THE DECLARATION THAT SANCTIONED THE CREATION OF THE FRONT! DÉCLARATION AYANT SANCTIONNÉ LA CRÉATION DU FRONT !

 Les membres fondateurs du FRONT


Les signataires du FRONT


Gabonaises, Gabonais, Chers Compatriotes,

Le Gabon, notre très cher pays, va mal. Ce constat, chacun de nous le fait, tant les effets de la crise politique, économique, sociale et culturelle, la plus grave de notre histoire moderne, se font durement ressentir dans chacun de nos foyers. Notre pays se trouve dans une situation d’une extrême gravité qui interpelle, sans exclusive, toutes les Gabonaises et tous les Gabonais. Nous ne pouvons pas et ne devons pas continuer à nous comporter et à agir comme si cette situation était normale. Notre responsabilité à tous, celle de chacun de nous, est de nous lever comme un seul homme, pour faire échec à ce chaos déjà perceptible. Nous le devons à notre pays. Nous le devons à nos enfants, à nos petits-enfants et à nos arrière-petits-enfants. Cela relève désormais de l’urgence et du sursaut patriotique.

Chers Compatriotes,

Comment en sommes-nous arrivés là ? Que s’est-il passé pour que notre pays sombre à ce point ?

Le 1er décembre 2007, Omar Bongo Ondimba a lui-même reconnu le bilan négatif de son pouvoir. Il enfonçait le clou, en prononçant notamment ces mots devenus célèbres : « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire. Il nous observe, il dit ‘’amusez-vous’’, et le jour où il voudra nous sanctionner, il le fera ».

En 2009, alors que le peuple Gabonais croyait le moment venu de se saisir enfin de son destin, Ali Bongo Ondimba, alors Ministre de la Défense, vice-président du PDG et fils de feu Omar Bongo, s’est emparé du pouvoir en perpétrant un Coup d’Etat électoral, en violation de la Constitution et du processus électoral.

Ainsi, après quarante-deux ans, le Gabon et les Gabonais devenaient, contre leur volonté et en dépit des pertes en vies humaines, les victimes d’une succession de type monarchique. Depuis lors, le pays ne cesse de s’enfoncer plus gravement dans une crise multiforme. Les effets de cette crise sont sans précédent.

Sur le plan politique, au Gabon, l’exercice de la souveraineté du peuple, qui fonde la démocratie, a disparu davantage, pour laisser place, depuis octobre 2009, à la monocratie, le pouvoir d’un seul homme. Cette « monocratie » se décline chaque jour en une dictature. Quelques exemples peuvent illustrer cette situation :

- Premier exemple : en 2010, l’article 4 de la Constitution a été modifié. Dans sa nouvelle formulation, cet article dispose que le Gouvernement peut demander à la Cour constitutionnelle de proroger, dans les délais à sa convenance, le mandat du président de la République ou de tout autre élu. Pour être clair, la Constitution Gabonaise permet, depuis 2010, à la Cour constitutionnelle de proroger pour une durée laissée à sa discrétion, la durée du mandat du président de la République. Dès lors, cette Institution qui s’est faite complice du coup d’Etat électoral de 2009, et dont la servilité vis-à-vis du pouvoir n’est plus à démontrer, a désormais la capacité juridique de le maintenir selon son bon vouloir, se substituant ainsi au peuple gabonais dans l’exercice de sa souveraineté.

- Deuxième exemple : la dissolution arbitraire de l’Union Nationale, une des principales formations politiques de l’Opposition gabonaise, intervenue en violation flagrante de la Constitution, notamment le paragraphe 13 de l’article premier, confirme la nature dictatoriale de ce régime et sa volonté de rendre impossible toute alternance au pouvoir. Au titre des dispositions du paragraphe de cet article, « les associations, partis ou formations politiques, syndicats, sociétés, établissements d’intérêt social, ainsi que les communautés religieuses dont les activités sont contraires aux lois, aux bonnes mœurs ou à la bonne entente des groupes ou ensembles ethniques peuvent être interdits selon les termes de la loi ». Il faut souligner qu’une interdiction, c’est pour un temps, alors que la dissolution signifie anéantissement. A ce sujet, l’Union Africaine, dans une correspondance en date du 06 février 2014, a demandé au Gouvernement gabonais de lui « fournir avant le 26 avril 2014, conformément à l’article 145 du règlement intérieur de la Commission de l’Union africaine, ses observations sur la recevabilité des arguments des plaignants – CDJ, Echos du Nord, Union Nationale – sur la décision de dissolution du parti politique Union Nationale. Passé ce délai, la Commission se verrait obligée de prendre une décision sur la base des éléments en sa possession. »Cette intervention de l’Union Africaine et le silence affiché par le pouvoir, confirment, à n’en point douter, le mépris de ce dernier pour les valeurs démocratiques, et est l’expression la plus évidente d’un régime qui a choisi la violence, sous toutes ses formes, pour conserver le pouvoir à jamais. Cette volonté a conduit à la modification de la loi 24/96 sur les partis politiques, pour y insérer des dispositions plus nocives à la démocratie, puisque le ministre chargé de l’Intérieur a désormais un droit de vie ou de mort sur un parti et la carrière politique d’un dirigeant de parti politique. L’article 46 de la loi 16/2011 stipule en effet que : « Les membres fondateurs ou dirigeants d’un parti politique ou groupement de partis politiques dissous ne peuvent exercer des fonctions de responsabilité au sein d’un autre parti pendant cinq ans à compter de la date de dissolution. Rappelons qu’en 1994, les partis politiques de l’Opposition (RNB, PGP, CDJ, MORENA etc.) se sont mués en Haut Conseil de la République (HCR), puis en Haut Conseil de la Résistance, avec un président de la République et un gouvernement, sans être dissous. Non loin de nous, on n’a pas, non plus, vu des partis être dissous en Angola (l’UNITA), au Cameroun (le SDF), en Côte d’Ivoire (le FPI), au Congo-Brazzaville (l’UPADS)ou en République Démocratique du Congo (l’UDPS),à la suite de faits similaires à celui qui a eu lieu au Gabon le 25 janvier 2011.

