FRANÇOIS ONDO EDOU SPEAKS ABOUT THE MIX-UP WITHIN THE OPPOSITION! FRANÇOIS ONDO EDOU S’EXPRIME À PROPOS DES TIRAILLEMENTS DANS L’OPPOSITION!

François Ondo Edou (photo: J. P. Rougou)




Article d’Adolphe Mezui



« Je voudrais m’indigner devant le comportement tout à fait nouveau de certains opposants qui ne tolèrent pas la contradiction ».

Suite à la sortie médiatique tonitruante du maire d’Oyem Vincent Essono Mengue - soutien inconditionnel de Jean Ping - et qui accuse l’opposition, notamment l’Union nationale, de vouloir tout et son contraire, et donc de diviser pour mieux faire régner le PDG. L’Union nationale, ne pouvant laisser intactes, de telles déclarations ainsi livrées à la conscience patriotique nationale, réagit dans nos colonnes.

François Ondo Edou, porte-parole de cette formation politique livre sa part de vérité. Affable, et sans langue de bois, il a abordé les questions relatives à l’invitation d’une candidature non Fang, la vie politique nationale, les forums organisés à Libreville, l’affirmation de Jeune Afrique selon laquelle les Gabonais sont xénophobes, Ali Bongo et à la présidentielle à venir.

Au-delà de cet échange, une inquiétude se pointe à l’horizon : une candidature unique de l’opposition est-elle encore possible ? Pas si sûr ! Tant, chaque jour qui passe, amène son lot de contradictions. Toutefois, à un moment ou un autre de notre histoire, les partisans du changement parleront d’une même…voix pour suivre une seule…voie : offrir aux Gabonais un Etat de droit digne de ce nom.

D’ici-là, décortiquons, le contenu de la pensée de l’Union nationale livrée par François Ondo Edou.



Le Gabon vient d’abriter il y a quelques jours, les forums de l’AGOA et du NYFA. Ces rencontres internationales ont vu défiler à Libreville des personnalités de tous ordres parmi lesquelles Mme Ségolène Royal. Pour Ali Bongo, l’arrivée de Ségolène Royal à Libreville signifie qu’entre le Gabon et la France il n’y a pas de problèmes. Est-vous de cet avis ?

La France abrite, en décembre prochain, la 21è Convention des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Cop 21 de la CCNUCC). En sa qualité de ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal est naturellement aux premières lignes de l’organisation. Il se trouve qu’Ali Bongo avait annoncé que le NYFA serait aussi l’occasion pour les pays de l’espace CEEAC d’adopter une position commune sur la question climatique en vue de la Cop 21. Et comme l’espace CEEAC couvre le Bassin du Congo qui est le deuxième massif forestier du monde après l’Amazonie, vous comprendrez aisément que Mme Royal ne pouvait être insensible à cette annonce, qu’elle devait veiller à ce que cette position ne soit pas contraire à l’esprit que la France veut impulser aux prochaines négociations de Paris.

C’est tout ?

En plus, il y avait l’inauguration de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales, financée essentiellement grâce aux fonds de conversion de dette au bénéfice du Gabon lancé en 2007 par Nicolas Sarkozy. Tout ceci pourrait expliquer la présence de Mme Royal au Gabon. Mais, je devine qu’elle a dû repartir déçue ou en colère car, le sommet sur le climat annoncé n’a pas eu lieu, les chefs d’Etat de la sous-région n’ayant pas fait le déplacement. Au-delà, tout ceci atteste, une fois encore, de l’amateurisme de ce pouvoir, qui annonce des choses à l’emporte-pièce, sans préparation aucune. Je dirai aussi que cela traduit le manque de leadership d’Ali Bongo qui, malgré son fameux statut de président en exercice de la CEEAC, n’a pas pu réunir ses supposés pairs pour une question aussi importante que la lutte contre le réchauffement planétaire. J’y vois encore le signe de l’abaissement du prestige de notre pays, de la dilapidation de son capital-sympathie et de son échec en matière de relations internationales.

Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF a suggéré à l’opposition de dialoguer dans le cadre du Conseil national de la démocratie. Avec cet appel, pour vous, le débat est-il clos comme l’affirment les PDGistes et Me Ndaot ?

