IS THERE ANYBODY LEFT TO TAKE THIS PERPETUAL COMEDY SERIOUSLY? Y A-T-IL ENCORE QUELQU’UN QUI PRENNE CETTE PERPÉTUELLE COMÉDIE AU SÉRIEUX?



Ali Bongo


Prime Minister, Raymond Ndong Sima




English version


While the disconnect between the regime and the people continues to widen, Ali Bongo assembled his minions, so they could wish him a happy new year. This is a yearly ritual that occurs in total indifference as the Gabonese people hold these regime members in absolute and utter contempt. They know that these people are looting them and more and more thinking Gabonese are becoming engaged in serious discussions about how to destroy this dictatorship. The vast majority of the population no longer pays any attention to this kind of theatrics by this regime because it knows that all these people wishing happy new year to Ali Bongo do not represent them since all political, social, economic, and even religious institutions of the of the country have been deliberately weakened and subordinated to the regime. At this point, there is absolutely nothing to expect from these people.

While Ali Bongo and his minions are wishing happy new year to each other, the thinking Gabonese people are asking themselves what kind of year the majority of the population will have in 2013; as when they look left or right around them, they only see a country that is technologically backward, where the quality of life is at the bottom any human development measurement; they see very inadequate educational and health systems, they see an oppressive and lawless political arrangement and the epicenter of corruption and criminality on so many levels. These thinking Gabonese citizens could care less about Ali Bongo’s pompous ceremonies where he and his cronies lie to each other’s, because these compatriots have decided that they no longer want to be part of the deception going on in Gabon. They no longer want to deny that there are deep problems in Gabon; they have accepted that it is useless to try to deny reality and not to face the truth. More and more Gabonese, except the people in power of course, have realized that unless one comes face to face with one’s ailment, solutions to cure it cannot be found; the first step towards recovery being realizing that one has a problem.

In his book “The Rebel”, Albert Camus asks: “What is a rebel? A man who says no… A slave who has taken orders all his life suddenly decides that he cannot obey some new command. What does he mean by saying ‘no’? He means, for example, that ‘this has been going on too long,’ ‘up to this point yes, beyond it no’, ‘you are going too far,’ or, again, ‘there is a limit beyond which you shall not go.’ But from the moment that the rebel finds his voice — even though he says nothing but ‘no’ — he begins to desire and to judge. The rebel confronts an order of things which oppresses him with the insistence on a kind of right not to be oppressed beyond the limit that he can tolerate.” This passage from the French writer tells us that real action toward freedom will arrive when enough Gabonese people collectively will resolve to rise up from the slumber of their discontent and make a glorious awakening by declaring, “No! Enough is Enough!” When enough citizens would realize that being a coward makes us bow to oppressive authorities, lack of character makes us lie and cheat to each other; that our problem with lack of confidence makes us often indifferent to the plight of fellow countrymen; that our selfish attitude works against our own self-interest in the long run and we play the blame game to distance ourselves from the problem at hand and avoid responsibility.

Then Ali Bongo and his clique feast in the palace, the revolted Gabonese citizen should continue to prepare for his awakening. They should do so without resentment, that is to say, without bathing in hatred or in contempt; because revolt birth values. Revolt eradicates the solitude of man because it is collective and is the purest expression of freedom. Let us promote the greatness of truth, expose the truth, persist in the truth and resist the oppression of untruths.




Version française


Alors que la disjonction entre le régime et le peuple continue de se creuser, Ali Bongo a rassemblé ses sous-fifres afin qu'ils puissent lui souhaiter une bonne et heureuse année. C'est un rituel annuel qui se produit dans l'indifférence totale vu le mépris absolu dans lequel le peuple gabonais tient les membres du régime en place. Les gabonais savent que ces gens sont là pour les piller et de plus en plus de citoyens pensants estiment qu’il est plus productif de s’engager dans des discussions sérieuses sur la manière de détruire cette dictature. La grande majorité de la population ne paie plus la moindre attention à ce genre de théâtralité par ce régime parce qu'elle sait que tous ces gens qui souhaitent bonne année à Ali Bongo ne les représentent pas, puisque toutes les institutions politiques, sociales, économiques et même religieuses, du pays, ont été délibérément affaibli et sont désormais donc soumises au régime. À ce stade, il n'y a absolument rien à attendre de tous ces gens.