- Enfin, troisième exemple : la campagne médiatique haineuse orchestrée par le pouvoir contre une communauté ethnique, en réaction aux démissions de Jean Ping et Jacques Adiahénot du PDG, est une de trop, dont le pouvoir a toujours su user lorsqu’il s’est senti en danger face à un adversaire politiqueredoutable, en le faisant passer pour tribaliste au service de sa tribu, contre les autres. Cette façon d’attiser la peur de l’autre est en fait un jeu du pouvoir, qui « divise pour mieux régner ». Les effets néfastes de cette manipulation sont devenus au fil du temps une difficulté majeure, voire un facteur bloquant, pour parvenir à l’alternance. Il faut le combattre par l’union de tous, et par notre volonté de nous battre ensemble pour le « Gabon d’abord ». Nous y sommes condamnés.

Désormais, l’inquiétude et la peur du lendemain se lisent dans les yeux de nos compatriotes. Comment ne pas le comprendre quand on ajoute à cela, le cas de nombreuses familles endeuillées par les différents crimes de sang commis, et notamment le grave et honteux fléau des crimes dits rituels, jamais élucidés, qui n’en finit pas ?

Cette situation inquiète les uns et attise chez d’autres, un sentiment général d’insécurité. La persistance de ces crimes odieux ne peut augurer de lendemains sereins pour le pays car, rien n’est fait qui tendrait à décrisper le climat délétère actuel. Bien au contraire, parce que les commanditaires de ceux-ci appartiennent au pouvoir établi, la justice aux ordres, installe insidieusement l’impunité des criminels. Le silence affiché face à la tentative d’assassinat du Professeur Albert Ondo Ossa le prouve à suffisance. Nous condamnons fermement cette tentative d’assassinat qui date du 8 juin 2014, et dont les résultats de l’enquête ouverte semblent être renvoyés aux calendes grecques !

Mais, Chers Compatriotes, dès à présent, chacun de nous pressent que la prochaine élection présidentielle, normalement prévue pour 2016, sera mal organisée et volontairement bâclée, avec le seul objectif d’assurer le maintien du pouvoir établi.

Le Gabon est victime de la double forfaiture de cet homme et de son projet politique. Il est victime de la forfaiture d’un homme qui, régulièrement, réécrit, lorsqu’il ne la falsifie pas, son histoire personnelle et politique. Cette personnalité, dite fils de président, qui voudrait se présenter comme un homme neuf, est pourtant entrée en politique il y a 30 ans.

Tour à tour, il a été, cumulativement avec les fonctions de président du Conseil d’administration de l’OPRAG pendant une vingtaine d’années, représentant personnel du secrétaire général fondateur du PDG, haut représentant personnel du président de la République avec rang et prérogatives de ministre d’état, ministre des Affaires étrangères, député à l’Assemblée nationale, ministre de la Défense nationale, vice-président du PDG, jusqu’à ce qu’il s’accapare frauduleusement du pouvoir d’Etat.

En qualité de président du Conseil d’administration de l’OPRAG, cet homme a fait de l’Office des Ports et Rades du Gabon sa propriété personnelle pendant vingt ans. La conséquence de ceci est que, les ports du Gabon ont pris, aujourd’hui, un retard considérable sur le plan infrastructurel car, ils n’ont jamais bénéficié, en dépit de moyens financiers importants générés et dégagés, des investissements nécessaires et indispensables pour augmenter leur capacité d’accueil des bateaux, avec l’accroissement du trafic et les importations, contrairement aux ports des pays voisins, bien plus importants que les nôtres. Ces insuffisances ont été encore dénoncées lors des activités marquant le 40ème anniversaire de cet Office, au mois d’avril dernier.