C’est ce qu’a voulu faire croire à l’opinion le journal L’Union dont on connaît ses positions en faveur du pouvoir. C’est de la manipulation. J’ai personnellement pris part à l’audience que la secrétaire générale de l’OIF a accordée à l’opposition. Mme Michaëlle Jean n’a jamais formellement recommandé le Conseil National de la Démocratie comme cadre exclusif de dialogue. Elle a simplement suggéré que cela se fasse dans le cadre d’une entité formelle et sur des bases légales. Dois-je vous dire que le cadre ad hoc que l’Union nationale et ses partenaires du Front de l’opposition pour l’alternance et de l’UFA peut-il revêtir une forme légale pour peu que les acteurs politiques s’accordent là-dessus ? Mais, au-delà des débats d’exégèse, il importe de noter que Mme Jean a dit son attachement au dialogue en vue de créer les conditions d’une décrispation du climat socio-politique et aller vers la prochaine élection présidentielle dans la sérénité. Je note aussi qu’elle a annoncé l’implication de l’OIF dans le processus électoral en amont, pendant et en aval pour assurer des élections «justes, crédibles et transparentes». Imaginez-vous Mme la secrétaire générale demander des élections transparentes au Canada ou en France ? Bien sûr que non ! Le seul fait de formuler cette exigence signifie que l’OIF est consciente de ce que, jusqu’ici, tous les scrutins organisés chez nous n’ont été que des simulacres, des parodies et qu’il convient de tourner cette sombre page. Pour l’instant, j’ose espérer que l’OIF restera dans le droit fil du discours du président Hollande à Dakar quand il prît l’engagement de mettre la Francophonie au service des peuples dans leur quête de justice, de liberté et d’alternance. En tout cas, l’Union Nationale se battra pour que le peuple gabonais accède enfin à l’alternance. A cet effet, à la suite du forum citoyen de juin dernier au Noe Palace, nous nous employons à mettre en œuvre notre feuille de route, en espérant que l’opinion en sente les retombées d’ici au dernier trimestre de l’année en cours.

Dans sa dernière livraison, l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique accuse « les Gabonais d’être xénophobes ». Est-ce dire que le Gabon n’est plus une terre à tradition d’accueil bien établie ?

Je préfère ne rien dire sur ces accusations sans fondement et qui sont une injure au peuple gabonais qui a toujours accordé l’hospitalité à ce « mercenaire de la plume », chaque fois qu’il vient chez nous. Il est tout de même regrettable que le gouvernement et le très volubile porte-parole de la présidence de la République restent muets devant de telles attaques portées contre notre pays.


Jean Ping vient d’effectuer, avec succès, une tournée dans le Woleu-Ntem, à en croire ce qui se dit, la direction de votre parti aurait invité les militants et les populations à la boycotter. Quelle est votre part de vérité ?

Boycotter ? (Rires)… Jean Ping est membre du Front de l’opposition pour l’alternance. Mais, je ne crois pas qu’il soit membre de l’Union nationale. Lors de la clôture du forum citoyen du Noe Palace, le président Myboto avait bien indiqué que notre parti restait ouvert à toutes les énergies, à tous ceux qui entendent livrer le combat pour l’alternance à nos côtés ? Dois-je rappeler que les structures et militants de l’Union nationale sont d’abord au service des idéaux de notre parti dont ils mettent en œuvre les activités en vue de l’alternance au sommet de l’Etat ? Naturellement, notre parti reste ouvert et peut toujours mettre ses militants et structures au service de nos alliés du Front et de l’UFA. Mais, pour cela, j’ai la faiblesse de croire que nos alliés doivent s’adresser à la direction du parti et lui faire clairement part de leurs intentions. A ce stade, je n’ai pas le sentiment que ce fut le cas pour la tournée que vous évoquez. A Libreville, lorsque Jean Ping organise des causeries, ce sont nos responsables d’arrondissements et nos militants qui sont à la manœuvre, après avoir reçu les instructions du secrétariat exécutif. Pourquoi n’a-t-on pas sollicité le concours du directoire à Libreville ? Pourquoi a-t-on choisi de solliciter directement nos responsables locaux qui ont même annoncé à nos militants que les présidents de l’Union nationale et du Front seraient de la partie ? Dire que l’Union nationale n’est pas impliquée dans cette tournée serait-il un crime ?

