GABON ON THE PSYCHOANALYTIC COUCH OF GUILOU BITSUTSU GIELESSEN. LE GABON SUR LE DIVAN PSYCHANALYTIQUE DE GUILOU BITSUTSU GIELESSEN


Guilou Bitsutsu-Gielessen (photo: GBG)




English Version


This very interesting and thought provoking analysis was published by Guilou Bitsutsu-Guielessen, on his blog which he publishes in French here.


Ali Bongo loves Gabon but not the Gabonese people; he loves Libreville but prefers Rabat. He appreciates his Gabonese collaborators but has confidence only in those of foreign origin. He loves Gabonese money but not its development. He is the president of the rich and foreigners. The poor? They are Sylvia’s problem. Ritual crimes? These are crimes of blood! Aren’t the Bantus practicing these crimes since the dawn of time? So nothing new except the noise of NGOs. Also, don’t they say that the Fangs eat "people" are the Punus are "wispy", the Togos great sorcerers?

We are facing a regime that establishes order by distraction and intimidation. We sail between Carnivals and arrests of leaders of the civil society, and between controlled marches and ban of sovereign protest marches. However, we have nothing, nothing on the record of the emergence in three-year, nothing of nothing.

But what ultimately moves the President of the PDG? Lately, we have learnt that he has completed his 2016 campaign slogan that I give to you as an exclusive: "In trust for the future." He just has to write his strings of new promises. To all, I wish in advance a good appetite ...

What about Gabon in all of this? We will divide them into three groups and not to be serious, we will call them: the Wild West, the Cowboys and the Indians.

-First the "Wild West", it is this myriad of political parties that swarm the public space. Parties of the majority and those of the opposition; we are stifled by so many offers...

The opposition (because it is about that in this bulletin); the Gabonese opposition is weak because it is divided. Ungrateful, because it does not measure the expectations of an entire people.

What is its strategy? Give press briefings and request hearings to the Constitutional Court. It is composed primarily of retirees and pensioners leaders who do not know how to quit by passing the torch. They all want to die in power.

With this opposition, are we not dealing with a dictatorship? A dictatorship fighting a dictatorship? So how credible are these leaders? When people have been both, the father's friend and his opponent, the father’s opponent and friend of the son, opponent of the son? Or even opponent of the father and then opponent of the son? In this mess, I leave it to everyone to understand...

- The Cowboys are all these politicians, people like me, all the leaders of civil society, and all these agitators. All these people full of good intentions, strongly wanting change, an alternative, a break from the past.

All want to be stars, a mixture of Django, of Robin Hood and Zorro. Everyone wants to be the undisputed leaders, caliphs in place of the Caliph. In this sphere, we already sail, among synchronized banana peels and muted criticism of each other. We fall again into the same trap as our elders; without union there is no strength! ...

- Finally, the Indians, the public opinion, the crowd, the people.
Forced to hunker down and beg, the people are waiting for a Messiah. More than ever thirsty for justice, freedom and a break with the past. This people is lacking that something ... This reagent, the spark that unites an entire people when facing its destiny. This comes down to a people in movement, a stationary Nation.

Or simply, a people that wants to get rid of its "dictatorship" while staying at home.

They must pass this anyway.

No rigor, no requirement, only misunderstandings.

A people who do not identify with their politicians, whom they believe to be rightly or wrongly, opportunists. Agitators, people who stand out only to be "recovered" and go have their soup (at the regimes).

This soup, which in the popular imagination makes of the Gabonese people animals to be carved and consumed in an atmosphere of boyscouts.

We are far from the general interest, of national pride or nationalism.
The Gabonese people carry with them all the flaws and defects they blame on the political actors. Greed, cowardice, treason, immobility...

The Gabonese form a people with a complex, they have the complex of the Fang, they have the complex of foreigners. If a Fang had been chief of staff, everyone would have cried foul ... A stranger, a new Gabonese, a Beninese ... it goes better. Does it not? A Beninese or nothing!

We will talk again about the contradictions of this people who plays the game of the regime and of the status quo.

See you soon. Guilou Bitsutsu-Gielessen




Version Française


Cette analyse très intéressante et stimulante a été publiée par Guilou Bitsutsu-Guielessen, sur son blog que vous pouvez lire ici.