Cette personnalité, dont chacun doit se souvenir qu’elle œuvra en 1986, sous le prétexte d’Akoma-Mba, pour transformer la République Gabonaise en une monarchie dont elle aurait été le prince héritier, et ensuite le roi, n’a de leçon à donner à personne, car cette démarche entreprise par lui, à l’époque, n’a rien de républicaine ! A preuve, elle a présenté dans son dossier de candidature à l’élection présidentielle anticipée de 2009, un acte de naissance dont l’authenticité et la sincérité sont sujettes à caution. Quelle image nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants auront-ils de nous, en apprenant par l’Histoire (car l’histoire le dira), que nous avons laissé bafouer les textes qui encadrent l’élection à la magistrature suprême de notre pays, et par conséquent, nous avons contribué à avilir cette fonction ?

Né en 1959 à Brazzaville, à l’époque, capitale d’un territoire de l’Afrique Equatoriale Française, Monsieur Ali Bongo Ondimba a produit en 2009, un extrait d’acte de naissance avec la mention « République Gabonaise », alors que le Gabon n’était pas encore une République, mais bien un territoire de l’AEF. C’est pourquoi, nous sommes fondés à porter l’affaire de cet extrait en justice pour ne pas avoir sur notre conscience, un forfait aussi grave.

Le Gabon étant un Etat de droit, nous allons donc saisir les juridictions compétentes afin que la justice fasse la lumière sur ce document produit par Monsieur Ali Bongo Ondimba ; car il ne saurait être question que la CENAP prononce une fois de plus, la validité d’un tel extrait d’acte de naissance, dans l’hypothèse où l’intéressé serait à nouveau candidat à la présidence de la République.

Le Gabon est aussi victime de la forfaiture d’un projet politique, le Plan Stratégique Gabon Emergent, rédigé par un Cabinet privé, dont le contenu, chaque jour revu, et la mise en œuvre, se confondent entre la frivolité et l’incompétence. La forfaiture d’un projet politique dont le bilan, après cinq ans, se résume finalement à un constat simple : Mépris du peuple gabonais, violation permanente des principes de la République et des règles de l’Etat de droit, et la mal gouvernance.

Mépris du peuple gabonais lorsqu’un individu, Maixent Accrombessi, dont le seul lien avec le Gabon est une naturalisation acquise récemment, est propulsé à des fonctions de directeur de Cabinet, pour lesquelles il ne donne aucune garantie de compétence et de fidélité à la République gabonaise, et se répand ici et là pour affirmer son pouvoir et même sa prééminence sur le gouvernement !

La violation permanente des principes de la République et des règles de l’Etat de droit se manifeste, une fois de plus, aujourd’hui par l’irruption dans l’action publique, et avec les ressources de l’Etat, de Madame Sylvia Bongo Ondimba. Quelle est sa fonction ? Quel est son mandat ? Au nom de quoi, une dame qui ne bénéficie d’aucun mandat politique et qui n’a aucune existence institutionnelle, peut-elle, avec l’argent du contribuable, mener des actions inscrites dans les politiques publiques qui relèvent de la compétence du gouvernement ?

En tant que Gabonais, nous disons "non" à cet état de faits, à ces ignobles impostures ! Le Gabon est une République et doit le demeurer. Et nous invitons le peuple Gabonais à se mobiliser pour mettre un terme à ces situations inacceptables.

Les Gabonais ne sont pas amnésiques et l’histoire est irréversible. La tendance du pouvoir à faire violence à l’histoire, lui laisse croire qu’il peut tout se permettre. Mais, nul ne peut tordre le cou à l’histoire, et celle du Gabon s’écrit et s’écrira, en dépit de la volonté d’en effacer toute trace, comme l’attestent les opérations de destructions, qui ont culminé d’abord avec la démolition inexplicable de la Fondation « Jeanne EBORI », et ensuite du palais international de conférences de la Cité de la Démocratie, et de ses vestiges remplis d’histoire.

Ce palais, construit à la faveur du sommet de l’OUA en 1977, a aussi abrité la Conférence Nationale de 1990, qui scellera le retour de la démocratie multipartite. C’est d’ailleurs à l’issue de cette Conférence Nationale que cette cité, naguère appelée « Cité du 12 Mars », sera rebaptisée « Cité de la Démocratie ».
Là aussi, le cynisme, la rapidité et la violence avec lesquels ce monument de l’Histoire de notre pays a été détruit, pour laisser place demain, à un parcours de golf et à un zoo, est l’évidente manifestation de la mégalomanie d’un homme et de sa volonté de réécrire l’histoire du Gabon, en effaçant un passé que son propre passé condamne à en assumer l’héritage.

