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English version

Dear readers, on Friday the Gabonese National Communication Council (CNC), a government agency that is supposed to regulate the media in Gabon but is in effect acting as the government censorship agency, suspended two independent newspapers for 6 months. According to the press release of the CNC which was read on national television, these papers did not respect state institutions and the people who run them. Dear readers, Gabon is one of the rare countries in which calling a crook a crook can get a newspaper suspended, if that crook happens to be either the president, or anyone associated with the regime.

Above, you can read the press release of the CNC suspending these newspapers. This press release is in French; however the suspension only concerns a handful of independent publications which dare to operate outside of the media controlled by Ali Bongo and his henchmen. But several people in Gabon and outside have vouched not to take this additional instance of censorship lying down and this blog will certainly do its part to make sure that these newspapers can find outlets in which they could continue to be published so people can still read their editorials.

This blog would like to let the journalists of “La Une” and “Ezombolo”, and other independent publications, know that they can send their articles to us in PDF format and we would publish them immediately and without any restrictions. All they have to do is send us these articles via email. We should not be deterred by threats of censorship in Gabon and should use the tool of internet publishing to fight this stupid and unacceptable censorship. Since when is it a crime to denounce the lack of freedoms and the poverty in Gabon? There have been police raids at the offices of domiciles of journalists, in which police have confiscated computers and documents, but that has not stop these newspapers and these journalists to continue to publish the truth. They have always managed to find a way to do their job and to publish the right information. This recent Ali Bongo’s regime crackdown on journalists and newspapers only highlights a growing need for all of us to participate in the proliferation of dissident writing on the Web. The reporters of “La Une” and “Ezombolo” should continue to write and publish on the web. They should continue to provide testimony of the indignities happening in Gabon.

The Gabonese free civil society has issue a press release also condemning this censorship. Here is the content of their press release:



Suspending of Newspapers in Gabon: Reaction From The Civil Society

On Friday, August 3rd, the National Communications Council (CNC) decided to suspend “Ezombolo” and “La Une” for a period of six months. According to the CNC, the two newspapers “seriously threaten public order”, violate the “constitutional order" in launching a call to insurrection" for criticizing the president, the prime minister and the outgoing president of the African Union’s Commission.

This suspension is one too many. It occurs in an arbitrary manner while, unmolested at each of its publications, the pro-presidential press defames and insults routinely compatriots and drags in the mud all forms of protest, the daily L'Union does not hesitate to insult diplomats and members of foreign governments, and La Griffe can insult and caricature, among others, the Archbishop of Libreville, Gabon's first moral authority who is not known to have a strong commitment for dissidence.

The Gabonese civil society denounces this desire to destroy our free press. It reaffirms its determination to defend its freedoms of opinion, association and expression.

It warns the political power against its totalitarian reflex that despises our aspirations and our fundamental rights and freedoms. It is not by banning gatherings, free expression and contradictory debates that he would impose itself. Even by force.

Respect for the institutions means that they respect the citizen first. As long as Ali Bongo’s power and Ali Bongo his lackeys stubbornly would treat us like children that one leads with a stick, we would never recognize it as any authority whatsoever. As long as it would consider us as subjects of a despot whose sole legitimacy is his dynastic inheritance, it will find resolutely committed citizens willing to take responsibility in order to conquer their sovereignty and their self-respect which has been confiscated. Therefore, we solemnly urge the leaders of “La Une” and “Ezombolo” not to submit to the arbitrary decisions of an institution this is obeying orders.

In fact, we solemnly proclaim our resistance and our determination to fight tirelessly to regain our dignity as free citizens, whatever this might cost us.



Version française

Chers lecteurs, vendredi le Conseil Nationale de la Communication du Gabon (CNC), un organisme gouvernemental qui est censé réguler les médias dans le pays, mais qui dans les faits agit en tant qu'agence de censure du gouvernement, a suspendu deux journaux indépendants pour 6 mois. Selon le communiqué de presse du CNC qui a été lu à la télévision nationale, ces journaux n’ont pas respecté les institutions étatiques et les personnes qui les dirigent. Chers lecteurs, le Gabon est l'un des rares pays dans lequel en appelant un escroc « un escroc », un journal peut être suspendu, si cet escroc se trouve être soit le président, soit un de ses associés.

