ONCE AGAIN, THE OPPOSITION SEEMS TO BE SINKING ITSELF! ENCORE UNE FOIS, L’OPPOSITION SEMBLE SE SABORDER!
English version
Gabon does not have an opposition but several oppositions, as brilliantly explained by Luc Bengono-Nsi in a recent interview. But with the approach of every presidential election since 1990, this opposition, with the regularity of a Swiss clock, finds a way to kill its chances to dismiss the Bongos, by engaging in debates and totally ridiculous internal disputes, which only serve to demobilize its militants and offer the regime arguments pointing to the unpreparedness of the opposition to rule.
Considering the intelligence and political acumen of some members of the opposition, to see them tear each other apart for nothing can only lead to the conclusion that they do this purposefully and that this behavior is guided. There is no other hypothesis! The writings of the late Gregory Gbwa-Mintsa about this phenomenon are instructive because he explains how after building the political monster that was the party of the Bucherons, Paul Mba Abessole and Pierre-André Kombila, once the mission they were given to channel the discontent of the Gabonese people, without ever crossing the Rubicon of seriously endanger the Bongo regime, was accomplished, contrived to engineer a false leadership quarrel whose aim was to liquidate that great party. Both sides did their work so well that they were rewarded by Omar Bongo who made them Ministers of State or Deputy Prime Minister.
When we look at what is happening in the Gabonese opposition today, we see that 25 years later, absolutely nothing has changed, the self-destruction mechanisms remain the same; which means that the strings that control these mechanisms are still drawn by those in power.
How to understand that at a time when the Gabonese expect that pressure is to be put on Ali Bongo, for a dismissal whose outcome is at hand, some in the opposition engage in open internal discord that takes the people away from the debate on the destitution of the impostor.
Dear readers, ask yourself two simple questions: who benefits from this? Who maintains this?
When you have answered these two questions, you can begin to identify those in opposition, playing the game of who loses wins! For this, there are some interrogations that might help:
-Why to have gotten together to create a united front of the opposition, if later they are tearing each other’s up by interposed media outlets?
-Why are some members of the opposition doing most of their opposition against other members of the opposition than toward Ali Bongo?
-Why suddenly the little quarrels of political backyard have become more important than the removal of Ali Bongo?
-What are these petty squabbles worth before the danger of leaving the Bongos in power for 60-70 years?
-Why quarrel on peripheral things, if all have the same objective, that is the departure of Ali Bongo?
Dear readers, we absolutely must free ourselves of any sentimentality in our assessment of what takes place in Gabon’s opposition because it is clear that this opposition is unfortunately a Swiss cheese, and there are solid areas embodied by the Luc Bengone-Nsi of the world, and holes we need to know how to detect. We need to discern who really wants the removal of Ali Bongo, and who is there only to block any cohesion within the opposition.
It is at this price that we will eliminate the recurring disruption within the opposition.
Version française
Le Gabon n’a pas une opposition mais des oppositions, comme l’a brillamment exposé Luc Bengono-Nsi dans une récente interview. Mais à l’approche de chaque élection présidentielle, depuis 1990, cette opposition, avec la régularité d’une horloge suisse, trouve le moyen d’immoler ses chances de destituer les Bongo, en se livrant à des débats et disputes internes totalement ridicules, qui ne servent qu’à démobiliser les militants et offrir ainsi au pouvoir des arguments pointant sur l’impréparation de cette opposition à gouverner.
Quand on connait l’intelligence et la finesse politique de certains membres de l’opposition, les voir s’entredéchirer pour des peccadilles ne peut conduire qu’à la conclusion qu’ils fassent exprès et que ce comportement soit téléguidé. Il n’y a pas d’autre hypothèse ! Les écrits de feu Gregory Gbwa-Mintsa à ce sujet sont riches d’enseignements, car il nous explique comment après avoir bâti le monstre politique que fut le parti des Bucherons, Paul Mba Abessole et Pierre-André Kombila, une fois la mission qui leur avait été donnée de canaliser le mécontentement des Gabonais, sans jamais passer le Rubicon de mettre sérieusement en danger le régime Bongo, accomplie, s’arrangèrent pour manigancer une fausse querelle de leadership dont le but était de liquider ce grand parti. Les deux protagonistes firent tellement bien leur travail qu’ils furent récompensés par Omar Bongo qui en fit des Ministres d’Etat, voire Vice-Premier Ministre.
Quand on regarde ce qui se passe dans l’opposition Gabonaise d’aujourd’hui, on s’aperçoit que 25 ans plus tard, strictement rien n’a changé, les mécanismes d’autodestruction restent les mêmes ; ce qui veut dire que les ficelles qui contrôlent ces mécanismes sont toujours tirées par les tenants du pouvoir.
Comment comprendre qu’a un moment où les Gabonais s’attendent à ce que la pression soit mise sur Ali Bongo, pour une destitution dont l’issue est à portée de main, certains dans l’opposition ouvrent un foyer de discorde interne qui éloigne les gens du débat sur la destitution de l’imposteur.
Chers lecteurs, posez-vous deux questions très simples: à qui profite cette situation ? Qui entretient cette situation ?
Quand vous aurez répondu à ces deux questions, vous pourrez commencer à identifier ceux qui dans l’opposition, joue à qui perd gagne ! Pour ce, il y a des interrogations qui pourraient nous aider :
-Pourquoi s’être mis ensemble pour créer un front uni de l’opposition, si par la suite on se déchire par sorties médiatiques interposées ?
-Pourquoi certains membres de l’opposition font-ils plus opposition à d’autres membres de l’opposition qu’à Ali Bongo ?
-Pourquoi subitement, les petites querelles de basse-cour politique, deviennent-elles plus importantes que la destitution d’Ali Bongo ?
-Que valent ces petites querelles devant le danger de laisser les Bongo au pouvoir pendant 60-70 ans ?
-Pourquoi se quereller sur des choses périphériques, si on a tous le même objectif, c'est-à-dire le départ d’Ali Bongo ?
Chers lecteurs, nous devons impérativement nous affranchir de tout sentimentalisme dans notre appréciation de ce qui tient lieux d’opposition au Gabon, car force est de constater que cette opposition est malheureusement un gruyère, et qu’il y ait des zones solides incarnées par les Luc Bengone-Nsi, et des trous que nous devons savoir déceler. Il nous faut savoir discerner qui veut véritablement de la destitution d’Ali Bongo, et qui n’est là qu’en embuscade pour bloquer toute cohérence dans l’opposition.
C’est à ce prix que nous parviendrons à éliminer les récurrents sabordages au sein de l’opposition.
Comments
Post a Comment