UNDER THE PRETENSE OF FIGHTING ISLAMISTS, ARE WE GOING TOWARD AN INCREASED SUPPORT BY THE WEST OF AFRICAN DICTATORSHIPS! SOUS COUVERT DE LA LUTTE CONTRE L’ISLAMISME, S’ACHEMINE-T-ON VERS UN PLUS GRAND SOUTIENT OCCIDENTAL POUR LES DICTATURES AFRICAINES?



Laurent Fabuis



English version

Before his capture and death; after realizing that the uprising was closing around him, Muammar el-Qaddafi warned, during one of his last speeches before he fell, that after him chaos and holy war would overtake North Africa; that jihadists would come into the Sahelian desert and destabilize the region. We must admit that even if Qaddafi himself was a dictator, his prediction sounds like a prophecy what we look at what is happening in Mali, where French paratroopers are on the ground battling islamists in the north; and in Algeria where islamists have just taken oil workers hostage with in the end, several dozen deaths. Dear readers, the epicenter of the battle against islamists seems to have been moved to Africa and dictators such as Idriss Deby are rushing to help the west achieve their objectives so they can in return solidify their own stance in their countries.

The fight against Islamism is already being felt on the ground in several African countries as a boon to dictatorial regimes. Last Thursday, the United States recognized the government of Somalia for the first time since 1991. This is a very telling event since Somalia has not had an effective central government for two decades and a new Somali administration only took office last year. In recent years, an African Union force helped by the USA has been fighting the Islamist group called Al Shabab. This African force was essentially Ethiopian and this is why Meles Zenawi, despite being a brutal dictator to the Ethiopian people, was praised and supported by the USA. Meles Zenawi was on the front lines against Islamists in Somalia and he was rewarded for that by the western powers, by their support.

The same pattern is being seen in the wake of the conflict in Mali, because these days there is effervescence worthy of old françafrique clichés around Laurent Fabius, who is shaking his Francophone pawn within ECOWAS through the largest, Cote d'Ivoire, to constitute an African force that would legitimize the presence of the French Army. A phrase used by Alassane Ouattara at the meeting with Fabius, says it all. Indeed, he said: "The time has come for a broader commitment to solidarity tied around France and Africa." Dear readers, you will recognize formulas from the old Françafrique. About 1700 French soldiers are already in place in Mali, but this number will rise to 2500 very soon. This week, the first elements of the African force made of Togolese and Nigerians, arrived in Bamako. Burkina Faso announced the sending of troops to Mali. Idriss Deby has already declared the participation of a large contingent from Chad. Everyone knows that in terms of logistics Libreville is the platform of the French forces in Africa. So dear readers, these African dictators are pressing to side with France, not because they want to help Mali, which by the way deserves to be helped, but because they wish to position themselves alongside the West as bulwarks against Islamism in the region. In doing this, they will be pampered and will continue to reign supreme in their country, spreading desolation with impunity because their Western allies will not let them go as long as their contribution in the fight against Islamists is necessary.

With the rise of Islamism in the Sahel, there is little chance for too much talk about democracy and development in Africa and this is to the greatest delight of dictators.






Version française


Avant sa capture et sa mort; après s'être rendu compte que l’étau se refermait autour de lui, Mouammar el Kadhafi avait averti, lors d'un de ses derniers discours avant qu'il ne tombe, qu'après lui le chaos et le jihad s’installeraient en Afrique du Nord; que les djihadistes viendraient dans la désert du Sahel et déstabiliseraient la région. Nous devons admettre que même si Kadhafi était lui-même un dictateur, sa prédiction sonne comme une prophétie quand nous regardons ce qui se passe au Mali, où les parachutistes français sont sur le terrain aux prises avec les islamistes dans le nord, et en Algérie, où les islamistes viennent de prendre des travailleurs du pétrole en otage avec en fin de compte, plusieurs dizaines de morts. Chers lecteurs, l'épicentre de la lutte contre les islamistes semble avoir été transféré en Afrique et des dictateurs comme Idriss Deby se précipitent pour aider l'occident à atteindre leurs objectifs afin qu'ils puissent, en retour, consolider leur propre position dans leur pays.

La lutte contre l’islamisme se ressent déjà sur le terrain dans plusieurs pays africains comme une aubaine pour les régimes dictatoriaux. Jeudi dernier, les États-Unis ont reconnu le gouvernement de la Somalie pour la première fois depuis 1991. Il s'agit d'un événement très significatif puisque la Somalie n'a plus eu de gouvernement central effectif depuis deux décennies et une nouvelle administration somalienne a pris ses fonctions seulement l'année dernière. Ces dernières années, une force de l'Union Africaine aidée par les Etats-Unis a été en lutte contre un groupe islamiste en Somalie appelé Al Shabab. Cette force africaine était essentiellement éthiopienne et c'est pourquoi Meles Zenawi, en dépit d'avoir été un dictateur brutal envers le peuple éthiopien, était soutenu par les Etats-Unis. Meles Zenawi, était sur la ligne de front contre les islamistes en Somalie et était récompensé pour cela par le soutient des puissances occidentales.

Le même schéma est en train de se dégager du conflit malien, car on observe ces derniers jours une effervescence digne des vieux clichés françafricains autour de Laurent Fabius qui secoue la CEDEAO via son pion francophone le plus important, la Cote d’Ivoire, en vue de constituer une force alibi qui permettrait à la présence de l’armée française d’être plus légitimée. Une phrase prononcée par Alassane Ouattara lors du meeting avec Fabius, résume tout. En effet il dira: «L'heure a sonné pour un engagement plus large, pour que se noue une solidarité autour de la France et de l'Afrique». Chers lecteurs, vous reconnaitrez les formules usées propres à la françafrique. Ce sont environ 1700 militaires français qui sont déjà sur place au Mali, mais ce nombre sera porté à 2500 très prochainement. Cette semaine, les premiers éléments de la force africaine, soit des forces togolaises et nigérianes, sont arrivés à Bamako. Le Burkina-Faso a annoncé l’envoi de troupes au Mali. Idriss Deby a déjà annoncé la participation d’un fort contingent Tchadien. Tout le monde sait qu’en termes de logistique Libreville est la plate-forme des forces françaises en Afrique. Alors chers lecteurs, ces dictateurs africains s’en pressent de se ranger du côté de la France, non pas parce qu’ils veulent aider le Mali, qui au passage mérite cette aide, mais parce qu’ils souhaitent se positionner aux côtés de l’occident comme des remparts contre l’islamisme dans la région. Pour cela, ils en seront chouchoutés et pourront continuer à régner en maître absolu sur leurs pays, semant la désolation en toute impunité car leurs alliés occidentaux ne les lâcheront pas tant que leur apport dans la lutte contre l’islamiste sera nécessaire.

Avec la montée de l’Islamisme dans le Sahel, on ne risque pas trop de parler de démocratie et développement en Afrique et ce sera pour le plus grand bonheur des dictateurs.

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