LE PERIL BONGOÏSTE: LE NAUFRAGE DU GABON




La nécessité d'un pouvoir rotatoire vient du fait que la périodicité électorale est l'occasion pour un pays, de se régénérer politiquement; d'être insufflé d'idées nouvelles. Pas de surprise du tout, de constater qu'au Gabon confisqué, le pouvoir de Bongo fils reste aussi léger que celui du père. C'est-à-dire une coquille vide. Le bongoïsme donne naissance à de grands parleurs mais petits faiseurs. Comme nous en avait habitué le père, le fils joue continuellement les gros bras; fait beaucoup de tapage, promet la terre, le ciel, la lune et le soleil; et au final on découvre qu'il n'est qu'un minable incapable de réussir quoi que ce soit. A la la, toujours fidèle à leur piteuse réputation, ces Bongo.

1. Les effets d'annonces
Nombreux sont les Gabonais qui se souviennent encore des poses de premières pierres d'établissements universitaires de Port-Gentil, d'Oyem et de Mouila, en 2007, il y a donc 3 ans. Le régime promettait aux Gabonais d'augmenter les capacités scientifiques dans les établissements scolaires du supérieur. Les Gabonais y ont cru. Mais 3 ans plus tard, c'est seulement sur le site de Port Gentil que les constructions commencent à peine. A Oyem et Mouila, aucun coup de pioche; pas un grain de sable, pas le moindre sac de ciment. Dans le même genre, souvenez-vous du fils qui promettait au lendemain de son intronisation sur le trône du Gabon que les travaux de la CAN 2012 démarreraient tambour battant. Eh ben, même dans son doit disant village, Bongoville qui doit accueillir un stade d'entrainement, les représentant de la CAF sont allés remarquer cette semaine que rien n'a encore été fait. En fait tous les sites Gabonais piétinent: les stades, les hôtels, les routes, les communications. Rien n'est fait. A titre de rappel, la Guinée Equatoriale peut organiser sa CAN demain matin. Coté Gabonais, c'est beaucoup d'effets d'annonces, mais peu de réalisations concrètes.

2. Ni vision, ni moyen de ses ambitions...
On a parfois l'impression que le régime Bongo a toujours pensé qu'un pays peut se développer sans les ressources humaines nécessaires. Le cas le plus ridicule est qu'on soit allé à Copenhague en promettant un accord qui devait placer la forêt Gabonaise au centre d'un potentiel jackpot financier, il n'en fut rien. Il est tout aussi amusant de remarquer que pour se donner des élans environnementaliste le régime Ali Bongo promet d'investir dans des énergies "propres". Les pauvres, ils se moquent d'eux-mêmes car ils sont incapables de fournir l'eau potable et l'énergie hydroélectrique aux Gabonais, par quel miracle seront-ils capables de maitriser l'éolienne ou le solaire? Des gens qui ne maitrisent même pas le brulis du charbon de bois veulent nous promettre des avancées dignes des pays occidentaux. Un tour dans notre administration dite "de l'émergence" fait remarquer à l'observateur la continuité de l'absence de volonté, de celle de l'excès de zèle, de l'omniprésence du laisser-aller, d'une désinvolture incroyable. Chacun peut se rendre compte également, qu'en matière de gouvernance en général, plus précisément dans des secteurs clés comme l'éducation ou l'économie, le régime Ali Bongo ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de son père. Le pouvoir Bongo fils, comme du temps du père, continue de donner la priorité à des considérations à courte vue, et pense éblouir le peuple en cultivant des fantasmes autour de projets qui ne seront jamais réalisés.

Non mais quand même, alors que des pans entiers de notre économie et pays s'effondrent, Ali Bongo est incapable de proposer de véritables mesures pour stimuler l'activité économique et inspirer les Gabonais au mieux être. En ces périodes qui risquent de voir notre pays se détériorer à vive allure, les Gabonais méritaient beaucoup mieux que ce bonhomme sans génie et sans vision. Il est navrant de rappeler que notre système énergétique et en particulier notre approvisionnement en électricité et en eau se trouve face à de nombreux défis et que dans les mois et années à venir il faudra y répondre. Malgré cela, Ali et son gouvernement n’expriment aucune vision de ce que devrait être notre système de production d'eau et d’électricité à court, moyen et long terme et ne déterminent pas un cadre clair qui permette et qui incite des investissements compatibles avec les défis actuels et futurs. Le constat est alarmant et très inquiétant. C’est une société Gabonaise en plein naufrage qui se dessine chaque jour qu'Ali Bongo reste au pouvoir.

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