Sur les plans économique, social et culturel, le désarroi des acteurs économiques nationaux et la méfiance des investisseurs étrangers n’ont jamais été aussi forts à l’égard du Gabon. Les effets d’annonce et l’existence d’un fumeux Plan stratégique Gabon émergent, en perpétuel réajustement, sans prise sur le pays réel et dont les promesses sont loin d’être tenues, ne changeront rien à cette réalité accablante.
Au centre de cette situation économique, sociale et culturelle catastrophique du pays se trouve une entreprise de prédation des ressources financières de l’Etat savamment orchestrée au cœur du pouvoir. Ce pouvoir pille le Gabon depuis son arrivée au pouvoir en 2009, comme jamais auparavant.

Régulièrement, d’importantes sommes d’argent, à l’exemple de l’affaire de l’avion présidentiel gabonais immobilisé au Bénin il y a plus d’un an, sortent du trésor public à des fins personnelles. Dans le même temps, les Directions générales du Trésor, du Budget et du Contrôle financier ont été placées entre les mains d’agents sous le contrôle direct d’un homme, d’abord Chef de Cabinet, puis devenu directeur de Cabinet du chef de l’Etat, tête de proue de la Légion étrangère.

Les finances du Gabon sont désormais directement placées sous la coupe de la présidence de la République, et donc de cette légion étrangère. Le Gouvernement et le Parlement assistent, impuissants, à cette entreprise de pillage des finances publiques.

Depuis de nombreux mois, l’Etat est soumis à d’énormes tensions de trésorerie, au point que la plupart des chantiers publics sont à l’arrêt. Les entreprises ne sont plus payées. Cette situation est aujourd’hui suffisamment grave, pour que nombre d’entreprises déchantent et que certaines quittent le Gabon pour se redéployer dans d’autres pays africains.

Le pouvoir au Gabon a une vision fictive de la réalité et fait preuve d’amateurisme, de mystification ; il souffre d’une incapacité à apprécier les réelles priorités de l’économie, et il a une approche des questions d’investissement qui tient plus de la parade que de l’efficacité. Autant d’éléments qui invitent aujourd’hui les investisseurs à la plus grande prudence.

La Zone Economique Spéciale de Nkok, premier grand projet du pouvoir émergent, un exemple de la précipitation et de la méconnaissance de la gestion des projets, est un échec patent. 4 ans après le lancement des travaux d’aménagement du site et de son inauguration, les activités industrielles projetées n’ont toujours pas débuté. On peut s’interroger sur la réussite des autres projets annoncés ici et là.

Pendant ce temps, le pouvoir se livre, avec les fonds publics, à des dépenses de prestige et inutiles, évaluées à plusieurs centaines de milliards de francs CFA, pour satisfaire les caprices d’un homme et de son entourage immédiat : achat d’hôtels particuliers et de résidences, notamment en France, aux États-Unis, en Grande Bretagne, au Maroc, en Turquie et en Afrique du Sud ; acquisition de voitures de luxe et d’avions ; organisation de forums (tel que le New York Forum Africa), assises, courses de motocyclettes et de bateaux ; tenue de carnavals et multiplication de voyages, fantaisistes pour la plupart, comme ses récents séjours au Brésil.

Il y a ensuite le fameux projet de la marina, prévue pour engloutir plusieurs centaines de milliards, alors que les voiries des principales villes du pays ont besoin d’être accrues et rénovées ; que le pays est en sous-capacité de logements malgré la promesse de 5000 logements par an, non tenue ; que les élèves, dont les écoles et lycées manquent cruellement, s’entassent en moyenne par 100 dans les salles de classes ; que les infrastructures des universités et grandes écoles sont surannées ; que se soigner devient un luxe ; que le coût de la vie est de plus en plus élevé ; etc.

Les choix d’investissements hasardeux du pouvoir, sa désinvolture à l’égard des préoccupations des partenaires économiques, ainsi que les dérives sur la gestion des finances publiques, sont autant de signes qui ne peuvent tromper sur l’état économique du pays.

Le climat social est depuis deux ans, particulièrement délétère dans tout le pays, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Divers pans de l’administration publique sont désormais en grève permanente, conséquence de la mauvaise gestion du pays. C’est le lieu pour nous de manifester notre soutien à toutes les personnes qui veulent recouvrer leurs droits légitimes, et qui l’expriment par des manifestations de grèves : les fonctionnaires de l’Education nationale, les ex-agents de la CNSS, les fonctionnaires civils et militaires retraités, pour ne citer que ceux-là.

En cinq ans, tout ce que ce pouvoir a réussi à offrir aux Gabonais, ce sont des pénuries d’eau et d’électricité, auxquelles s’ajoutent désormais, les pénuries de carburant. Quelle honte pour un pays qui regorge d’importantes ressources hydrauliques et est le 5èmeproducteur africain de pétrole au Sud du Sahara !!! Notre pays est en danger. Et les Gabonais n’en peuvent plus.