Lors de la dernière interview exclusive qu’il a accordée à notre journal, le Maire d’Oyem vous accuse de vouloir maintenir la dynastie Bongo au pouvoir en faisant le jeu du PDG : « diviser pour qu’il y règne ». Que répondez-vous ?

Le Maire d’Oyem est, jusqu’à preuve du contraire, coordonnateur provincial de l’Union nationale dans le Woleu-Ntem. L’homme d’expérience qu’il est sait qu’il est lié à l’Union nationale. Il sait par ailleurs que quand on s’engage à faire chemin avec les autres dans le cadre d’un parti politique, on abdique un peu de sa liberté et sa souveraineté au profit du collectif. Il sait que des textes et procédures régissent les structures humaines et que la responsabilité commande de ne pas user de sa liberté pour entraver celle du collectif. Je crois, par conséquent, qu’il se retrouve parfaitement dans cette déclaration. Mais, je n’ose croire qu’il s’accuse de «vouloir maintenir la dynastie Bongo au pouvoir en faisant le jeu du PDG ». Peut-être vaudrait-il mieux vous adresser directement à lui-même… Cela dit, je voudrais m’indigner devant le comportement tout à fait nouveau de certains opposants qui ne tolèrent pas la contradiction. Exprimer ses propres opinions ou marquer sa différence sur une question stratégique relève de la liberté de tout individu ou de tout groupe social. Il existe et existera toujours des différences d’approche ou d’appréciation entre les hommes. Aujourd’hui, c’est la nouvelle pensée unique. Dès que votre point de vue est différent de celui des chantres de cette pensée, on vous affuble de tous les noms d’oiseaux.

Un militant fidèle et de très grande expérience


On vous accuse aussi d’être cloitrés dans vos bureaux de Libreville et de ne pas descendre sur le terrain…

Oui, la dernière accusation en date émane du Maire d’Oyem, ci-devant coordonnateur provincial de l’Union nationale. Vincent Essono Mengue s’est voulu très procédurier dans l’interview qu’il vous a accordée, quand il s’est agi de désigner le candidat du parti à une élection législative partielle ou quand il fallait accueillir le directoire du parti à Bitam. Mais a-t-il seulement respecté les formes administratives lorsque, sans en référer à sa hiérarchie, a invité les militants du parti à se mobiliser ? S’est-il soucié du maintien de la cohésion au sein du Front avant de se lancer dans ces manœuvres qui pourraient s’apparenter à une entreprise de déstabilisation de son propre parti ? C’est un choix politique qu’il a fait en tout âme et conscience. Nous en prenons acte. Ses appels en direction des Fang, alors qu’il n’a reçu aucun mandat de cette communauté et qu’il n’a aucune qualité pour s’exprimer en son nom, ajoutés aux critiques formulées contre l’Union nationale sont autant d’indications quant à son nouveau positionnement. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage. En sa qualité de coordonnateur provincial de l’Union nationale, qu’a-t-il fait pour implanter le parti dans sa circonscription politique ? En dix jours de congés à Bitam, j’ai créé plus de soixante dix cellules et mis en place de nombreuses coordinations zonales. Combien de rapports d’activités a-t-il adressés au secrétariat exécutif depuis qu’il occupe cette fonction ? La critique est aisée, surtout quand elle est faite à dessein, mais l’art est difficile.


Que s’est-il passé avant la mort d’André Mba Obame ?


De Niamey où il se trouvait encore pour raison de maladie, AMO, après avoir refusé, à plusieurs reprises, de recevoir l’un des tout nouveaux opposants gabonais qui souhaitait vivement le rencontrer, attirait l’attention du directoire du parti sur l’imminence d’une tentative d’OPA sur notre parti. Qui peut encore en douter ? En effet, depuis le décès d’André Mba Obame, les attaques de tous genres sont portées contre notre parti, les actes de débauchage de nos militants ne cessent de se multiplier, de nombreux responsables et non des moindres sont instrumentalisés, mieux, des approches sont faites pour amener les Fang à ne pas faire usage de leurs droits de citoyens libres. On fait même croire à nos militants et sympathisants qu’un des candidats déjà déclarés aurait été adoubé par AMO à Niamey et qu’il serait le « Josué » qui doit parachever l’œuvre de Moïse, le tout sous des accents populistes.


Quelle est votre part de vérité ?


