UN IMPÉRATIF POUR LE GABON: CHANGER DE CAP AU PLUS VITE
Septembre 2009-Mars 2010, sept mois déjà que nous vivons l'acte 2 du bongoïsme héréditaire. Il est déjà possible de dresser un premier bilan de ces 7 mois, en y appliquant des critères de jugement aussi objectifs que possible. Dans tous les pays du monde qui se respectent, il y a un système d'évaluation des performances du gouvernement. Il n'y a qu'au Gabon où les "émergents" disent à tout bout de champ qu'il faille attendre des années avant d'évaluer. Ce blog dit non, il faut évaluer tout de suite pour s'apercevoir que la direction que prend le pays soit bonne ou mauvaise. Les critères comparatifs utilisés ici sont les mêmes en vigueur en général dans la plupart des pays démocratiques.
1. L'emploi
Les statistiques du PNUD plaçaient le chômage au Gabon en 2008, entre 25 et 30%. Mais en réalité des ONG travaillant au Gabon situent ce chômage pour la même année 2008 jusqu'à 40% de la population active. Depuis l'arrivée d'Ali Bongo au pouvoir, ce chômage a-t-il diminué ou augmenté? Si on considère les mesures suivantes: a) les licenciements de nombreux cadres administratifs sans motif ; ce qu'on a appelé le tsunali qui a vu des centaines de gens sinon des milliers, renvoyés à la maison du jour au lendemain; b) La mesure annonçant l'interdiction d'exporter les grumes qui bien que restant inappliquée, a causé un ralentissement de l'activité forestière et la mise au chômage technique de nombreux compatriotes. Sans oublier que le secteur du bois est le deuxième employeur du Gabon, après la fonction publique. Ça fait donc du monde. Au vu de ces deux mesures et au vu qu'aucun secteur au Gabon n'a crée de nouveaux emplois en quantité suffisante, il y a lieu de conclure qu'il y ait aujourd'hui encore plus de chômage au Gabon comparativement au moment où Ali Bongo prenait le pouvoir. Il y a donc échec patent à ce niveau. Ali Bongo a empiré la situation qui était déjà mauvaise à bien des égards.
2. L'insécurité
Tenant du fait qu'Ali Bongo démontre une tendance à l'utilisation des forces de l'ordre, certains prédisaient une réduction de la criminalité avec la présence accrue des forces de défenses dans les rues Gabonaises, dans les capitales et à l'intérieur. Mais au décompte, l'insécurité demeure la même qu'avant. Les meurtres et braquages continuent à être commis avec la même fréquence. Par conséquent, la sécurisation de la population et de ses biens ne s'est pas matérialisée sous Ali Bongo. Une autre promesse, un autre échec.
3. Le logement
Promesse électorale: 5000 maisons par an. A la comptabilité, après 7 mois de forfanterie, aucune maison de construite. Echec et mat.
4. Eau et électricité
Nul besoin de rappeler que bien que les statistiques officielles prétendent que 70% des gabonais ont accès à l'eau potable. Au train où vont les choses depuis quelques mois, on peut dire avec certitude que ce pourcentage devrait être revu à la baisse. A Libreville, en ce moment au moins 50% de la population vivant dans les quartiers sous intégrés n'ont pas accès à l'eau potable de manière régulière. Depuis qu'Ali Bongo est au pouvoir, les délestages sont plus nombreux et l'accès à l'eau potable a considérablement diminué.
5. La CAN
Un seul mot: DÉBACLE. Les inspecteurs de la Confédération Africaine de Football sont très inquiets et reviendront dans 2 mois et si les progrès ne sont pas visibles: Bye bye la CAN pour le Gabon. Quelle retentissante déconfiture !
Un bilan négatif sur toute la ligne
Le gouvernement Ali Bongo apparaît déjà dans un cadre général, assez inepte, en 7 mois de pouvoir. Du point de vue des critères établis plus haut, les 7 premiers mois du gouvernement Bongo doivent être jugés négativement. Les indicateurs économiques et sociaux hérités du gouvernement précédent, de son père, qui n'étaient déjà pas bons, ce sont aggravés sous le fils. Qui plus est, pour payer les fonctionnaires et financer quelques projets ici et là, le pouvoir s'endette à tour de bras, ce qui fragilise d'avantage l’économie du pays. Aucun objectif immédiat énoncé par Ali Bongo en Aout 2009 n'a été atteint. Mêmes ceux à plus court terme comme l'interdiction de l'exportation des grumes ou les salaires à 150000 francs CFA. Tous les indices sociaux s’aggravent. On peut synthétiser cette trajectoire en disant que le gouvernement Ali Bongo est en train de littéralement et misérablement échouer. Il est donc temps que le pays prenne une nouvelle direction, cette fois en se débarrassant des Bongo que nous trainons comme des boulets, car si nous continuons sur ce rythme, nous serons au niveau "caniveau" sous peu.
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