Il y a 9 ans, le Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) dressait un tableau de la pauvreté au Gabon. Ce travail, mené par le ministère de la Planification, alors sous l’autorité de Casimir Oyé Mba, est encore d’actualité dans ses constatations. Le Gabon n’a pas attendu le rapport d’un cabinet extérieur, financé à coups de milliards de francs par le contribuable, au bénéfice d’une fondation privée, pour découvrir la pauvreté. La pauvreté ne se combat pas en tentant de dresser les administrations les unes contre les autres, les Gabonais les uns contre les autres. La lutte contre la pauvreté nécessite la mobilisation de toutes les ressources, de toutes les intelligences et de tous les secteurs du pays.

L’un des maux dont souffre notre pays réside dans l’abandon de l’agriculture et l’exode rural. 86,50% de la population du Gabon habitent dans les villes, principalement à Libreville ; contre 13,50% en zone rurale. Les villes sont donc surpeuplées avec tous les maux qu’on connaît : le vol, l’insalubrité, les viols, les inondations, les crimes rituels, les enfants abandonnés, l’errance des malades mentaux, la banalisation des indigents, la marginalisation des handicapés et des personnes âgées, le désarroi des femmes-mères isolées, le traumatisme des veuves et des familles des détenus, les morts à la suite d’éboulements, etc.

La Décentralisation doit aider à un développement équitable et équilibré du pays, à partir d’un transfert judicieux de compétences, accompagné de moyens financiers importants et appropriés, que l’Etat devrait consentir aux collectivités locales.

Cette vision a l’avantage d’une réelle redistribution de la richesse nationale, d’une mise en chantier du pays et d’une lutte efficace contre le chômage.

Chers Compatriotes,

Ainsi va le Gabon aujourd’hui. Nous dressons ici, de manière succincte, le constat objectif d’une situation qui interpelle tous les Gabonais. Nous n’avons désormais plus d’autre choix que de nous engager résolument pour sauver notre pays, qui est notre Histoire et notre Avenir, notre Vie à tous, générations d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Il y a urgence à agir pour donner au Gabon toutes les chances d’éviter le drame qui le guette. Plus que jamais, la mobilisation, le rassemblement et l’unité des filles et des fils de notre pays sont aujourd’hui une impérieuse nécessité. Nous devons briser leschaînes qui rendent captifs la liberté du peuple gabonais et le développement de son pays.

Pour cela, notre priorité, à compter de ce jour, est de rassembler les Gabonais autour de valeurs communes, pour penser ensemble, le développement et la modernisation de notre pays. Le salut du Gabon ne viendra pas d’un quelconque personnage providentiel. Il viendra de vous, de nous ; de nous tous. Il viendra de dirigeants avertis ayant l’amour de la Nation et le sens de la liberté et de la Justice, et en phase avec les populations. Aujourd’hui, il est urgent de réconcilier le Citoyen avec ses devoirs en lui redonnant la pleine jouissance de ses droits. C’est dans son bien-être qu’il puisera les ressources, pour se mettre au service de son pays et de son développement.

Notre action de ce jour doit être comprise comme un acte de foi dans un Gabon nouveau, un Gabon débarrassé d’un passé peu glorieux, et dans lequel nous nous sentirons tous impliqués et concernés.

C’est pour cela que la prochaine étape de notre action nous amènera à faire le tour du pays. Nous viendrons à vous, nous viendrons vous rencontrer vous expliquer le sens et l’importance du Front que nous avons la ferme volonté de constituer, pour échanger sur vos préoccupations, pour vous faire part de la visionque nous avons de l’avenir de notre pays, pour vous dire comment nous entendons construire le Gabon de nos rêves, celui qui verra naître et grandir, dans la justice sociale et le bonheur, nos enfants,nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants.

Pour sortir le Gabon de sa situation de rentier et faire reculer durablement la pauvreté, le développement de notre économie doit reposer principalement sur l’éducation et la formation de la jeunesse et la production de richesses, notamment dans le secteur de l’agriculture. En harmonie, tout au long de notre histoire, avec notre environnement naturel, nous allons promouvoir un développement durable qui préserve notre riche biodiversité et notre identité culturelle.

Au sujet de la jeunesse, il nous faut reconnaître que le Gabon de demain sera son œuvre. Elle doit donc être une préoccupation prioritaire de la politique d’intégration sociale et de développement. Nous ne pouvons donc admettre les sanctions infligées récemment aux étudiants de l’Université Omar Bongo. Nous condamnons aussi l’arrestation de certains d’entre eux, et leur incarcération à la maison d’arrêt de Libreville, et nous exigeons leur libération immédiate, ainsi que leur réhabilitation comme étudiants de cet établissement.

Notre pays ne peut se construire sans l’apport des femmes, matrice du Sceau de la République. Celles-ci représentent plus de 50% de la population, et sont aussi les plus nombreuses parmi les pauvres. La vie chère, dénoncée par tous, les plonge un peu plus dans la précarité, voire la misère.