Ali Bongo aime le Gabon pas les Gabonais, il aime Libreville mais il préfère Rabat. Il apprécie ses collaborateurs Gabonais mais n'a confiance qu'en ceux d'origine étrangère. Il aime l'argent du Gabon mais pas son développement. Il est le Président des riches et des étrangers. Les pauvres? C'est l'affaire de Sylvia. Les crimes rituels? Ce sont des crimes de sang! Les Bantu ne les pratiquent-ils pas depuis la nuit des temps? Donc rien de nouveau sinon le bruit des ONG. Aussi, ne dit-on pas que les Fangs mangent "les gens", les Punu sont "vaporeux", les Togo de Grands sorciers?

Nous sommes face à un régime qui assoit l'ordre par la distraction et les intimidations. On navigue entre Carnaval et arrestations des leaders de la société civile; entre marche téléguidée et interdiction des marches de protestation souveraines. Par contre, nous n'avons rien, rien sur le bilan de l'émergence an-3, rien de rien.

Mais finalement qu'est ce qui émeut le Président du PDG? Aux dernières nouvelles, on apprend qu'il a finalisé son slogan de Campagne pour 2016 que je vous livre en exclusivité: "En confiance pour l'avenir". Il ne lui reste plus qu'à rédiger son chapelet de nouvelles promesses. À tous, je souhaite à l'avance bon appétit...

Et les Gabonais dans tout ça? Nous allons les diviser en trois groupes et pour ne pas être sérieux nous les nommerons: le Far West, les Cowboys et les Indiens.

-Tout d'abord le "Far West", c'est toute cette myriade de partis politiques qui pullulent l'espace public. Des Partis de la majorité à ceux de l'opposition nous sommes étouffés par tant d'offres...
L'opposition (car c'est d'elle qui s'agit dans nos propos), l'opposition Gabonaise est faible car divisée. Ingrate, car elle ne mesure par les attentes de tout un peuple.

Quelle est sa stratégie? Faire des points de presse et demander des audiences à la Cour Constitutionnelle. Elle est composée essentiellement de leaders préretraités et de retraités qui ne savent pas tirer leur révérence en passant le flambeau. Ils veulent tous mourir au pouvoir.

Avec cette opposition, ne sommes-nous pas en présence d'une dictature? Une dictature qui combat la dictature? Aussi quelle crédibilité ont ces leaders? Quand on a été à la fois ami du père, opposant du père, ami du fils, opposant du fils? Ou encore, opposant du père et ensuite opposant du fils?
Dans ce cafouillage, je laisse à chacun le soin de comprendre...

- Les Cowboys ce sont tous ces acteurs politiques, des gens comme moi, tous ces leaders de la société civile, tous ces agitateurs. Tout ce beau monde animée de bonne intention, désirant fortement l'alternance, le changement, la rupture.

Tous veulent être des vedettes, un mélange de Django, de robin des bois et de Zorro. Tous veulent être des leaders incontestés, des califes à la place du Calife. Dans cette sphère, on navigue déjà, entres les peaux de bananes synchronisées et les critiques en sourdine des uns et des autres.
Nous retombons dans les mêmes travers que nos aînés, sans union point de force!...

- Enfin, les Indiens, la Doxa, la foule, le peuple.

Contraint à courber l'échine et à la mendicité, le peuple est dans l'attente d'un Messie. Assoiffé plus que jamais de justice, de liberté et de rupture avec le passé. Il lui manque à ce peuple ce quelque chose... Ce réactif, cette étincelle qui unit tout un peuple face à son destin. Cela se résume à un Peuple en mouvement, une Nation immobile.

Ou tout simplement, un peuple qui veut se libérer de "sa dictature" tout en restant à la maison.

Il faut qu'il le passe quand même.

Aucune rigueur, aucune exigence, que de l'incompréhension.

Un Peuple qui ne se reconnaît pas dans ces acteurs politiques, qu'ils considèrent à tort ou à raison comme des opportunistes. Des agitateurs, des gens qui se font remarquer pour être" récupéré" et aller à la soupe.

Cette soupe, qui dans l'imagerie populaire fait du Gabon une bête à dépecer et à consommer dans une ambiance de scouts.

On est bien loin de l'intérêt général, de la fierté nationale ou du nationalisme.
Le peuple Gabonais porte en lui toutes les tares et les défauts qu'il reproche à ses acteurs politiques. Cupidité, lâcheté, trahison, immobilisme...

Les Gabonais forme un peuple complexé, complexé par les Fangs, complexé par les étrangers. Si un Fang avait été directeur de cabinet, tout le monde aurait crié au scandale... Un étranger, un Gabonais nouveau, un béninois... ça passe mieux. N'est ce pas? Un béninois sinon rien.!

Nous en reparlerons des contradictions de ce peuple qui fait le jeu du pouvoir et de l'immobilisme.

À bientôt. Guilou Bitsutsu-Gielessen

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