TO REALLY HELP FARMERS, THE STATE SHOULD REVIVE THE COCOA/COFFEE SECTOR! POUR AIDER VRAIMENT LES PAYSANS, L’ÉTAT DEVRAIT RÉANIMER LA FILIÈRE CACAO/CAFÉ!

 



 

English version

 

There was a time when the cocoa and coffee sectors were important for the Gabonese economy. These agricultural sectors experienced their golden age in the 60s and 70s before declining significantly in the 80s.

Cocoa and coffee production in Gabon was a notable success, particularly in the Woleu-Ntem province. In the 1960s, Gabon produced up to 5,000 tons of cocoa and 3,000 tons of coffee, even reaching a historic peak of 17,000 tons for both sectors combined in 1975. These crops, introduced during the colonial period, were an important source of income for rural populations and contributed significantly to the national economy.

The decline of Gabon's cocoa and coffee sectors is directly linked to Omar Bongo's rise to power, the state's abandonment of subsidies for purchasing farmers' harvests, and the focus on massive oil exploitation starting in the 1970s. This oil revenue deeply transformed the country's economy, relegating agriculture, which was considered less profitable and more labor-intensive, to the background.

Today, the agricultural sector, and by extension cocoa and coffee crops, is largely neglected. Young rural populations have long since migrated to cities, attracted by the job opportunities and services offered by the oil economy. This has led to a lack of labor to maintain the plantations in our villages, which have aged, when they haven't simply disappeared.

While there is talk of supporting rural areas and solving endemic youth unemployment, instead of getting distracted by controversies with brothers and sisters from West Africa about informal sector jobs, this blog proposes the following solution, which we believe could have a major impact for the Gabonese state:

The vote in the next finance law for a subsidy of just two billion CFA francs, intended for the purchase of farmers' cocoa and coffee harvests. These two billion will be exclusively for the purchase of cocoa and coffee produced in our villages: one billion for each crop. The collection and marketing infrastructures will be the responsibility of the state.

Given that cocoa is currently trading at 6 million CFA francs per ton, the state will be able to buy 166 tons from the farmers. If there are 10 pilot villages for each crop, these villages will each generate an average of around 100 million CFA francs. When the surrounding villages see the prosperity caused by the 100 million CFA francs that the pilot villages will receive annually, a true emulation will resurface, just like in the 60s. In a few years, the subsidy could increase from 1 billion to 10 billion for each crop, as more villages will join the initiative and production will also increase.

What would the state gain?

  1. By implementing this mechanism, the state will solve the rural exodus, unemployment, and will enrich our remote areas and our working populations.
  2. The state will set up a value chain that will truly diversify its economy. The sector will be composed of several key players who will interact at different stages: a). Producers: Cocoa farmers on family farms, who will form the basis of production; b). State intermediaries: Producers will sell their beans to Gabonese state buyers who will crisscross the villages. The latter will collect the cocoa and transport it to port cities; c). The beans will then be sold either by the state to foreign multinationals or to local processing companies that will transform them into cocoa butter, paste, and powder. In both cases, the state will make a profit; d). The state will initially subsidize at a rate of two billion, but in return, it will come out with well over two billion in revenue. Everyone will be a winner; e). If Gabon regains its 1975 production, which is 9,000 tons of cocoa and 8,000 tons of coffee, the farmers would pocket 54 billion for cocoa and 16 billion for coffee, for a total of 70 billion CFA francs.

Dear readers, this scenario would be very simple for the Gabonese state to implement, and there is no reason why what has worked well in Gabon in the past would not work again today. If this is put in place, this blog believes that within 10 years, we will see cocoa and coffee billionaires emerge in Gabon.

 

 

 

 

 

 

Version française

 

Il fut un temps où les filières cacao et café étaient importantes pour l'économie gabonaise. Ces secteurs agricoles ont connu leur âge d'or dans les années 60 et 70 avant de décliner de manière significative dans les années 80.