Elles sont, avec les enfants, les premières victimes de l’insécurité qui gangrène notre capitale, et s’étend inexorablement à l’intérieur du pays : viols, enlèvements et crimes dits rituels, font partie de leur quotidien, notre quotidien.

La déstructuration de la cellule familiale et la faillite du système éducatif jettent de nombreux enfants dans la rue, à la merci des dealers et autres bandits, sans que le pouvoir s’en émeuve. Cela est inacceptable dans un pays riche de potentialités comme le nôtre.

Depuis 1990, les organisations de la Société civile s’affirment de plus en plus comme des éléments moteurs de notre société et de la pratique démocratique. Le pouvoir actuel n’a aucune considération pour elles. Il bafoue leurs libertés et bâillonnent leurs moyens d’actions. Il faut mettre un terme à cela !

Chers Compatriotes,

La proximité des prochaines élections présidentielle et législatives nous commande d’agir dans l’urgence car, le risque est grand que l’organisation de celles-ci, comme les précédentes, présente de grands dangers pour la stabilité du Gabon, si rien n’est fait pour leur donner un caractère démocratique.

Les diverses modifications constitutionnelles, qui ont contribué à la chosification et à la personnalisation du pouvoir, dont celles ayant supprimé le scrutin à deux tours et institué la non-limitation des mandats présidentiels, ont gravement affaibli les espoirs qu’avait fait naître la Constitution de 1991, discutée et adoptée consensuellement par l’Opposition et la Majorité, au sein du Parlement de l’époque.

Le retour aux fondamentaux de cette Constitution de 1991, en les actualisant par rapport à l’environnement politique, économique, social et culturel du pays, est une exigence dont nous ne pouvons faire abstraction.

Ensemble, nous mettrons le Gabon sur la voie du progrès pour tous et pour toutes, conformément, entre autres, aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) :

- En investissant dans les infrastructures de base (routes, énergie, eau potable, transport, ports, aéroports, chemins de fer …) ;
- En faisant du développement de l’agriculture un enjeu majeur ;
- En accordant à notre système scolaire et universitaire toute son importance en lui donnant les moyens de sa mission ;
- En inscrivant « la santé pour tous » au centre des missions régaliennes de l’Etat ;
- En promouvant l’emploi, notamment celui des jeunes et des femmes ;
- En facilitant l’accès de tous à un logement décent aussi bien en ville qu’en zone rurale ;
- En permettant de vivre dans un environnement sain et préservé ;
- En assurant la sécurité des personnes et des biens, avec une Justice qui joue pleinement son rôle ;
- En promouvant une croissance qui favorise le développement ;
- En mettant en place une véritable politique de la famille ;
- En garantissant les droits des femmes, la protection de la mère et de l’enfant ;
- En assurant les droits de la veuve, de l’orphelin et des handicapés ;
- En favorisant une éducation à la citoyenneté qui valorise notre culture et promeuve les valeurs constituant le socle de notre société.

Chers Compatriotes,

Nous décidons de constituer un Front pour l’Alternance Politique au Gabon afin de sortir le pays de la crise politique, économique, sociale, morale et culturelle dans laquelle il se trouve depuis 2009. Pour cela :
- Nous affirmons que le Gabon est une République Une, Indivisible et laïque, dont les fondements sont :

✓ Les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie pluraliste et de la justice sociale ;

✓ Les principes de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et celui de l’Etat de droit ;

- Nous condamnons et nous opposons à la monarchisation de la République, sous quelle que forme que ce soit ;

- Nous prônons le retour à l’élection à deux tours, pour tout scrutin uninominal, et la limitation à deux au plus, du mandat du président de la République, pour une durée de cinq ans chacun ;
- Nous manifestons notre volonté de rendre le Gabon aux Gabonais, en le débarrassant d’un clan mafieux, apatride et de l’immigration sauvage et entretenue par le pouvoir ;

- Le Gabon doit être une Démocratie où toutes les libertés sont respectées, où les élections justes, transparentes et crédibles sont une réalité, et où les organismes qui en ont la charge, notamment la Cour constitutionnelle et la CENAP, doivent voir leur composition et leur fonctionnement être impérativement revus ; une Démocratie où le découpage électoral est équilibré ;

- Nous sommes convaincus que le Gabon peut parvenir à un développement harmonieux, équitable et équilibré, avec une décentralisation qui contribue à la réduction de la pauvreté, en encourageant le dynamisme de chaque province, et grâce à une gestion rigoureuse des moyens ;

- Contrairement à la pratique actuelle nous croyons profondément que les partis et groupements politiques doivent concourir pleinement à l’expression du suffrage, se former, exercer leur activité librement, et ne doivent pas être dissous ; et

- Nous prônons la liberté d’expression et l’accès équitable aux médias publics.
Nul parmi nous qui venons de nous prononcer pour la constitution de ce Front et des objectifs qu’il poursuit, ne devra trahir cet engagement pris à la face du monde.