Pour avoir été le dernier collaborateur à travailler avec le secrétaire exécutif, un mois durant à Yaoundé, j’affirme ici que c’est faux ! Et comme par hasard, tous ceux qui ont combattu AMO depuis 2009, ceux qui ont raillé sur sa maladie ou qui ont refusé de faire reconnaître sa victoire à la communauté internationale, préférant féliciter Ali Bongo, se retrouvent autour de sa dépouille, à la manière des charognards, décapiter l’Union nationale, son héritage. C’est tuer AMO une seconde fois. Rassurez-vous, ils ne tueront pas notre parti. Le complot est éventé, les centaines de milliers de Gabonais qui ont accompagné AMO à sa dernière demeure apprécieront, les populations du Woleu-Ntem aussi.

Une allusion est faite clairement à éviter une candidature Fang en raison d’une probable candidature de Casimir Oyé Mba à la future présidentielle après le fiasco des élections présidentielles de 2009. La confirmez-vous ? Si non, quels sont vos avis et considérations sur cette probable candidature ?

A ma connaissance, les groupes ethniques n’investissent pas de candidat à la présidentielle. Il me semble que cette prérogative revient aux partis politiques ou aux individus. Je ne saurais donc parler de candidature Fang. Tout au plus, je parlerai de candidature d’un compatriote issu de l’ethnie Fang. Maintenant, je n’ai pas souvenance que Casimir Oyé Mba fut investi par un groupe ethnique. Je crois, si mes souvenirs sont bons, qu’il prît sa décision seul, en âme et conscience. J’ai donc du mal à cerner le sens de votre question. Mais, si vous voulez parler de candidature d’un compatriote issu de l’ethnie Fang, je vous demanderai si les Gabonais de ce groupe ethnique ne jouissent plus de leurs droits civils et politiques. Je me méfie et me méfierai toujours des discours divisionnistes à connotation ethnique. Pour moi le Gabon appartient à tous ses enfants, qui ont les mêmes droits et devoirs. Au-delà de la quête d’alternance, c’est d’ailleurs cela le sens du combat de l’Union nationale : « Le Gabon pour tous ».

L’opposition, avec déjà plusieurs candidats en piste : Ping, Maganga Moussavou, Ndong Sima, Oyé Mba et peut-être bien d’autres, n’est-elle pas en train de faire le lit à Ali Bongo pour sa réélection ?

Posez la question à Jean Ping qui s’est déjà porté candidat même s’il tempère en précisant qu’il n’est que candidat à la candidature. Allez dire cela aux populations de Bolossoville, personne ne fera la différence. En me posant cette question, vous faites comme si mon parti avait déjà présenté un candidat. Auriez-vous peur de vous attirer les foudres des apôtres de la nouvelle pensée unique qui n’acceptent aucune contradiction et ne tolèrent plus qu’un autre Gabonais, issu des rangs de l’opposition, fasse acte de candidature ? Tout se passe comme si le Front a déjà désigné un candidat et on tente de l’imposer aux autres. Ce sont des méthodes staliniennes. A ce rythme, avec cette intolérance, cette volonté d’opérer un passage en force, quitte à risquer un éclatement du Front, cette violence verbale sans limite, cette caporalisation en cours des médias pour la promotion de cette nouvelle pensée unique, il est à craindre l’émergence d’une nouvelle dictature plus élaborée et pire que celle que les Gabonais combattent aujourd’hui. Je suis d’autant plus inquiet que la transcription du dernier entretien entre Jean Ping et Daniel Mengara me donne froid dans le dos. Tous ces anciens pédégistes, nouveaux opposants, sont, sans confession, subitement devenus des saints, niant même la qualité d’opposants à ceux qui, comme Luc Bengone Nsi, luttent depuis plus de 30 ans contre le système Bongo-PDG. Serions-nous en train d’assister à une nouvelle forme d’entrisme ? Les mêmes éléments qui ont initié l’entrisme au PDG dans les années 70 se retrouvent comme par hasard sur scène, sans doute avec le même dessein. D'autres, encore tapis dans l'ombre, leur apportent les moyens financiers avec lesquels ils peuvent débaucher les opposants de l'Union Nationale et des autres partis du Front qui se montreraient résistants, avant de retrouver leurs amis. C'est du Machiavel ou presque.


Depuis la mort d’AMO, votre parti est accusé de gestion patrimoniale, est-ce à dire que l’Union Nationale n’est pas un parti républicain mais une cellule familiale ou régionale ?

