tous les secteurs d'activités du pays: dans l'emploi, le logement, les bourses d'études, les carrières militaires etc. Au Gabon, pour obtenir quoi que ce soit, il faut le piston. Nous vivons dans la république du piston, pratique destinée à avantager une minorité (souvent les mêmes d'ailleurs) et léser une immense majorité, près de 90% des Gabonais.
L'exemple venant toujours d'en haut, au Gabon il est plus que possible de se rendre compte de la contamination de la société (notamment quand l'exemple est aujourd'hui donné par les facéties des Bongo.). Nous avons tous (ou presque...) cherché un jour ou l'autre un emploi. Nous avons tous (ou pour beaucoup...) mis du temps pour en trouver un. Mais nous avons également tous entendus un ami, un membre de la famille, ou une connaissance quelconque nous expliquer (souvent avec le sourire...ça passe mieux) que untel a facilement trouvé du travail grâce à telle ou telle connection. Oui, l'exemple venant d'en haut, le népotisme s'est répandu et enraciné dans la société Gabonaise.
Mais en France, le népotisme pratiquée par la royauté a été aboli car incompatible avec les principes de la révolution Française, ceux des droits de l'homme, ceux du citoyens, ceux de l'égalité républicaine. Au Gabon aussi, nous aimerions bien tous avoir le droit de devenir quelqu'un (et selon notre vision personnelle et individuelle de ce "quelqu'un") et ce, peu importe notre naissance, notre ethnie, notre niveau social, etc. Le seul baromètre devrait être nos capacités intrinsèques. Pour s'assurer que le Gabon offre les mêmes chances à ses enfants, il revient aux Gabonais de prendre leurs responsabilités et changer le cours de l'histoire. Les Français l'ont fait en 1789, les Gabonais peuvent le faire en 2010. N'oublions pas que celui qui renonce volontairement à ses droits ne peut se plaindre. Donc, si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus le droit de nous plaindre car nous aurons refusé de nous libérer de la tyrannie.
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