Chers Compatriotes,

La paix, la sécurité et le développement, économique, social et culturel de notre pays doivent se gagner au prix de notre sacrifice au labeur, de notre soif de liberté et de Justice, mais surtout de notre Amour pour la Patrie. L’atteinte de ces objectifs nécessite la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, parce que c’est notre pays à tous.

Chers Compatriotes,

Depuis 2009, à chacune de nos rencontres, vous avez tous souhaité que l’opposition gabonaise s’unisse pour être efficace. Ce besoin d’unité est ressenti par tout opposant. Mais, cette nécessaire cohésion ne peut être effective si chaque leader, à l’ombre de nos regroupements populaires, travaille pour lui-même, pour tisser, dans le dos des autres des alliances coupables avec l’adversaire politique. Si, pour le bénéfice de quelques avantages financiers ou de nominations éphémères, des accords sont passés nuitamment pour affaiblir non pas l’adversaire principal mais tous ceux qui œuvrent pour l’alternance, si chaque leader dit opposant se fait fort d’essuyer ses griffes non contre l’adversaire commun mais contre ses frères de combat.

C’est, tirant les leçons des expériences passées de nos différentes tentatives de regroupement, que nous avons décidé de créer le FRONT, de relever nos principes et de redéfinir nos stratégies de lutte pour resserrer nos rangs et écarter de notre famille tout opportuniste infiltré par l’adversaire. Chacun de nous comprend que c’est de cette cohésion dont dépend la réussite de nos actions futures.

Chers compatriotes,

La définition d’une nouvelle stratégie de lutte s’impose d’autant plus aujourd’hui que chacun de nous pressent que la prochaine élection présidentielle, normalement prévue pour 2016, sera mal organisée et volontairement manipulée avec pour seul objectif d’assurer le maintien au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba.
Comment ne pas le comprendre, quand les Gabonais constatent que le pouvoir bafoue allègrement toutes les dispositions légales énoncées dans le Code de la communication par de graves entraves au pluralisme d’opinions et par des atteintes éhontées au pluralisme et à l’indépendance des médias ; à la libre circulation de l’information et au libre accès des citoyens aux médias publics ?

Les deux chaînes publiques de radio et de télévision sont aujourd’hui complètement confisquées par le pouvoir, et se sont servilement mises au seul service du gouvernement et des partis politiques affiliés au pouvoir ! Dans le même temps, une bonne partie du matériel de la chaîne de télévision privée TV+ est illégalement confisqué depuis le 30 août 2009, et une autre brutalement détruite par des agents à la solde du pouvoir actuel ! Des journalistes professionnels qui ne veulent faire que leur travail, comme Jonas Moulenda, ou Guy-Pierre Biteghe, exercent leur métier sous les menaces perpétuelles du pouvoir et de ses hommes de main. Des pratiques aux antipodes d’une démocratie moderne et d’un Etat de droit.

Comment en douter quand, depuis le 16 octobre 2009 et l’installation du pouvoir actuel, la Constitution de la République, les lois, l’Administration publique, les services publics, la justice, les forces de défense et de sécurité, en somme, toutes les institutions de la République sont détournées de leur mission régalienne, qui est de servir et protéger le Gabon et les Gabonais, notamment les plus faibles, pour devenir des instruments au service de la conservation du pouvoir d’Etat par un homme, et opprimer celles et ceux qui le contestent et aspirent à l’alternance ?

- Comment ne pas le croire, quand l’administration préfectorale et la représentation diplomatique sont systématiquement utilisées, à chaque élection, au service d’un camp ?

- Comment ne pas le croire, quand les hommes et les femmes placés à la tête des institutions telles que la Cour constitutionnelle et la CENAP sont, depuis une vingtaine d’années, entièrement au service du régime. La preuve est donc faite que la composition et le fonctionnement actuels de ces institutions sont une injure à la démocratie et à l’Etat de droit ? Il est un fait incontestable, en effet que le dispositif électoral gabonais n’a jamais permis l’organisation d’une élection libre, crédible, transparente et sincère ;
- Comment ne pas le croire, quand l’argent public, désormais accaparé par la présidence de la République, est utilisé à des fins de propagande électorale pour, soi-disant, lutter contre la pauvreté

Chers compatriotes,

Parce qu’il a volé l’élection de 2009 et que sa gestion des affaires publiques entraîne le Gabon à la faillite, à la dégradation continue des conditions de vie des populations, à une pauvreté jamais égalée dans notre pays et, donc, à une impopularité de ses dirigeants, nous avons tout lieu de croire que le pouvoir mettra tout en œuvre pour frauder lors de la prochaine élection présidentielle. Tout le monde est, là-dessus, d’accord : ce jeu de dupes, ce cirque ne peut plus durer.