Alors qu’Ali Bongo et ses acolytes se souhaitaient bonne et heureuse année, les gabonais pensants se demandaient quelle genre d'année vivrait la majorité de la population en 2013; vu que quand ils regardent à gauche ou à droite, ils ne voient qu'un pays qui est technologiquement en retard, où la qualité de vie est au bas de toute mesure de développement humain; ils observent la très grande inadéquation des systèmes éducatifs et de santé; ils voient des arrangements politiques oppressifs et illégaux et se retrouvent vivant dans l'épicentre de la corruption et de la criminalité à bien des niveaux. Ces citoyens gabonais pensants se foutent des pompeuses cérémonies d’Ali Bongo, pendant lesquelles lui et ses copains se mentent entre eux; car ces compatriotes ont décidé qu'ils ne veulent plus faire partie de la comédie qui se joue au Gabon. Ils ne veulent plus avoir à nier qu'il y a des problèmes profonds au Gabon, ils ont admis qu'il est inutile d'essayer d’occulter la réalité et de ne pas affronter la vérité. De plus en plus de gabonais, à l'exception des gens au pouvoir, bien sûr, se sont rendus compte que si l’on n’admet pas sa maladie, des solutions pour en guérir ne peuvent être trouvées; la première étape vers la guérison étant la réalisation que l'on a un problème.

Dans son livre " L'Homme Révolté", Albert Camus se demande: «Qu'est-ce qu'un homme révolté? Un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas: c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. Un esclave, qui a reçu des ordres toute sa vie, juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Quel est le contenu de ce "non"? Il signifie, par exemple, "les choses ont trop duré", "jusque-là oui, au-delà non", "vous allez trop loin", et encore, "il y a une limite que vous ne dépasserez pas". En somme, ce non affirme l'existence d'une frontière. On retrouve la même idée de limite dans ce sentiment du révolté que l'autre "exagère", qu'il étend son droit au-delà d'une frontière à partir de laquelle un autre droit lui fait face et le limite. Ainsi, le mouvement de révolte s'appuie, en même temps sur le refus catégorique d'une intrusion jugée intolérable et sur la certitude confuse d'un bon droit, plus exactement l'impression, chez le révolté, qu'il est "en droit de. La révolte ne va pas sans le sentiment d'avoir soi-même, en quelque façon, et quelque part, raison.» Ce passage de l'écrivain français nous dit que des actions concrètes vers la liberté arriveront lorsque suffisamment de gabonais collectivement se résoudront de se réveiller du long sommeil de leur mécontentement et de prendre conscience en déclarant: «Non! Ça suffit comme ça». Quand assez de citoyens réaliseront qu'être lâche nous fait plier devant des autorités oppressives; que le manque de caractère nous fait vendre nos compatriotes! Que notre problème est le manque de confiance en soi qui nous rend souvent indifférents au sort de nos compatriotes; que nos attitudes égoïstes agissent contre nos propres intérêts à long terme et quand nous préférons rejeter les tords sur les autres, nous nous éloignons de la réelle problématique et fuyons nos responsabilités.

Alors qu’Ali Bongo et sa clique festoient dans les palais, le citoyen gabonais révolté devrait continuer de se préparer à son réveil. Il devrait le faire sans ressentiment, c'est-à-dire sans baigner ni dans la haine ni dans le mépris, car la révolte enfante des valeurs. La révolte extirpe l'homme de la solitude puisqu'elle est collective et est l'expression la plus pure de la liberté. Promouvons la grandeur de la vérité, exposons la vérité, persistons dans la vérité et résistons à l'oppression des contre-vérités.

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