WHAT IS ECONOMIC PROTECTIONISM ? QU’EST-CE QUE LE PROTECTIONNISME ÉCONOMIQUE ?
English version
Some Gabonese people believe that prohibiting non-nationals from
participating in the informal economy is a form of economic protectionism. They
are mistaken.
Serious people know that economic protectionism is a policy aimed at
protecting a country's economy from foreign competition. It's not about small
jobs, but about the large-scale economy. A country's competitiveness is not
based on nationals operating hair salons.
The main objective of protectionism is to favor and support domestic
producers and workers. To achieve this, a country implements several types of
measures:
- Taxes on
imported products, such as customs duties. By increasing the price of
foreign goods, these taxes make them less competitive compared to national
products.
- Import quotas,
which set a maximum volume of goods that can be imported over a given
period.
- Strict technical,
sanitary, or environmental standards that can impose rigorous regulations
on foreign products.
- Subsidies to
domestic producers, financially assisting local companies so they can
lower their prices and better compete with imports.
- Trade embargos
aimed at completely prohibiting the import of certain products.
Serious countries use protectionism to protect nascent industries; to
protect young national industries while they develop and become competitive.
Serious countries protect strategic sectors like agriculture (for food
security). Serious countries also ensure the safeguarding of their jobs by
protecting domestic workers from competition from countries with lower
production costs. These countries also fight against unfair competition
practices from countries that lower their social or environmental standards to
produce at a low cost.
But dear readers, in the name of economic protectionism, Gabon and
Gabonese people cannot persecute foreign nationals. No, one cannot legally
persecute foreigners in the name of protectionism because, by definition,
protectionism targets products and services, not people. While in political
discourse the link between protectionism and immigration is quickly made, it is
important for us to ask our leaders to distinguish between these two concepts.
Protectionism aims to protect national industry and jobs from
international competition by using economic tools like customs duties or import
quotas. It's a trade policy, not an anti-immigration policy. Immigrants are
individuals who live and work in a country. Their situation is governed by
immigration and labor laws, not by the protectionist measures that apply to
goods.
The argument often used by some compatriots is that foreign workers
"steal" jobs from nationals. Protectionism, in this context, is
presented as a solution to "protect" local workers from competition.
However, this association is problematic for several reasons: it merges issues
of trade and immigration. It fuels xenophobic sentiment by presenting
foreigners as a threat.
Most economic studies conducted in serious countries show that
immigration has a limited effect on the employment of domestic workers, and on
the contrary, it tends to stimulate the economy. Scientific evidence and data
from international organizations like the OECD and the IMF support this
conclusion, even if integration challenges exist. It should also be noted that
immigrants often fill jobs that natives do not want to do, whether in highly
skilled sectors (IT, healthcare) or low-skilled sectors (construction, food
service, personal care services).
Dear readers, our country Gabon must get a grip!
Version française
Certains Gabonais pensent qu’interdirent aux non nationaux de participer à
l’économie informelle soit une mesure de protectionnisme économique. Ils se
trompent.
Les gens sérieux savent que le protectionnisme économique est une politique
qui vise à protéger l'économie d'un pays contre la concurrence étrangère. Il ne
s’agit pas de petits boulots, mais de la grande économie. La compétitivité d’un
pays ne se fait pas grâce aux nationaux qui exploitent des salons de coiffure.
L'objectif principal du protectionnisme est de favoriser et de soutenir les
producteurs et les travailleurs nationaux. Pour y parvenir, un pays met en
place plusieurs types de mesures :
1. Les taxes
sur les produits importés, comme les droits de douane. En augmentant le prix
des biens étrangers, ces taxes les rendent moins compétitifs par rapport aux
produits nationaux.
2. Les
quotas d'importation qui fixent un volume maximal de biens qui peuvent être
importés sur une période donnée.
3. Les normes
techniques, sanitaires ou environnementales strictes qui peuvent imposer des
réglementations rigoureuses que les produits étrangers.
4. Les subventions
aux producteurs nationaux en aidant financièrement les entreprises locales pour
qu'elles puissent baisser leurs prix et mieux rivaliser avec les importations.
5. Les embargos
commerciaux visant à interdire complètement l'importation de certains produits.
Les pays sérieux utilisent le protectionnisme pour protéger des industries
naissantes ; pour protéger les jeunes industries nationales le temps
qu'elles se développent et deviennent compétitives. Les pays sérieux protègent les
secteurs stratégiques comme l'agriculture (pour la sécurité alimentaire). Les
pays sérieux veillent aussi a la sauvegarde de leurs emplois en protégeant les travailleurs
nationaux de la concurrence des pays où les coûts de production sont plus
faibles. Ces pays luttent aussi contre les pratiques de concurrence déloyale de
la part de pays qui abaissent leurs normes sociales ou environnementales pour
produire à bas coût.
Mais chers lecteurs, au nom du protectionnisme économique le Gabon et les
Gabonais ne peuvent pas persécuter les ressortissants étrangers. Non, on ne
peut pas légalement persécuter les étrangers au nom du protectionnisme car par définition,
ce protectionnisme cible les produits et les services, pas les personnes. Si
dans le discours politique, le lien entre protectionnisme et immigration est vite
fait, il est important pour nous de demander à nos gouvernants de distinguer
ces deux concepts.
Le protectionnisme vise à protéger l'industrie et les emplois nationaux de
la concurrence internationale en utilisant des outils économiques comme les
droits de douane ou les quotas d'importation. C'est une politique commerciale,
pas une politique de contre-immigration. Les immigrés sont des individus qui
vivent et travaillent dans un pays. Leur situation est régie par les lois sur
l'immigration et le droit du travail, et non par les mesures protectionnistes
qui s'appliquent aux marchandises.
L'argument qui est souvent utilisé par certains compatriotes est que les
travailleurs étrangers "volent" les emplois des nationaux. Le
protectionnisme, dans ce contexte, est présenté comme une solution pour
"protéger" les travailleurs locaux de la concurrence. Cependant,
cette association est problématique pour plusieurs raisons ; elle amalgame
des questions de commerce et d'immigration. Elle nourrit un sentiment xénophobe
en présentant les étrangers comme une menace.
La plupart des études économiques faites dans les pays sérieux, montrent
que l'immigration a un effet limité sur l'emploi des travailleurs nationaux, et
au contraire elle tend à stimuler l'économie. Les preuves scientifiques et les
données des organisations internationales comme l'OCDE et le FMI soutiennent
cette conclusion, même si des défis d'intégration existent. Il faut aussi
savoir que les immigrants occupent souvent des emplois que les natifs ne
veulent pas occuper, que ce soit dans des secteurs à forte qualification
(informatique, santé) ou dans des secteurs peu qualifiés (construction,
restauration, services à la personne).
Chers lecteurs, notre pays le Gabon doit se ressaisir !

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