Ali Bongo représente un danger pour le Gabon et son avenir. Il ne peut et ne doit rester plus longtemps au pouvoir. Il doit partir.

Forts de tout ce qui précède, et en raison de l’impérieuse nécessité d’unir nos forces pour parvenir à l’Alternance, nous, Jacques ADIAHENOT, Pierre AMOUGHE-MBA, Luc BENGONE-NSI, Jean EYEGHE-NDONG, Pierre-André KOMBILA-KOUMBA, Jean-Marcel MALOLAS, Fulbert MAYOMBO-MBENDJANGOYE, Albert MBA-NDONG, André MBA-OBAME, Paulette MISSAMBO, Joseph-Benoît MOUITY-NZAMBA, Zacharie MYBOTO, Jean NTOUTOUME-NGOUA, Casimir OYE-MBA, Jean PING, Jean-Pierre ROUGOU, nous engageons ce jour, à mettre en commun nos Intelligences et nos Energies, pour définir ensemble les voies d’un Gabon nouveau.

Nous décidons ainsi de la mise en place d’un Front de l’Opposition pour l’Alternance au Gabon, autour des personnalités et des partis politiques de l’Opposition. Dans les prochains jours, nous définirons ensemble, avec vous, la stratégie la plus adéquate pour atteindre cet objectif.

Nous nous engageons pour le Gabon, nous prônons le changement et nous avons à cœur de replacer le pays sur les rails ! Nous devons nous élever et avons décidé de taire nos égos ! Nous devons privilégier l’intérêt supérieur du Gabon et non nos intérêts individuels !

Aussi, nous prenons l’engagement solennel ce jour que le moment venu et selon des modalités discutées ensemble, le Front que nous constituons ne présentera et ne soutiendra qu’un seul et unique candidat à la prochaine élection présidentielle.

En nous engageant ainsi solennellement sur l’honneur, devant Dieu, devant la Nation, devant la République et devant l’Histoire, nous faisons le pari de la Cohésion, de la Confiance et de la Sincérité, pour crédibiliser notre action et ouvrir les portes de l’espoir. Oui, nous croyons qu’un Gabon nouveau, libéré de la peur, du besoin, des chaînes de la dictature et de la dévolution monarchique est possible et imminent.

C’est avec vous, Peuple Gabonais, que nous allons mener cette importante bataille pour la Liberté, la Dignité et l’Instauration au Gabon d’une République moderne, solidaire et véritablement démocratique, dotée d’institutions fortes, au service du peuple.

C’est pourquoi, nous lançons ce jour, 19 juillet 2014 UN APPEL SOLENNEL à tous les Citoyens de ce pays, que vous soyez organisés ou non.

Partis politiques, Société civile, Diaspora gabonaise, Peuple

Nous vous invitons à rejoindre le Front que nous créons ce jour ! Il est ouvert à tous ! Il est ouvert à toutes celles et à tous ceux qui sont soucieux de l’avenir de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Toutes celles et tous ceux qui sont soucieux du devenir de notre pays qui est au bord du chaos. Toutes celles et tous ceux qui partagent nos valeurs et principes.

Nous vous lançons cet appel pour que vous joigniez vos forces aux nôtres, afin de donner au Gabon, notre pays, les chances de sa victoire sur la dictature et la monarchisation de la République !

N’ayez pas peur de l’Etat policier qu’est devenu notre pays,notamment avec ses écoutes téléphoniques permanentes, en violation de la Constitution ! Levez-vous et venez renforcer le Front, pour libérer le Gabon de l’imposture qu’il subit depuis le 30 août 2009 !

L’histoire du monde nous enseigne que les Peuples ont toujours vaincu les dictateurs et leurs régimes, lorsqu’ils sont déterminés et solidaires !

L’engagement que chacun et ensemble, nous prenons pour élever le Gabon au rang des nations respectables et respectées, doit être une exigence de citoyenneté. C’est pourquoi, l’œuvre que nous commençons ce jour est une voie que d’autres ont initiée hier, avec des fortunes diverses. Ils sont un bon nombre de compatriotes à avoir payé de leurs vies pour la conquête de la démocratie et de la liberté, ainsi que le respect véritable des droits de l’Homme au Gabon. A ceux-là, nous rendons un vibranthommage. La patrie ne devra jamais oublier leurs sacrifices.

Ce que nous faisons aujourd’hui à la lumière de ce Front, est un témoignage pour les générations passées et un horizon nouveau pour les générations actuelles et les générations futures. C’est une exigence historique, un commandement de l’Histoire. Il nous faut l’observer scrupuleusement.

Le Gabon, ce pays, est notre Patrie. Nous n’en avons pas d’autre et nous ne pouvons en avoir d’autre. Libérons-la et construisons-la toutes et tous, avec détermination, abnégation et patriotisme, pour le triomphe du Front de l’Opposition pour l’Alternance (Le Front) !

Vive la République, Une et Indivisible !

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