Ci-dessus, vous pouvez lire le communiqué de presse du CNC décidant de suspendre ces journaux. Cette suspension ne concerne qu'une poignée de publications indépendantes qui osent opérer en dehors du cadre des médias contrôlés par Ali Bongo et ses sbires. Mais plusieurs personnes au Gabon et à l'extérieur ont attesté ne pas observer ce supplémentaire acte de censure, sans réagir et ce blog tient certainement à faire sa part pour que ces journaux puissent trouver des débouchés leur permettant de continuer à être publié afin que les gens puissent encore lire leurs éditoriaux.

Ce blog aimerait dire aux journalistes de "La Une" et "Ezombolo", et aussi d'autres publications indépendantes, qu'ils peuvent nous envoyer leurs articles en format PDF et nous les publierons immédiatement tel quel et sans aucune restriction. Tout ce qu'ils ont à faire est de nous envoyer ces articles par e-mail. Nous ne devrions pas être découragés par les menaces de censure au Gabon et devront utiliser l'outil de publication sur Internet pour lutter contre cette censure stupide et inacceptable. Depuis quand est-ce un crime de dénoncer le manque de libertés ou la pauvreté au Gabon? Il y a eu des descentes de police dans les bureaux et domiciles de journalistes, au cours desquelles des ordinateurs et des documents ont été confisqués, mais cela n'a pas empêché ces journaux et ces journalistes de continuer à publier la vérité. Ils ont toujours réussi à trouver un moyen de faire leur travail et de publier la bonne information. Cette recente répression du régime Ali Bongo sur les journalistes et leurs journaux ne fait que souligner un besoin croissant pour nous tous de participer à la prolifération des publications dissidentes sur le Web. Les journalistes de "La Une" et "Ezombolo" devraient continuer à écrire et à publier sur le web. Ils devraient continuer à fournir un témoignage des indignités qui se passent au Gabon.

La Société Civile libre Gabonaise a publié un communiqué de presse condamnant également cette censure. Voici le contenu de leur communiqué de presse:



Suspension Des Journaux Gabonais : Réaction De La Société Civile

Le vendredi 3 août, le Conseil National de la Communication (CNC) a décidé de suspendre La Une et Ezombolo pour une durée de six mois. Selon le CNC, ces deux journaux « menacent gravement l’ordre public », violent « l’ordre constitutionnel établi » en lançant un « appel à l’insurrection » pour avoir critiqué le président de la République, le premier ministre et le président sortant de la Commission de l’Union Africaine.

Cette suspension est la suspension de trop. Elle survient de façon arbitraire alors que, sans être inquiétée, à chacune de ses parutions, la presse pro-présidentielle diffame et injurie systématiquement des compatriotes et traine dans la boue toute forme de contestation, le quotidien L’Union n’hésitant pas à insulter des diplomates et membres de gouvernements étrangers, et La Griffe à injurier et caricaturer, entre autres, l’archevêque de Libreville, première autorité morale du Gabon qui n’est pourtant pas réputé pour son engagement contestataire.

La société civile gabonaise dénonce cette volonté de mettre en coupe réglée notre presse libre. Elle réaffirme sa détermination à défendre ses libertés d’opinion, d’association et d’expression.

Elle met en garde le pouvoir politique contre son réflexe totalitaire qui méprise nos aspirations, ainsi que nos droits et libertés fondamentaux. Ce n’est pas en interdisant les rassemblements, l’expression libre et la contradiction qu’il pourra s’imposer. Même par la force.

Le respect des institutions implique que ces dernières respectent d’abord le citoyen. Tant que le pouvoir d’Ali Bongo et ses valets s’entêteront à nous considérer comme de grands enfants qu’on mène à la baguette, nous ne le reconnaîtrons jamais comme quelque autorité que ce soit. Tant qu’il nous considérera comme les sujets d’un despote qui a pour seule légitimité un héritage dynastique, il trouvera des citoyens engagés résolument à prendre leurs responsabilités afin de conquérir la souveraineté et le respect qui leur sont confisqués. Par conséquent, nous invitons solennellement les responsables de La Une et d’Ezombolo à ne pas se soumettre aux décisions arbitraires d’une Institution aux ordres.

De fait, nous proclamons solennellement notre résistance et notre détermination à lutter sans relâche pour reconquérir notre dignité de citoyens libres, quoi qu’il nous en coûte.

Fait à Libreville, le 4 aout 2012



Pour le Front des Indignés

Le porte-parole





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