La production de cacao et de café au Gabon a connu un succès notable, particulièrement dans la province du Woleu-Ntem. Dans les années 1960, le Gabon produisait jusqu'à 5 000 tonnes de cacao et 3 000 tonnes de café, atteignant même un pic historique de 17 000 tonnes pour l'ensemble des deux filières en 1975. Ces cultures, introduites pendant la période coloniale, étaient une source importante de revenus pour les populations rurales et contribuaient de manière significative à l'économie nationale.

Le déclin des filières cacao et café au Gabon est directement lié à l’arrivée d’Omar Bongo au pouvoir, à l'abandon de la subvention d’État pour l’achat des récoltes des paysans, et à l'accent mis sur l’exploitation massive du pétrole à partir des années 1970. Cette rente pétrolière a profondément transformé l'économie du pays, reléguant l'agriculture, jugée moins rentable et plus exigeante en main-d’œuvre, au second plan.

Aujourd’hui, le secteur agricole, et par extension les cultures de cacao et de café, est largement délaissé. Les jeunes populations rurales ont depuis longtemps migré vers les villes, attirées par les opportunités d'emploi et les services offerts par l'économie pétrolière. Cela a entraîné un manque de main-d'œuvre pour entretenir les plantations dans nos villages, qui ont vieilli, quand elles n’ont pas simplement disparu.

Alors qu’on parle d’apporter un soutien aux zones rurales et de résorber le chômage endémique des jeunes, au lieu de se laisser distraire par des polémiques avec des frères et sœurs d’Afrique de l’Ouest à propos des métiers du secteur informel, ce blog vient proposer la solution suivante, qui pourrait avoir un fort impact pour l’État gabonais :

Le vote dans la prochaine loi de finances d’une subvention de seulement deux milliards de francs CFA, destinée à l’achat des récoltes paysannes de cacao et de café. Ces deux milliards seront exclusivement destinés à l'achat du cacao et du café qui sera produit dans nos villages : un milliard pour chaque culture. Les infrastructures de collecte et de commercialisation seront à la charge de l’État.

Vu que le cacao se négocie aujourd’hui à 6 millions de francs CFA la tonne, l’État pourra acheter 166 tonnes aux paysans. S’il y a 10 villages pilotes pour chaque culture, ces villages généreront chacun en moyenne environ 100 millions de francs CFA. Quand les villages environnants verront la prospérité que causeront les 100 millions de francs CFA que recevront annuellement les villages pilotes, une véritable émulation resurgira, comme dans les années 60. En quelques années, la subvention pourra passer de 1 milliard à 10 milliards pour chaque culture, car plus de villages se joindront à l'initiative et la production augmentera.

Que gagnerait l’État ?

  1. En mettant en place ce mécanisme, l’État résorbera l’exode rural, le chômage, et enrichira nos zones reculées et nos populations travailleuses.
  2. L’État mettra en place une chaîne de valeur qui diversifiera véritablement son économie. La filière sera composée de plusieurs acteurs clés qui interagiront à différentes étapes : a). Les producteurs : les agriculteurs de cacao sur des exploitations familiales, qui constitueront la base de la production ; b). Les intermédiaires étatiques : les producteurs vendront leurs fèves à des acheteurs de l’État gabonais qui sillonneront les villages. Ces derniers collecteront le cacao et le transporteront vers les villes portuaires ; c). Les fèves seront ensuite vendues soit par l’État aux multinationales étrangères, soit à des entreprises de transformation locales qui les transformeront en beurre, pâte et poudre de cacao. Dans les deux cas, l’État réalisera des plus-values ; d). L’État subventionnera initialement à hauteur de deux milliards, mais en retour, il s’en sortira avec bien plus de deux milliards de recettes. Tout le monde sera gagnant ; e). Si le Gabon retrouve sa production de 1975, c’est-à-dire 9 000 tonnes de cacao et 8 000 tonnes de café, les paysans empocheraient 54 milliards pour le cacao et 16 milliards pour le café, soit un total de 70 milliards de francs CFA.

Chers lecteurs, ce scénario serait très simple à mettre en place pour l’État gabonais et il n’y a aucune raison que ce qui a déjà bien marché au Gabon par le passé ne marche pas encore aujourd’hui. Si cela est mis en place, ce blog pense qu’au bout de 10 ans, nous verrons apparaître des milliardaires du cacao et du café au Gabon.

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