Les accusations, il y en aura toujours. Surtout lorsqu’elles doivent soutenir une cause occulte. Mais il faut bien comprendre pourquoi elles arrivent à tel moment plutôt qu’à tel autre. C’est précisément au moment où des révélations sont faites à un ou deux membres du gouvernement alternatif, sur la mort imminente d’André Mba Obame que la cabale a commencé. En effet, convaincus que le Président élu ne survivrait pas à sa maladie, ces profito-situationnistes ont commis un émissaire à l’étranger pour rencontrer Jean Ping, afin qu’il vienne combler le vide que laisserait AMO. Que lui ont-ils promis ? Qu’a-t-il exigé ? C’est alors que les auteurs de cette initiative montent une opération visant à diaboliser les Myboto. La succession d’André Mba Obame étant en vue, il faut à tout prix écarter le président du parti et le Vice- président Oye Mba. On se rappelle subitement que Paul-Marie Gondjout est le gendre de Myboto, alors que depuis la création du parti en février 2010, cette filiation n’a jamais posé aucun problème au sein du parti. Bien au contraire, tout le monde a trouvé normal que Paul-Marie Gondjout occupe les fonctions de ministre de l’Energie dans le gouvernement alternatif.


Que doit-on comprendre ?


Je note, par ailleurs, que lors des dernières élections locales, l’une des listes qui firent le meilleur score pour notre compte était celle conduite par Chantal Myboto Gondjout dans le premier arrondissement. Connaissez-vous un parti politique qui se serait passé de quelqu’un qui a pu tenir autant la dragée haute au PDG, au point de l’obliger à faire intervenir les bérets rouges ? Entre nous, si on ne doit pas favoriser les gens en fonction de leur naissance ou de leurs patronymes, on ne doit pas non plus les exclure pour les mêmes raisons. A chacun selon ses mérites… J’observe également dans les diverses critiques que Chantal Myboto Gondjout est trésorière du parti. Jamais il n’est dit, nulle part, qu’elle n’est que l’adjointe de Patrick Eyogho Edzang, trésorier général. Cette manipulation des faits est quelque chose d’indécent. Heureusement que le peuple gabonais n’est pas dupe. Et le score réalisé par cette militante, lors des dernières élections municipales, est là pour plaider en sa faveur et démentir tous les ragots.

En principe l’opposition n’a qu’un adversaire, Ali Bongo, or votre parti semble avoir une propension à se tromper d’adversaire. Y a-t-il encore une différence entre le PDG et vous ?

De quoi parlez-vous ? Quel militant d’un parti de l’opposition avez-vous vu être débauché par l’Union nationale ? Quand avez-vous vu un dirigeant de l’Union Nationale attaquer quelqu’un de l’opposition ? Quand avez-vous vu l’UN proclamer que tel ou tel parti ne saurait briguer la présidence de la République en raison de ses origines ethniques et qu’il convient de se ranger derrière nous ? C’est toujours dangereux de voir la victime être présentée comme le bourreau. Humainement, moralement, c’est insupportable, sauf si vous considérez qu’en affirmant que nous restons ouverts à toutes les énergies, nous avons porté atteinte à l’indépendance de certains, ceux à qui votre question s’adresse peuvent vous répondre.

En Afrique on n’organise pas les élections pour les perdre ( dixit Omar Bongo ). Comment comptez-vous faire cette fois-ci pour éviter que la victoire de l’Opposition ne soit volée ?

Nous parlons des préalables sans lesquels aucune élection ne peut se dérouler dans les conditions de transparence de liberté et de crédibilité. Nos préalables intègrent toutes les institutions ayant en charge la préparation, l’organisation et la proclamation des résultats. Ils portent aussi sur le rôle de l’armée qui ne devrait plus perpétrer, comme en 1993 et 2009, les coups d’Etat électoraux. Tout cela doit se faire sous l’égide de l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’OIF et les Etats-Unis.

Ali Bongo prépare à grands renforts médiatiques et soutiens de tous genres sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Suite aux affaires judiciaires en cours, que doit faire l’opposition pour l’en empêcher ?

Permettez-moi de ne pas aborder avec vous les questions relevant de la stratégie. Je me contenterai simplement de vous dire que nous nous en préoccupons.

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